Translations of “New Russia-baiting provocations”

Translations below into French (Youri), German (Andreas Mylaeus) and Italian (Weber Potsie)

Nouvelles provocations contre la Russie provenant de Lettonie

Dans des articles antérieurs qui remontent à 2014, lorsque j’ai visité Riga à l’occasion de ses célébrations en tant que capitale culturelle de l’Europe, j’ai dénoncé la violation par la Lettonie des dispositions relatives aux droits de l’homme figurant dans l’acquis de l’UE (NDLT : ensemble du corpus juridique de l’UE), ce qui en fait l’État d’apartheid du continent européen. La question portait sur le retrait de la citoyenneté lettone à la plupart des russophones lorsque la Lettonie est devenue un État souverain en 1991.

Le principe invoqué dans la loi sur la citoyenneté était d’exclure tous ceux qui n’étaient pas Lettons avant le début de la Seconde Guerre mondiale. Il était dirigé contre les nombreux russophones qui se sont installés en Lettonie après la guerre, lorsque la RSS de Lettonie a attiré des travailleurs dans ses usines industrielles et ses installations portuaires en plein essor, ainsi que de nombreuses familles de militaires affectées aux installations navales de la région.

Au fil des décennies, les russophones ont été intégrés dans la société lettone et, lorsque l’URSS était sur le point d’éclater, nombre d’entre eux ont soutenu leurs concitoyens lettons dans la lutte pour l’indépendance vis-à-vis de Moscou, y compris dans la lutte armée. C’est ce qui m’a été ouvertement avoué en 2014 lors d’une conversation avec l’adjoint au maire de Riga chargé des événements de la capitale culturelle, qui a déclaré que les décisions de 1991 en matière de citoyenneté étaient une erreur, mais une erreur qui ne pouvait pas être corrigée maintenant, car ce serait perçu comme une concession à Poutine.

L’effet des lois sur la citoyenneté datant de l’indépendance de la Lettonie signifiait, en pratique, que plus de 300 000 russophones qui étaient officiellement enregistrés comme Lettons dans leurs passeports soviétiques devenaient apatrides. Les apatrides représentaient environ 15 % de la population totale, et un pourcentage considérablement plus élevé dans la capitale, Riga. L’intention était clairement de procéder à un nettoyage ethnique.

En tant que non-citoyens, les russophones ont été soumis à de sévères restrictions économiques et sociales. Leur droit à la propriété a été limité. L’accès à certaines professions telles que la banque leur était interdit. Leur accession à des postes de responsabilité dans le monde des affaires était restreinte. Cette situation d’apartheid a été comprise par les membres du comité de l’Union européenne qui ont étudié la candidature de la Lettonie à l’admission dans l’Union en 2004, mais dans les tractations politiques qui ont permis l’invitation de 10 nouveaux États membres cette année-là, la violation flagrante de l’acquis par la Lettonie a été ignorée.

Les mesures de nettoyage ethnique prises par les législateurs lettons n’ont pas produit les résultats escomptés. La grande majorité des russophones de Lettonie sont restés dans le pays. La destination logique de l’émigration, la Fédération de Russie, était, dans les années 1990, en pleine désintégration économique, sociale et politique et n’avait pas de ressources à octroyer pour faciliter l’arrivée des Lettons. Même les soldats et officiers russes de retour d’Allemagne de l’Est n’ont pas été logés convenablement ou n’ont pas reçu d’aide financière. Les russophones apatrides de Lettonie sont donc restés sur place. Année après année, au cours du nouveau millénaire, les autorités ont multiplié les nouvelles lois discriminatoires pour rendre leur situation encore plus intolérable. De nouvelles lois linguistiques ont progressivement limité, puis interdit l’utilisation du russe dans les écoles et les établissements d’enseignement supérieur. Diverses organisations d’apatrides ont manifesté contre ces changements, mais en vain.

C’est dans ce contexte que s’inscrit ce que je vais décrire : l’expulsion forcée de Lettonie de certains russophones par les autorités lettones, qui commence demain, le 1er septembre.

Jusqu’à présent, le nombre absolu de personnes sur le point d’être expulsées n’est que de 5 000 à      6 000, car la dernière mesure en date vise les détenteurs de cartes de séjour qui possèdent également des passeports de la Fédération de Russie et qui n’ont pas réussi les examens prouvant leur maîtrise de la langue lettone. Comme condition secondaire pour ne pas être expulsé, le groupe ciblé est obligé de soumettre par écrit sa condamnation des politiques de la Fédération de Russie en ce qui concerne la guerre en Ukraine. En vertu de la législation lettone en vigueur, les lettres seront envoyées demain pour ordonner aux destinataires de quitter le pays dans un délai de trois mois.

En pratique, les autorités russes affirment que les expulsions visent principalement les retraités qui ont passé des décennies en tant que citoyens, puis en tant que résidents officiellement enregistrés en Lettonie.

