Translations of “Dry residue”

Upon seeing the positive response to posting the translations into French, German, Spanish, Brazilian Portuguese separately from the original English text, I will now use this solution for each new article.

Les résidus secs de la rébellion armée de Prigojine

L’analyse de la rébellion armée de Prigojine à l’intérieur et à l’extérieur de la Russie vient de commencer. Sans aucune aide de ma part, les consommateurs des grands médias occidentaux connaissent très bien l’interprétation officielle qui, comme toujours, est transmise par Washington et reprise par nos journalistes comme s’il s’agissait d’un reportage original : comment l’affaire Prigojine démontre la fragilité des dictatures, comment elle montre la véritable faiblesse du régime de Poutine, etc.

Je vais donner ici un aperçu de ce qui se dit actuellement dans l’espace public russe.  Je dis « un aperçu », car la diversité des opinions en Russie est presque aussi vaste que le pays lui-même et seuls nos faiseurs d’opinion ignorants et bornés de l’Occident ne s’en rendent pas compte.

La discussion sur la mutinerie de Prigojine dans l’émission Evening with Vladimir Solovyov hier a donné un bon aperçu des divergences et des points d’accord entre les Russes sur les événements de vendredi et samedi.

Comme c’est souvent le cas, M. Solovyov a donné la parole à Margarita Simonyan, rédactrice en chef de la chaîne de télévision RT. Elle a présenté un argumentaire puissant et émouvant en faveur d’une issue pacifique à la crise qui semble avoir été trouvée samedi, avec l’exil au Belarus de Prigojine et le retour des forces du groupe Wagner dans leurs casernes et leurs camps de campagne.

Simonyan a commencé son petit discours en rappelant les horreurs d’une guerre civile, quel que soit l’endroit où elle éclate. Comme elle l’a fait remarquer, le plus grand nombre de victimes que les États-Unis aient connu dans l’une des nombreuses guerres qu’ils ont menées depuis leur création est précisément survenu pendant la guerre civile. En Russie, les pertes humaines ont été plus importantes lors de la guerre civile de 1917-1921 qu’au cours de la Première Guerre mondiale. Le chiffre officiel est de plus de 10 millions. Le nombre de morts russes de la guerre civile n’a été dépassé que sur les champs de bataille de la Seconde Guerre mondiale. Le récit de Simonyan n’est pas pour les âmes sensibles : elle énumère les types de morts cruelles et horribles que les forces blanches et rouges ont pratiquées sur les troupes ennemies capturées ainsi que sur les civils qui se trouvaient sur leur chemin.

C’est pourquoi, selon Simonyan, la possibilité d’un conflit armé sur le front intérieur doit être évitée à tout prix. Et à ceux qui objectent que les termes de l’accord violent les normes juridiques de la Fédération de Russie, elle répond que les lois ne sont pas données par Dieu, mais qu’elles sont écrites par les hommes pour réguler les relations et maintenir l’ordre dans le pays. Les législateurs ne peuvent pas prévoir de circonstances extraordinaires dans lesquelles le strict respect des normes juridiques aurait exactement l’effet inverse et provoquerait un désordre et un chaos complets. C’est pourquoi le règlement de la crise, tel qu’il s’est déroulé, mérite notre soutien.

Une opinion diamétralement opposée, également très bien argumentée, a été exprimée par le lieutenant général à la retraite et membre de la Douma d’État Andrei Gurulyov, qui, comme Simonyan, participe occasionnellement à l’émission Solovyov, où l’on peut dire qu’il représente les partisans de la ligne dure sur les questions de patriotisme et de devoir civique. Gurulyov a déclaré sans ambages que la trahison commise par Prigojine devait être punie par l’élimination physique de ses auteurs, par une balle dans la tête.

Le lieutenant-général a poursuivi en expliquant qu’il connaissait le groupe Wagner depuis sa création en 2014, alors qu’il comptait moins de 150 membres, et qu’il avait combattu côte à côte avec le commandant de l’unité de l’époque, Utkin, dans le Donbass. Ils ont ensuite combattu côte à côte en Syrie en 2015. En 2016, Gurulyov et les détachements Wagner se sont séparés.

