Translations of “What are the Russians saying?”

Translations below into French (Youri) and Spanish (Hugo Guido)

Que disent les Russes ?

Ce que vous ne lirez pas dans le New York Times d’aujourd’hui mais que vous devez savoir avant de vous rendre dans un abri antiatomique

Hier, j’ai eu le plaisir de discuter pendant une vingtaine de minutes avec Natali Morris, qui anime un programme d’interviews intitulé « Redacted », largement diffusé sur youtube.com. Le point de départ de notre rencontre virtuelle a été sa récente découverte de mon livre de 2015, Does Russia Have a Future ? (La Russie a-t-elle un avenir ?), qui l’a surprise par la prescience de certains des passages du livre mettant en garde contre une confrontation des États-Unis et de l’OTAN avec la Russie telle qu’elle se déroule actuellement sous nos yeux.

J’ai expliqué à Natali, et maintenant à vous, que je n’ai jamais cherché à endosser le rôle de Cassandre, qu’au cours des huit dernières années, je n’ai pas arpenté les rues en arborant une pancarte déclarant que « la fin du monde est proche ». Cependant, à des moments que j’ai jugés critiques, j’ai périodiquement tiré la sonnette d’alarme. Comme vous le savez, nous sommes au beau milieu d’un tel moment critique.

Lorsque l’interview sera publiée, j’ajouterai un lien au bas de cet article.

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La télévision d’État russe ne diffuse pas tous les jours sur cette plateforme des informations qui méritent d’être mentionnées. C’est pourquoi je ne prends pas le temps de mes lecteurs, sauf s’il y a quelque chose qu’ils devraient savoir. C’est le cas aujourd’hui. Ce que je m’apprête à partager, ce sont des informations et des analyses que j’ai recueillies dans l’édition matinale de Sixty Minutes (il y a aussi une édition en début de soirée) et dans le programme de 14 heures de Vesti.

L’un des sujets abordés était les dernières nouvelles en provenance des lignes de front concernant l’état de la contre-offensive ukrainienne, qui est devenue très active ces derniers jours et qui devrait encore gagner en intensité au cours de la semaine qui reste avant le début du rassemblement de l’OTAN à Vilnius le 12. L’obtention par Kiev d’une nouvelle aide militaire et financière substantielle de la part de ses sponsors occidentaux dépend directement de la capacité du régime à démontrer que l’investissement consenti jusqu’à présent a été largement rentabilisé et qu’il peut repousser les Russes hors du territoire qu’ils occupent s’il dispose de ressources suffisantes.

Comme indiqué aujourd’hui, les forces ukrainiennes continuent à ne pas gagner de terrain et à perdre énormément de soldats et de matériel militaire. Elles vont maintenant bien au-delà des mouvements exploratoires d’un petit nombre de troupes tels que ceux qui ont caractérisé les deux premières semaines de leur contre-offensive, et sont en train d’aligner, au moins à un endroit du front dans le sud du Donbass, une force de 6 000 hommes.

Les combattants russes interrogés par les correspondants de guerre de la télévision d’État, images vidéo à l’appui, expliquent qu’ils sont en mesure de repousser tous les efforts ukrainiens visant à réaliser une percée sur leurs lignes grâce à l’appui massif de l’artillerie et, désormais, des avions de combat. On nous a montré des clips de ces avions qui longent le terrain à une hauteur de 25 mètres tout en volant à 1 000 km à l’heure, assénant des coups mortels contre des véhicules blindés de transport de troupes, des chars et des tranchées occupées par l’infanterie ukrainienne. Les résultats de leur travail sont enregistrés par des drones de reconnaissance. En résumé, les Russes affirment que le taux des pertes pour l’Ukraine est d’un ordre de grandeur supérieur, c’est-à-dire dix fois plus élevé du côté ukrainien dans les combats actuels.

Ils affirment avoir détruit tous les chars Leopard-2 livrés ces dernières semaines à l’Ukraine par le Portugal et la Finlande. En outre, les journalistes russes font remarquer que les chars de remplacement en provenance d’Allemagne, annoncés hier par le ministre de la Défense Pistorius, seront d’une génération encore plus ancienne et moins performante, le Léopard 1. Ils seront des proies faciles pour l’artillerie et les chars russes sur le terrain.

Dans ces conditions, les Russes ne voient aucune possibilité pour les Ukrainiens de remporter quoi que ce soit qui puisse être décrit comme des gains militaires sur le champ de bataille pour les montrer à Vilnius la semaine prochaine ou dans les semaines qui suivront. Et c’est précisément la raison pour laquelle les choses pourraient rapidement devenir incontrôlables, Kiev essayant de réaliser par le terrorisme ce qu’il ne peut pas réaliser par la guerre conventionnelle.