Il est juste de dire que ce dernier tour de vis contre la population russophone de Lettonie laisse présager de nouveaux outrages russophobes dans le pays.

Je porte cette question à votre attention, car votre voix de protestation est sollicitée. Un appel à diverses organisations internationales chargées de la protection des droits de l’homme attend de nouveaux signataires. L’appel est adressé au Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, F. Türk, au Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, D. Mijatović, et au Haut-Commissaire de l’OSCE pour les minorités nationales, K. Abdrakhmanov. Toute personne intéressée à se joindre à cet appel peut m’envoyer un message via la fonction Contact de ce site et je la mettrai en contact avec les organisateurs de l’appel.

Neue russlandfeindliche Provokationen aus Lettland

In früheren Artikeln, die auf das Jahr 2014 zurückgehen, als ich Riga anlässlich der Feierlichkeiten zur Kulturhauptstadt Europas besuchte, habe ich mich gegen die Missachtung der Menschenrechtsbestimmungen des Bestands an Rechtsvorschriften der Europäischen Union durch Lettland ausgesprochen, die das Land zum Apartheidstaat des europäischen Kontinents machen. Dabei ging es um die Aberkennung der lettischen Staatsbürgerschaft für die meisten russischsprachigen Bürger, als Lettland 1991 ein souveräner Staat wurde.

Das im Staatsbürgerschaftsgesetz verankerte Prinzip bestand darin, all diejenigen auszuschließen, die vor Ausbruch des Zweiten Weltkriegs keine Letten waren. Es richtete sich gegen die große Zahl russischsprachiger Menschen, die sich nach dem Krieg in Lettland niedergelassen hatten, als die lettische SSR Arbeiter für ihre aufblühenden Industrieanlagen und Hafeneinrichtungen anlockte, sowie gegen viele Militärfamilien, die in den dortigen Marineeinrichtungen stationiert waren.

Im Laufe der Jahrzehnte wurden die russischsprachigen Menschen in die lettische Gesellschaft integriert, und als die UdSSR kurz vor dem Zusammenbruch stand, standen viele von ihnen ihren ethnisch lettischen Mitbürgern im Kampf für die Unabhängigkeit von Moskau zur Seite, auch im bewaffneten Kampf. Dies wurde mir 2014 in einem Gespräch mit dem stellvertretenden Bürgermeister von Riga, der für die Veranstaltungen der Kulturhauptstadt zuständig ist, offen zugegeben. Er sagte, dass die Entscheidungen über die Staatsbürgerschaft von 1991 ein Fehler waren, der jetzt aber nicht mehr korrigiert werden könne, da dies als Zugeständnis an Putin gesehen würde.

Die aus der Zeit der Unabhängigkeit Lettlands stammenden Staatsbürgerschaftsgesetze hatten in der Praxis zur Folge, dass mehr als 300.000 russischsprachige Menschen, die in ihren sowjetischen Pässen offiziell als Letten eingetragen waren, nun staatenlos wurden. Die Staatenlosen machten etwa 15 % der Gesamtbevölkerung aus, in der Hauptstadt Riga war ihr Anteil wesentlich höher. Die Absicht war eindeutig, eine ethnische Säuberung zu erzwingen.

Als Nicht-Staatsbürger waren die Russischsprachigen harten wirtschaftlichen und sozialen Einschränkungen unterworfen. Ihr Recht, Eigentum zu besitzen, wurde beschnitten. Der Zugang zu bestimmten Berufen wie dem Bankwesen war ihnen verwehrt. Ihre Möglichkeiten, in verantwortungsvolle Positionen in der Wirtschaft aufzusteigen, wurden eingeschränkt. Diese Apartheid-Situation wurde von den Mitgliedern des EU-Ausschusses, der die lettische Kandidatur für die Aufnahme in die Union im Jahr 2004 prüfte, erkannt, aber im politischen Kuhhandel, der die Einladung von zehn neuen Mitgliedstaaten in jenem Jahr ermöglichte, wurde die eklatante Verletzung des Bestands an Rechtsvorschriften der Europäischen Union durch Lettland übergangen.

Die ethnischen Säuberungsmaßnahmen des lettischen Gesetzgebers haben nicht zu den gewünschten Ergebnissen geführt. Die große Mehrheit der russischsprachigen Bevölkerung Lettlands hat das Land nicht verlassen. Das logische Ziel für die Auswanderung, die Russische Föderation, befand sich in den 1990er Jahren inmitten des wirtschaftlichen, sozialen und politischen Zerfalls und hatte keine Mittel zur Verfügung, um die einreisenden Letten aufzunehmen. Selbst die aus Ostdeutschland zurückkehrenden russischen Soldaten und Offiziere erhielten keine angemessene Unterkunft oder finanzielle Unterstützung. Und so blieben die staatenlosen russischsprachigen Letten an Ort und Stelle. Im neuen Jahrtausend fügten die Behörden Jahr für Jahr neue diskriminierende Gesetze hinzu, um ihre Situation noch unerträglicher zu machen. Neue Sprachgesetze schränkten den Gebrauch des Russischen in Schulen und Hochschulen immer weiter ein und verboten ihn schließlich. Verschiedene Organisationen der Staatenlosen demonstrierten gegen diese Änderungen, jedoch ohne Erfolg.