En ce qui concerne les événements de vendredi et samedi, Gurulyov s’est dit choqué et indigné que les rebelles aient pu pénétrer dans une base aérienne de la région frontalière russo-ukrainienne et en prendre le contrôle, et qu’ils aient pu marcher vers le nord jusqu’à Voronezh sans rencontrer de résistance de la part des forces de défense locales. Il est clair que des mesures doivent être prises pour renforcer la préparation de la Russie en matière de défense dans les régions les plus proches de l’action militaire de l’opération militaire spéciale.

En ce qui concerne l’accord négocié par Loukachenko, Gurulyov a déclaré que seuls les soldats de Wagner qui signent des contrats avec le ministère de la Défense et qui sont sous son contrôle direct peuvent être autorisés à porter des armes. Tous les autres devraient être dissous et envoyés loin de la zone de guerre.

Le troisième intervenant de l’émission de Solovyov, que je citerai très brièvement, était Alexander Babakov, vice-président de la Douma d’État et parlementaire du parti Russie unie. Selon lui, la mutinerie armée a échoué parce qu’elle a été rejetée par l’armée régulière, par le gouvernement russe à tous les niveaux et par le peuple dans son ensemble. La Russie a ainsi démontré au monde son unité en temps de guerre et sa volonté de s’opposer à l’Occident collectif.  La leçon pour l’Occident était précisément la force du pays et de son commandant en chef.

Est-ce que quelqu’un écoute à Washington ?

*****

J’ai deux autres commentaires à faire dans la dépêche d’aujourd’hui.

Le premier provient du matériel vidéo que Solovyov a présenté au début de l’émission, avant que la discussion avec les intervenants ne commence. En particulier, il était intéressant de voir des images vidéo de la visite de Solovyov sur les lignes de front, qu’il effectue désormais presque chaque semaine avec l’aide du ministère de la Défense. Ses discussions avec des soldats utilisant des drones sur le champ de bataille ont très bien complété les reportages des correspondants de guerre dans les programmes d’information réguliers de la télévision d’État russe. La guerre en Ukraine a bouleversé la doctrine militaire russo-soviétique traditionnelle en matière de déploiement des forces.

L’utilisation conjointe de drones de reconnaissance et de drones kamikazes par les soldats russes sur le front annule totalement l’avantage en matière de ciblage en temps réel que les Ukrainiens ont pu avoir au début de la guerre grâce aux avions de reconnaissance et aux images satellites des États-Unis. Cette nouvelle guerre qui, comme le montre la destruction des Bradley et des Leopard lors des tentatives d’attaque de la contre-offensive ukrainienne en cours, montre clairement que l’armée russe sort des opérations militaires en Ukraine beaucoup plus forte qu’elle ne l’était au début de la guerre. Non seulement en termes d’effectifs, grâce à l’appel des réserves à l’automne 2022 ou aux 160 000 volontaires inscrits cette année, non seulement grâce au quasi-triplement de la production du complexe militaro-industriel russe, mais aussi parce qu’elle est endurcie par la guerre et qu’elle possède les connaissances les plus récentes sur ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas sur le champ de bataille. En ce sens, l’affaiblissement de la Russie qui était censé être l’objectif du soutien américain au régime de Kiev par Blinken, Austin et Biden, a eu l’effet inverse. Je dis cela sans tenir compte du fait que les livraisons massives d’armes à l’Ukraine ont vidé les stocks d’équipements militaires dans toute l’Europe.

Ma deuxième remarque est que les experts, partout, à l’Est comme à l’Ouest, partagent la même prédisposition à parler de manière inversement proportionnelle à ce qu’ils savent des faits sur la table. Ce que nous entendons à la BBC, sur Euronews, sur CNN à propos de l’affaire Prigojine, à propos de l’évolution de la guerre en général, est presque toujours une spéculation sans fondement.

L’espace public russe a également sa part de bavardages inutiles. Hier soir, le portail d’information Tsargrad a publié un article de fond attirant l’attention sur la démission attendue de Choïgou lundi matin et sur les spéculations concernant la personne qui pourrait être choisie pour le remplacer.

Je n’écarte pas totalement la possibilité que Choïgou quitte ses fonctions dans le cadre du règlement global de l’affaire Prigojine. Mais à ce stade, la discussion ne repose que sur du vent.