Aujourd’hui encore, le « terrorisme » ukrainien a été dénoncé par la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova. Cinq drones ont été abattus ou désorientés par des moyens électroniques dans l’agglomération moscovite aujourd’hui. L’aéroport de Vnoukovo était clairement leur cible désignée et les opérations de l’aéroport ont dû être suspendues ce matin pour des raisons de sécurité. Je ne suis pas surpris : ce n’était qu’une question de temps avant que les Ukrainiens ne commencent à cibler de telles infrastructures et à mettre les passagers aériens en danger. Vnoukovo est la base aérienne utilisée par un certain nombre de transporteurs étrangers, dont Turkish Airlines et Egypt Air. Une attaque contre l’aéroport peut donc facilement devenir un scandale et/ou une catastrophe internationale.

Mais, bien sûr, la plus grande menace reste un tir de missile ukrainien sur la centrale nucléaire de Zaporozhie, dont Kiev affirmerait qu’il a été perpétré par les Russes. La logique d’une telle attaque serait de créer une menace de contamination nucléaire atteignant l’Europe occidentale et justifiant l’intervention de l’OTAN dans la guerre.

Les Russes ont publiquement et bruyamment dénoncé une telle opération sous fausse bannière, mais en cette heure de quasi-désespoir, on ne peut pas faire confiance aux autorités de Kiev pour jouer selon des règles ou une logique normales.

Si le régime de Zelensky commet cet acte ou un acte tout aussi ignoble dans les jours qui précèdent le sommet de l’OTAN, il faudra alors chercher un abri antiatomique. La réponse russe au risque d’une attaque imminente de l’OTAN « en représailles » à la tragédie sous fausse bannière pourrait être une escalade qui nous secouera tous.

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Heureusement, la moisson de nouvelles diffusées aujourd’hui par la télévision russe n’était pas entièrement sinistre. L’autre sujet d’actualité était la réunion au sommet des États membres de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) qui s’est tenue aujourd’hui. Cet événement périodique a été coordonné depuis New Delhi et s’est déroulé sous forme virtuelle.

Le Premier ministre indien Indira Modi est apparu en pleine forme et a manifestement apprécié sa position privilégiée en tant qu’« hôte ». En observant sa performance et sa proposition de renforcer l’OCS pour lutter contre le terrorisme, on peut conclure que l’espoir du secrétaire d’État américain Blinken d’arracher l’Inde à ses relations étroites avec la Russie, membre fondateur de l’OCS, est purement illusoire.

Vladimir Poutine a principalement utilisé son temps devant la caméra pour persuader les États membres que la Russie est solide comme un roc, que sa société s’est consolidée derrière l’ordre constitutionnel et que la menace posée par la rébellion armée du groupe Wagner a été entièrement neutralisée.

Le président chinois Xi avait quelques sujets d’intérêt plus général à mettre sur la table. Il a suggéré que les membres de l’OCS coopèrent pour soutenir un ordre mondial fondé sur le droit international, qu’ils s’opposent à l’imposition de sanctions unilatérales à l’encontre de tout État membre et qu’ils commercent dans leurs monnaies nationales. Si je peux me permettre de décoder ces points soulevés par le dirigeant chinois, ils sont tous dirigés contre les États-Unis et leur politique étrangère intimidante qui cherche à imposer un « ordre fondé sur des règles » qu’ils sont les seuls à dicter.

Ce sommet de l’OCS a été marqué par la présence, pour la première fois, de l’Iran en tant que membre à part entière. Entre-temps, nous apprenons que l’Égypte s’est portée candidate pour devenir un futur membre potentiel, ce qui marquerait la première expansion de l’OCS au-delà de la masse terrestre eurasienne, où ses membres représentent aujourd’hui plus des deux tiers du territoire et la moitié de la population totale du monde. Quatorze autres pays auraient inscrit leur nom sur la liste des candidats à une future admission dans le club.

En marge du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai, la télévision d’État russe nous apprend que les échanges russo-chinois se font désormais en yuans et en roubles à hauteur de 85 %.

Le délégué principal de la Russie auprès de l’OCS a déclaré dans l’émission « Sixty Minutes » qu’en attendant son expansion, l’Organisation a besoin de réformer sa charte. Celles-ci pourraient inclure le renforcement des pouvoirs et de la visibilité de son directeur général afin qu’il puisse interagir plus efficacement avec d’autres institutions de la gouvernance mondiale, ainsi que la création d’un organe permanent chargé de coordonner la lutte contre le trafic de stupéfiants.