Der Bodensatz des bewaffneten Prigoschin-Aufstandes

Die Analyse des bewaffneten Aufstandes von Prigoschin innerhalb und außerhalb Russlands hat gerade erst begonnen. Ohne mein Zutun kennen die Konsumenten der westlichen Mainstream-Medien die offizielle Interpretation sehr gut, die wie immer aus Washington kommt und von unseren Journalisten als ihre eigene Originalberichterstattung wiedergegeben wird: wie die Prigoschin-Affäre die Zerbrechlichkeit von Diktaturen demonstriert, wie sie die wahre Schwäche des Putin-Regimes zeigt, und so weiter und so fort.

Ich möchte hier einen kleinen Einblick in das geben, was in der russischen Öffentlichkeit derzeit gesagt wird. Ich sage “einen Einblick”, weil die Vielfalt der Ansichten in Russland fast so groß ist wie das Land selbst und nur unsere ignoranten und bigotten Meinungsmacher im Westen dies übersehen.

Die Diskussion über die Prigoschin-Meuterei in der gestrigen Sendung “Abend mit Wladimir Solowjow” gab einen guten Einblick in die Unterschiede und Übereinstimmungen der Russen in Bezug auf die Ereignisse von Freitag und Samstag.

Wie so oft übergab Solowjow das Wort an die Podiumsteilnehmerin Margarita Simonyan, Chefredakteurin des Fernsehsenders RT. Sie lieferte ein starkes und emotionales Argument für den friedlichen Ausgang der Krise, der am Samstag mit der Ausweisung Prigoschins nach Weißrussland und der Rückkehr der Truppen der Wagner-Gruppe in ihre Kasernen und Feldlager erreicht worden zu sein scheint.

Simonyan begann ihre kleine Rede mit einer Erinnerung an die Schrecken eines Bürgerkriegs, egal wo er ausbricht. Sie wies darauf hin, dass die meisten Opfer, die die Vereinigten Staaten in einem ihrer zahlreichen Kriege seit ihrer Gründung zu beklagen hatten, ausgerechnet im Bürgerkrieg zu beklagen waren. Und in Russland hat der Bürgerkrieg von 1917-21 mehr Menschenleben gekostet als die Kämpfe an der Front im Ersten Weltkrieg. Die offizielle Zahl wird mit über 10 Millionen angegeben. Die Zahl der russischen Todesopfer des Bürgerkriegs wurde nur noch auf den Schlachtfeldern des Zweiten Weltkriegs übertroffen. Simonyans Bericht war nichts für schwache Nerven: Sie zählte die grausamen und entsetzlichen Todesarten auf, die sowohl die weißen als auch die roten Streitkräfte an gefangenen feindlichen Truppen sowie an Zivilisten, die sich ihnen in den Weg stellten, verübten.

Aus diesen Gründen, so Simonyan, müsse eine solche Möglichkeit eines bewaffneten Konflikts an der Heimatfront um jeden Preis vermieden werden. Denjenigen, die einwenden, dass die Bedingungen der Vereinbarung gegen die Rechtsnormen der Russischen Föderation verstoßen, antwortet sie, dass Gesetze nicht gottgegeben sind, sondern von Menschen geschrieben werden, um die Beziehungen zu regeln und die Ordnung im Land aufrechtzuerhalten. Die Gesetzgeber können keine außergewöhnlichen Umstände vorhersehen, unter denen die strikte Einhaltung der Rechtsnormen genau das Gegenteil bewirken und völlige Unordnung und Chaos verursachen würde. Daher verdient die Beilegung der Krise, so wie sie ausgegangen ist, unsere Unterstützung.

Eine diametral entgegengesetzte, ebenfalls sehr gut begründete Meinung vertrat der Generalleutnant im Ruhestand und Staatsduma-Abgeordnete Andrej Guruljow, der wie Simonyan gelegentlich in der Solowjow-Sendung auftritt und als Vertreter der Hardliner in Fragen des Patriotismus und der staatsbürgerlichen Pflichten gelten kann. Guruljow sagte unumwunden, dass Verrat, wie ihn Prigoschin begangen hat, durch die physische Beseitigung der Täter, durch einen Kopfschuss, bestraft werden muss.

Der Generalleutnant erklärte weiter, dass er die Gruppe Wagner seit ihrer Gründung im Jahr 2014 kenne, als sie weniger als 150 Mitglieder zählte, und dass er mit ihrem damaligen Kommandeur Utkin Seite an Seite im Donbass gekämpft habe. Im Jahr 2015 kämpften sie dann Seite an Seite in Syrien. Im Jahr 2016 trennten sich die Wege von Guruljow und den Wagner-Kommandos.

Mit Blick auf die Ereignisse von Freitag und Samstag zeigte sich Guruljow schockiert und empört darüber, dass die Rebellen in der Lage waren, in einen Luftwaffenstützpunkt im russisch-ukrainischen Grenzgebiet einzudringen und ihn unter ihre Kontrolle zu bringen, und dass sie nach Norden bis Woronesch marschieren konnten, ohne auf den Widerstand der örtlichen Verteidigungskräfte zu stoßen. Es liegt auf der Hand, dass Maßnahmen ergriffen werden müssen, um die Verteidigungsbereitschaft Russlands in den Regionen zu stärken, die der militärischen Aktion der militärischen Sonderoperation am nächsten liegen.

Zu der von Lukaschenko ausgehandelten Regelung sagte Guyulyov, dass nur diejenigen Wagner-Soldaten, die Verträge mit dem Verteidigungsministerium unterzeichnen und unter dessen direkter Kontrolle stehen, Waffen tragen dürfen. Alle anderen sollten aufgelöst und aus dem Kriegsgebiet weggeschickt werden.

Der dritte Podiumsteilnehmer in der Solowjow-Sendung, den ich ganz kurz zitieren möchte, war Alexander Babakow, stellvertretender Vorsitzender der Staatsduma und Abgeordneter der Partei “Einiges Russland”. Er wies darauf hin, dass die bewaffnete Meuterei gescheitert sei, weil sie von der regulären Armee, von der russischen Regierung auf allen Ebenen und von der gesamten Bevölkerung abgelehnt worden sei. Auf diese Weise demonstrierte Russland der Welt seine Einigkeit in Kriegszeiten und seine Bereitschaft, dem kollektiven Westen die Stirn zu bieten. Die Lektion für den Westen war gerade die Stärke des Landes und seines Oberbefehlshabers.

Hört jemand in Washington zu?

                                                                          *****

Hierzu möchte ich noch zwei weitere Anmerkungen machen.

Die erste ergibt sich aus dem Videomaterial, das Solovyov zu Beginn der Sendung präsentierte, bevor die Diskussion mit den Podiumsteilnehmern losging. Insbesondere war es interessant, Videobilder von Solovyovs Besuch an der Front zu sehen, den er inzwischen fast wöchentlich mit Unterstützung des Verteidigungsministeriums durchführt. Seine Gespräche mit Soldaten, die auf dem Schlachtfeld Drohnen einsetzen, ergänzten sehr gut die Berichte der Kriegsberichterstatter in den regelmäßigen Nachrichtensendungen des russischen Staatsfernsehens. Und das ist der Punkt: Der Krieg in der Ukraine hat die traditionelle sowjetisch-russische Militärdoktrin über den Einsatz der Streitkräfte auf den Kopf gestellt.

Der gleichzeitige Einsatz von Aufklärungs- und Kamikaze-Drohnen durch russische Soldaten an der Front macht den Vorteil bei der Echtzeit-Zielerfassung, den die Ukrainer zu Beginn des Krieges dank amerikanischer Aufklärungsflugzeuge und Satellitenbilder hatten, völlig zunichte. Diese neue Kriegsführung, die, wie wir an der Zerstörung von Bradleys und Leopards bei den Angriffsversuchen der laufenden ukrainischen Gegenoffensive sehen, macht deutlich, dass die russische Armee aus den militärischen Operationen in der Ukraine viel stärker hervorgeht, als sie in den Krieg eingetreten ist. Nicht nur in Bezug auf die Zahl der Soldaten, die im Herbst 2022 aus den Reserven einberufen werden, oder durch die 160.000 Freiwilligen, die sich in diesem Jahr gemeldet haben, nicht nur durch die fast dreifache Produktionssteigerung des russischen militärisch-industriellen Komplexes, sondern auch dadurch, dass sie im Krieg abgehärtet ist und über die neuesten Erkenntnisse darüber verfügt, was auf dem Schlachtfeld funktioniert und was nicht. In diesem Sinne hat die Schwächung Russlands, die von Blinken, Austin und Biden als Ziel der amerikanischen Unterstützung für das Kiewer Regime genannt wurde, das Gegenteil bewirkt. Ich sage dies, ohne die Leerung der Rüstungsbestände in Europa zu berücksichtigen, die aus den massiven Waffenlieferungen an die Ukraine resultiert.