Il y a une heure, j’ai eu l’occasion de discuter des aspects susmentionnés du sommet de l’OCS lors d’une brève interview sur la chaîne de télévision indienne WION. Dès que le lien sera disponible, je le publierai ci-dessous en post-scriptum.

https://www.wionews.com/videos/russias-growing-clout-in-sco-grouping-611959

¿Qué dicen los rusos?

Lo que no leerá en The New York Times de hoy, pero necesita saber antes de dirigirse a un refugio antiaéreo

Ayer tuve el placer de conversar durante unos 20 minutos con Natali Morris, que conduce un programa de entrevistas llamado “Redacted” que es ampliamente visto en youtube.com. El punto de partida de nuestra reunión virtual fue su reciente descubrimiento de mi libro de 2015 ¿Does Russia Have a Future?, que la sorprendió por la presciencia de algunos de los ensayos del libro que advierten sobre una confrontación entre Estados Unidos y la OTAN contra Rusia como la que ahora se está desarrollando ante nuestros ojos.

Le expliqué a Natali, y ahora a ustedes, que nunca busqué tomar el manto de Casandra, que en los últimos ocho años no he estado caminando por las calles con un letrero que declare que “el fin del mundo está cerca”. Sin embargo, en momentos que he considerado críticos, periódicamente he hecho sonar la alarma. Estamos en medio de un momento tan crítico, como saben.

Cuando se publique la entrevista, agregaré un enlace al final de este ensayo.

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La televisión estatal rusa no transmite noticias que valga la pena repetir en esta plataforma todos los días. Y por esa razón no me tomo el tiempo de los lectores hasta y a menos que haya algo que deban saber. Hoy es un día así.  Lo que estoy a punto de compartir son noticias y análisis que coseché en la edición matutina de Sixty Minutes (también hay una edición vespertina) y en el programa Vesti de las 14.00 horas.

Un elemento destacado fueron las últimas noticias de las líneas del frente sobre el estado de la contraofensiva ucraniana, que se ha vuelto muy activa en los últimos días y es probable que aumente aún más en intensidad en el transcurso de la semana restante antes del inicio de la reunión de la OTAN en Vilnius el día 12. El hecho de que Kiev reciba más ayuda militar y financiera de sus patrocinadores occidentales depende directamente de la capacidad del régimen para demostrar que la inversión realizada hasta ahora ha dado buenos resultados y que puede expulsar a los rusos del territorio que ocupan si se les dan recursos suficientes.

Como se informó hoy, las fuerzas ucranianas continúan sin ganar terreno y perdiendo enormes cantidades de personal y equipo militar. Ahora van mucho más allá de los movimientos exploratorios de un pequeño número de tropas, como los caracterizados en las dos primeras semanas de su contraofensiva, y están desplegando al menos en un lugar del frente en el sur de Donbass una fuerza de 6.000 efectivos.

Los combatientes rusos entrevistados por los corresponsales de guerra de la televisión estatal y respaldados por imágenes de video explican que son capaces de repeler todos los esfuerzos ucranianos para lograr un avance en sus líneas gracias al fuerte apoyo de la artillería y ahora de los aviones de combate. Nos mostraron clips de estos aviones sobrevolando el terreno a una altura de 25 metros del suelo mientras volaban a 1.000 km por hora, lanzando ataques letales contra vehículos blindados de transporte de personal, tanques y trincheras ocupadas por la infantería ucraniana. Los resultados de su trabajo son registrados por drones de reconocimiento. En resumen, los rusos sostienen que la tasa de pérdidas para Ucrania es en un orden de magnitud superior, lo que significa 10 veces mayor en el lado ucraniano en la lucha actual.

Afirman haber destruido todos los tanques Leopard 2 entregados en las últimas semanas a Ucrania por Portugal y Finlandia. Y, los periodistas rusos comentan que los tanques de reemplazo de Alemania, anunciados ayer por el Ministro de Defensa Pistorius, serán de una generación aún más antigua y menos capaz, el Leopard 1. Estos caerán presa fácil de la artillería rusa y los tanques en el campo.

Siendo este el caso, los rusos no ven ninguna posibilidad de que los ucranianos puedan mostrar algo remotamente descrito como ganancias militares en el campo de batalla para presumir en Vilnius la próxima semana o en las semanas siguientes. Y esta es precisamente la razón por la que las cosas pronto podrían salirse de control, ya que Kiev trataría de lograr mediante el terrorismo lo que no puede lograr mediante la guerra convencional.