Mein zweiter Punkt ist, dass die Talkmaster überall, in Ost und West, die gemeinsame Neigung haben, in umgekehrtem Verhältnis zu dem zu reden, was sie von den vorliegenden Fakten wissen. Was wir in der BBC, bei Euronews und CNN über die Prigoschin-Affäre und über den Verlauf des Krieges im Allgemeinen hören, sind fast ausschließlich unbegründete Spekulationen.

Auch die russische Öffentlichkeit hat ihren Anteil an leerem Geschwätz. Gestern Abend veröffentlichte das Nachrichtenportal Tsargrad einen aufsehenerregenden Artikel über den für Montagmorgen erwarteten Rücktritt Schoigus und Spekulationen darüber, wer sein Nachfolger werden könnte.

Ich schließe die Möglichkeit nicht ganz aus, dass Schoigu im Rahmen der Gesamtaufarbeitung der Prigoschin-Affäre aus dem Amt scheiden wird. Aber zum jetzigen Zeitpunkt ist die Diskussion absolut aus der Luft gegriffen.

Os resíduos da rebelião armada de Prigozhin

A análise da rebelião armada de Prigozhin dentro e fora da Rússia está apenas começando. Sem qualquer ajuda minha, os espectadores da grande mídia ocidental conhecem muito bem a interpretação oficial que, como sempre, vem de Washington e é repetida pelos jornalistas como se fosse sua reportagem original: como o caso Prigozhin demonstra a fragilidade de ditaduras, como mostra a verdadeira fraqueza do regime de Putin, e assim por diante.

Vou oferecer aqui uma amostra do que se está falando publicamente na Rússia. Apenas uma amostra porque a diversidade de pontos de vista dentro da Rússia é quase tão vasta quanto o próprio país e apenas os ignorantes e fanáticos formadores de opinião no Ocidente não entendem este aspecto.

A discussão sobre o motim de Prigozhin no programa Noite com Vladimir Solovyov ontem deu uma boa visão sobre onde os russos diferem e onde eles concordam sobre os eventos entre sexta-feira e sábado.

Como costuma acontecer, Solovyov deu a palavra de abertura à comentarista Margarita Simonyan, editora-chefe do canal de televisão Russia Today. Ela apresentou um bom e emocionante argumento a favor do desfecho pacífico para a crise que parece ter sido alcançado no sábado, com o exílio de Prigozhin à Bielo-Rússia e o retorno das forças do Grupo Wagner a seus quartéis e a seus postos de campanha.

Simonyan começou seu pequeno discurso lembrando os horrores de uma guerra civil, onde quer que ela ocorra. Como ela observou, o maior número de baixas que os Estados Unidos sofreram em qualquer uma de suas muitas guerras desde sua fundação ocorreu precisamente durante sua Guerra Civil. E na Rússia, o país testemunhou maior perda de vidas em sua própria Guerra Civil de 1917 a 1921 do que lutando na frente de batalha na Primeira Guerra Mundial. O número oficial é fixado em mais de 10 milhões, o qual só foi superado nos campos de batalha da Segunda Guerra Mundial. O relato de Simonyan não era para os mais impressionáveis: ela listou os tipos de mortes cruéis e horríveis que tanto as forças brancas quanto as vermelhas praticaram em tropas inimigas capturadas, bem como em civis que estavam em seu caminho.

Por estas razões, disse Simonyan, a possibilidade de conflito armado no próprio solo deve ser evitada a todo custo. E para aqueles que objetam que os termos do acordo violam as normas legais da Federação Russa, sua resposta é que as leis não são dadas por Deus, mas escritas por homens para regular suas relações e manter a ordem no país. Os legisladores não podem prever circunstâncias extraordinárias em que a estrita observância das normas legais teria exatamente o efeito oposto e causaria completa desordem e caos. Portanto, a resolução da crise tal como se revelou merece nosso apoio.

Uma opinião diametralmente oposta, também muito bem argumentada, foi feita pelo tenente-general da reserva e membro da Duma, Andrei Gurulyov, que, como Simonyan, é um comentarista frequente no programa de Solovyov, onde pode-se dizer que ele representa a linha-dura, em questões de patriotismo e de dever cívico. Gurulyov disse categoricamente que a traição cometida por Prigozhin deve ser punida com a eliminação física dos perpetradores com uma bala na cabeça.

Este tenente-general explicou que conhece o Grupo Wagner desde a sua criação em 2014, quando contava com menos de 150 empregados, e lutou lado a lado no Donbas com o então comandante da unidade, Utkin. Também lutaram juntos na Síria em 2015. Em 2016, Gurulyov e os destacamentos da Wagner se separaram.

Com relação aos acontecimentos entre sexta-feira e sábado, Gurulyov expressou choque e indignação pelo fato dos rebeldes terem conseguido entrar e assumir o controle de uma base aérea na região da fronteira com a Ucrânia e marchar para o norte até Voronezh sem encontrar resistência das forças locais de defesa. Claramente, medidas devem ser tomadas para se fortalecer e preparar a defesa da Rússia nas regiões próximas à area de atuação da Operação Militar Especial.

Sobre o acordo negociado de Lukashenko, Guyulyov disse que apenas os soldados da Wagner que assinarem contratos com o Ministério da Defesa e ficarem sob seu controle direto poderão portar armas. Todos os outros devem ser debandados e mandados embora da zona de guerra.

O terceiro participante do programa de Solovyov, que citarei brevemente, foi Alexander Babakov, vice-presidente da Duma e parlamentar do partido Rússia Unida [da situação]. Seu argumento era que o motim armado falhou porque fora rejeitado pelo Exército regular, pelo governo russo em todos os níveis e pelo povo como um todo. Desta forma, a Rússia demonstrou ao mundo sua unidade em tempos de guerra, sua prontidão para enfrentar o Bloco Ocidental. A lição para o Ocidente foi justamente a força do país e de seu Comandante-em-Chefe.

Será que alguém está ouvindo em Washington?

𐡸𐫱𐡷

Tenho mais dois comentários a fazer.

O primeiro surge do vídeo que Solovyov apresentou no início do programa, antes do início da discussão com os comentaristas. Em particular, foi interessante ver o vídeo da visita de Solovyov às linhas de frente, que ele agora faz quase semanalmente com a ajuda do Ministério da Defesa. Sua conversa com os soldados que operavam drones no campo de batalha complementava muito bem o que se vê nas reportagens dos correspondentes de guerra noutros noticiários da televisão estatal russa. E é este o ponto: a guerra na Ucrânia virou de ponta-cabeça a tradicional doutrina militar soviético-russa sobre o posicionamento de forças.

O uso conjunto de drones por soldados russos na frente, tanto de reconhecimento como kamikazes, inverte totalmente a vantagem em tempo real que os ucranianos podem ter tido no início da guerra, graças a aeronaves de reconhecimento e imagens de satélite dos EUA. Esta nova guerra que, como vemos na destruição de Bradleys e Leopards nas tentativas de ataque da contra-ofensiva ucraniana em curso, deixa claro o fato de que o exército russo está saindo das operações militares na Ucrânia muito mais forte do que entrou. Não apenas no número de pessoal, resultante da convocação de reservas no outono de 2022, ou do alistamento de 160.000 voluntários neste ano, não apenas de quase triplicar a produção do complexo industrial militar russo, mas por ter sido fortalecido pela guerra, possuindo o conhecimento mais atualizado do que funciona e do que não funciona no campo de batalha. Neste sentido, o objetivo de enfraquecer a Rússia, que se dizia ser o motivo do apoio estadunidense ao regime de Kiev por Blinken, por Austin, por Biden, teve o efeito contrário. Digo isto sem considerar o esvaziamento dos arsenais em toda a Europa, resultante de enormes envios de armas para a Ucrânia.

Meu segundo ponto é que comentaristas em todos os lugares, no Oriente e no Ocidente, compartilham a suscetibilidade comum de falarem em proporção inversa ao que sabem sobre os eventos como se apresentam. O que ouvimos na BBC, na Euronews, na CNN sobre o caso Prigozhin, sobre o progresso da guerra em geral, é quase tudo especulação infundada.