Incluso hoy el “terrorismo” ucraniano fue denunciado por la portavoz del Ministerio de Asuntos Exteriores de Rusia, Maria Zakharova. Cinco drones fueron derribados o desorientados por medios electrónicos en el área metropolitana de Moscú. El aeropuerto de Vnukovo era claramente su objetivo designado y las operaciones del aeropuerto esta mañana tuvieron que suspenderse por razones de seguridad. No me sorprende: era solo cuestión de tiempo antes de que los ucranianos comenzaran a atacar dicha infraestructura y pusieran en peligro a los pasajeros aéreos. Vnukovo es la base aérea utilizada por varias aerolíneas extranjeras, incluidas Turkish Airlines y Egypt Air. Por lo tanto, un ataque al aeropuerto puede convertirse fácilmente en un escándalo internacional y / o una catástrofe.

Pero, por supuesto, la mayor amenaza sigue siendo un ataque con misiles ucranianos contra la central nuclear de Zaporozhie, que Kiev afirmaría haber sido perpetrado por los rusos. La lógica de tal ataque sería crear una amenaza de contaminación nuclear que llegara a Europa occidental y justificara la intervención de la OTAN en la guerra.

Los rusos han denunciado pública y ruidosamente una operación pendiente de bandera falsa, pero en esta hora de casi desesperación no se puede confiar en que las autoridades de Kiev jueguen con reglas o lógica normal.

Si esto o algo similarmente cobarde es perpetrado por el régimen de Zelensky en los próximos días antes de la cumbre de la OTAN, entonces de hecho deberían buscar un refugio antiaéreo. La respuesta rusa al riesgo de un ataque inminente de la OTAN “en represalia” por la tragedia de bandera falsa puede ser una escalada que nos conmocionará a todos.

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Afortunadamente, la cosecha de noticias de hoy en la televisión rusa no fue del todo sombría. La otra noticia destacada fue la reunión cumbre de hoy de los estados miembros de la Organización de Cooperación de Shanghai (OCS). Este evento periódico fue coordinado desde Nueva Delhi y se llevó a cabo en formato virtual.

La primera ministra india, Indira Modi, parecía estar en plena forma y claramente disfrutaba de su posición privilegiada como “anfitriona”. Viendo su actuación y su propuesta de que la OCS se fortalezca aún más para combatir el terrorismo, nos hace concluir que la esperanza del Secretario de Estado de los Estados Unidos, Blinken, de arrebatar a la India de sus estrechas relaciones con Rusia, miembro fundador de la OCS, es puramente delirante.

Vladimir Putin utilizó su tiempo ante la cámara principalmente para persuadir a los otros Estados miembros de que Rusia es sólida como una roca, que su sociedad se ha consolidado detrás del orden constitucional y que la amenaza planteada por la rebelión armada del Grupo Wagner ha sido completamente neutralizada.

El presidente Xi de China tenía algunos temas de interés más amplio para poner sobre la mesa. Sugirió que los miembros de la OCS deberían cooperar en apoyo de un orden mundial basado en el derecho internacional, que deberían oponerse a la imposición de sanciones unilaterales contra cualquier estado miembro y que deberían comerciar en sus monedas nacionales. Si el líder chino me permite decodificar estos puntos, todos están dirigidos contra los Estados Unidos y su política exterior intimidatoria que busca hacer cumplir un “orden basado en reglas” que solo él dicta.

Esta cumbre de la OCS fue notable por la presencia por primera vez de Irán como miembro plenamente calificado. Mientras tanto, se nos dice que Egipto ha solicitado su incorporación como un futuro miembro potencial, lo que marcaría la primera expansión de la OCS más allá de la masa terrestre euroasiática, donde sus miembros ahora representan más de dos tercios del territorio y la mitad de la población total del mundo. Se dice que otros 14 países han puesto sus nombres en la lista como candidatos para una futura admisión en el club.

Al margen de la cumbre de la Organización de Cooperación de Shanghai, la televisión estatal rusa nos dice que el comercio ruso-chino ahora se está llevando a cabo en yuanes y rublos en un 85%.

El delegado principal de Rusia ante la OCS, que apareció en Sixty Minutes, dijo que en espera de su expansión, la Organización necesita reformas a su carta constitutiva. Estas podrían incluir aumentar los poderes y la visibilidad de su director general para que pueda interactuar de manera más efectiva con otras instituciones de gobernanza global y también crear un organismo permanente para coordinar la lucha contra el narcotráfico.

Hace una hora, tuve la oportunidad de discutir los aspectos antes mencionados de la cumbre de la OCS durante una breve entrevista en el canal de televisión WION de la India. Cuando el enlace esté disponible, lo publicaré a continuación como posdata.

Enlace aquí:https://www.wionews.com/videos/russias-growing-clout-in-sco-grouping-611959