O falatório russo também tem sua parcela de lero-lero. Ontem à noite, o portal de notícias Tsargrad publicou um artigo que chama a atenção sobre a esperada renúncia de Shoigu na manhã de segunda-feira e que especula sobre quem pode ser escolhido para substituí-lo.

Não descarto totalmente a possibilidade de Shoigu deixar o cargo como parte do acordo do caso Prigozhin de modo geral. Mas, neste ponto, a discussão está surgindo do nada.

El residuo seco de la rebelión armada de Prigozhin

El análisis de la rebelión armada de Prigozhin dentro y fuera de Rusia acaba de comenzar. Sin que yo los asista, los consumidores de los principales medios de comunicación occidentales conocen muy bien la interpretación oficial que, como siempre, se está transmitiendo desde Washington y que nuestros periodistas vuelven a publicar como si fuera su propio informe original: cómo el asunto Prigozhin demuestra la fragilidad de las dictaduras, cómo muestra la verdadera debilidad del régimen de Putin, y así sucesivamente.

Ofreceré aquí un vistazo de lo que se dice ahora en el espacio público ruso. Digo “un vistazo”, porque la diversidad de puntos de vista dentro de Rusia es casi tan vasta como el propio país y solo nuestros ignorantes e intolerantes formadores de opinión en Occidente pierden ese punto.

La discusión del motín de Prigozhin en el programa de ayer de Evening with Vladimir Solovyov dio una buena idea de en que difieren los rusos y en que están de acuerdo respecto los eventos del pasado viernes-sábado.

Como suele ser el caso, Solovyov dio la palabra de apertura a la panelista Margarita Simonyan, editora en jefe del canal de televisión RT. Ella presentó un argumento poderoso y emocional a favor de la resolución pacífica a la crisis que parece haberse alcanzado el sábado, con el exilio a Bielorrusia de Prigozhin y el regreso de las fuerzas del Grupo Wagner a sus cuarteles y campamentos.

Simonyan comenzó su pequeño discurso con un recordatorio de los horrores de una guerra civil, dondequiera que estalla. Como señaló, el mayor número de bajas que Estados Unidos ha experimentado en cualquiera de sus muchas guerras desde su fundación se produjo precisamente durante la Guerra Civil. Y en Rusia, el país fue testigo de una mayor pérdida de vidas en su propia Guerra Civil de 1917-21 que en la lucha en el frente de la Primera Guerra Mundial. El número oficial se establece en más de 10 millones. El número de muertos rusos de la Guerra Civil solo fue superado en los campos de batalla de la Segunda Guerra Mundial. El relato de Simonyan no era para los pusilánimes: enumeró los tipos de muertes crueles y horribles que tanto las fuerzas blancas como las rojas practicaron en las tropas enemigas capturadas, así como en los civiles que se interpusieron en su camino.

Por estas razones, dijo Simonyan, tal posibilidad de conflicto armado en el frente interno tenía que evitarse a toda costa. Y para aquellos que objetan que los términos del acuerdo violan las normas legales de la Federación Rusa, su respuesta es que las leyes no son dadas por Dios, sino que están escritas por hombres para regular las relaciones y mantener el orden en el país. Los legisladores no pueden prever circunstancias extraordinarias en las que la observancia estricta de las normas legales tendría exactamente el efecto contrario y causaría un completo desorden y caos. Por lo tanto, la solución de la crisis tal y como resultó merece nuestro apoyo.

Una opinión diametralmente opuesta, también muy bien argumentada, fue hecha por el teniente general retirado y miembro de la Duma Estatal Andrei Gurulyov, quien, como Simonyan, es un panelista ocasional en el programa de Soloviov, donde se puede decir que representa a los de línea dura en temas de patriotismo y deber cívico. Gurulyov afirmó rotundamente que una traición como la cometida por Prigozhin debe ser castigada con la eliminación física de los perpetradores, con una bala en la cabeza.

Este teniente general continuó explicando que conoce al Grupo Wagner desde el momento de su creación en 2014, cuando contaba con menos de 150 combatientes y luchó lado a lado con su entonces comandante de unidad Utkin en el Donbas. Luego lucharon codo con codo en Siria en 2015. En 2016, Gurulyov y los destacamentos de Wagner se separaron.

Con respecto a los eventos del viernes y el sábado, Gurulyov expresó su conmoción e indignación respecto a que los rebeldes pudieron ingresar y tomar el control de una base aérea en la región fronteriza ruso-ucraniana y que pudieron marchar hacia Voronezh al norte sin encontrar resistencia de las fuerzas de defensa locales. Claramente, se deben tomar medidas para fortalecer la preparación de defensa de Rusia en las regiones más cercanas a las áreas de combate de la Operación Militar Especial.

En cuanto al acuerdo negociado por Lukashenko, Guyulyov dijo que solo aquellos soldados de Wagner que firman contratos con el Ministerio de Defensa y están bajo su control directo pueden ser autorizados a portar armas. Todos los demás deben ser disueltos y enviados lejos de la zona de guerra.

El tercer panelista en el programa de Solovyov a quien citaré muy brevemente fue Alexander Babakov, vicepresidente de la Duma Estatal y parlamentario del partido Rusia Unida. Su punto era que el motín armado fracasó porque fue rechazado por el ejército regular, por el gobierno ruso en todos los niveles y por el pueblo en general. De esta manera, Rusia demostró al mundo su unidad en tiempo de guerra y su disposición a enfrentarse al Occidente colectivo. La lección para Occidente fue precisamente la fuerza del país y de su Comandante en Jefe.

¿Hay alguien escuchando en Washington?

*****

Tengo otros dos comentarios que hacer en la entrega de hoy.

El primero resulta del material de video que Solovyov presentó al comienzo del programa, antes de que comenzara la discusión de los panelistas. En particular, fue interesante ver imágenes de video de la visita de Solovyov a las líneas del frente, que ahora muestra casi semanalmente con la ayuda del Ministerio de Defensa. Su charla con soldados que operan drones en el campo de batalla complementó muy bien lo que se ve en los informes de los corresponsales de guerra en los programas de noticias regulares de la televisión estatal rusa. Y es este punto: la guerra en Ucrania ha puesto patas arriba la tradicional doctrina militar soviético-rusa sobre el despliegue de fuerzas.

El uso alternado de drones de reconocimiento y kamikaze para seleccionar objetivos en tiempo real por parte de soldados rusos en el frente, invierte por completo la ventaja que los ucranianos pueden haber tenido al comienzo de la guerra gracias a los aviones de reconocimiento estadounidenses y las imágenes satelitales. Esta nueva guerra que, como vemos en la destrucción de Bradleys y Leopards en los intentos de ataque de la contraofensiva ucraniana en curso, deja claro el hecho de que el ejército ruso está emergiendo de las operaciones militares en Ucrania mucho más fuerte que cuando inició la guerra. No solo en el número de participantes que resultó de la convocatoria de reservistas en otoño de 2022, o de las 160,000 inscripciones de voluntarios este año, no solo por la casi triplicación de la producción por parte del complejo industrial militar ruso, sino por estar endurecidos por la guerra y poseer el conocimiento actualizado de lo que funciona y lo que no funciona en el campo de batalla. En este sentido, el debilitamiento de Rusia que se decía era el objetivo del apoyo estadounidense al régimen de Kiev por parte de Blinken, Austin y Biden, ha tenido el efecto contrario. Digo esto sin tener en cuenta el vaciado de las existencias de equipo militar en toda Europa como resultado de las entregas masivas de armas a Ucrania.

Mi segundo punto es que las cabezas parlantes en todas partes, Oriente y Occidente, comparten la susceptibilidad común de hablar en proporción inversa a lo que saben de los hechos sobre la mesa. Lo que escuchamos en la BBC, en Euronews, en CNN sobre el asunto Prigozhin, sobre el progreso de la guerra en general, es casi toda especulación infundada.

El espacio público ruso también tiene su parte de charla ociosa. Ayer por la noche, el portal de noticias Tsargrad publicó un artículo llamativo sobre la esperada renuncia de Shoigu el lunes por la mañana y la especulación sobre quién podría ser elegido para reemplazarlo.

No descarto por completo la posibilidad de que Shoigu deje el cargo como parte del acuerdo general del asunto Prigozhin. Pero en este punto, la discusión está siendo tejida en la nada.