Das ist der Hintergrund für das, was ich jetzt beschreiben werde: die Zwangsausweisung eines Teils der russischsprachigen Bevölkerung aus Lettland durch die lettischen Behörden, die morgen, am 1. September, beginnt.

Bisher beläuft sich die absolute Zahl derjenigen, die ausgewiesen werden sollen, auf nur 5.000 bis 6.000, da sich die jüngste Maßnahme gegen Inhaber von Aufenthaltskarten richtet, die auch Pässe der Russischen Föderation besitzen und die keine Prüfungen zum Nachweis ihrer Lettisch-Kenntnisse bestanden haben. Als Nebenbedingung, um von der Abschiebung verschont zu bleiben, müssen die Betroffenen schriftlich ihre Verurteilung der Politik der Russischen Föderation in Bezug auf den Krieg in der Ukraine darlegen. Gemäß den einschlägigen lettischen Rechtsvorschriften werden morgen Briefe verschickt, in denen die Empfänger aufgefordert werden, das Land innerhalb von drei Monaten zu verlassen.

In der Praxis richten sich die Ausweisungen nach Angaben der russischen Behörden vor allem gegen Rentner, die jahrzehntelang als Staatsbürger und dann als offiziell anerkannte Einwohner Lettlands gelebt haben.

Man kann mit Fug und Recht behaupten, dass dieser jüngste Druck auf die russischsprachige Bevölkerung in Lettland weitere russophobe Ausschreitungen im Lande fördert.

Ich mache Sie auf dieses Problem aufmerksam, denn wir bitten Sie um Ihre Stimme des Protests. Ein Appell an verschiedene internationale Organisationen, die für den Schutz der Menschenrechte zuständig sind, wartet auf weitere Unterzeichner. Der Appell richtet sich an den Hohen Kommissar der Vereinten Nationen für Menschenrechte F. Türk, den Menschenrechtskommissar des Europarates D. Mijatović und den Hohen Kommissar der OSZE für nationale Minderheiten K. Abdrakhmanov. Wer sich diesem Appell anschließen möchte, sollte mir über die Kontaktfunktion dieser Website eine Nachricht schicken, und ich werde ihn mit den Organisatoren des Appells in Verbindung setzen.

Nuove provocazioni contro la minoranza russofona in Lettonia

In alcuni articoli del 2014, scritti quando andai a Riga per le celebrazioni della città allora designata come Capitale culturale d’Europa, denunciai la violazione da parte della Lettonia delle norme sui diritti umani contenute nella legislazione dell’Unione Europea. Violazioni che fecero e danno ancora della Lettonia uno Stato “apartheid”, l’unico in Europa.  

La questione ora come allora era incentrata sulle leggi introdotte nel 1991, quando la Lettoni divento indipendente, e che privarono la minoranza russofona nel paese della cittadinanza lettone. 

La legge lettone introdusse il principio che tutti coloro che non erano lettoni prima dell’inizio della Seconda guerra mondiale avrebbero perso il diritto di cittadinanza. Il principio era chiaramente diretto contro il consistente gruppo di russofoni che si erano stabiliti in Lettonia nel dopoguerra, quando la repubblica socialista sovietica lettone aveva attratto lavoratori per i suoi fiorenti impianti industriali e portuali, oltre a molte famiglie di militari distaccate presso le installazioni navali.

Nel corso dei decenni, i russofoni si integrarono nella società lettone e, quando l’URSS fu sul punto di sciogliersi, molti di questi si schierarono al fianco dei loro concittadini di etnia lettone nella lotta per l’indipendenza da Mosca, anche con le armi. Questo fu apertamente riconosciuto dall’allora vicesindaco di Riga in una conversazione che ebbi con lui nel 2014. Allora era responsabile degli eventi della Capitale della Cultura, e mi disse che le decisioni sulla cittadinanza prese nel 1991 furono un errore, ma un errore che non poteva essere corretto perché sarebbe stato visto come una concessione a Putin.

L’effetto delle leggi sulla cittadinanza risalenti all’indipendenza della Lettonia fu quello di rendere apolidi più di 300.000 russofoni che fino a quel momento erano ufficialmente registrati come lettoni nei loro passaporti sovietici. Questi apolidi rappresentavano circa il 15% della popolazione lettone e una percentuale parecchio più alta nella capitale, Riga. L’intento era chiaramente quello di fare pulizia etnica.  

I russofoni furono sottoposti a dure restrizioni economiche e sociali. I loro diritti di proprietà furono limitati. Fu impedito loro l’accesso ad alcune professioni, come quella bancaria. Fu posto un limite alla loro capacità di accedere a posizioni di responsabilità negli affari.  Questo stato di Apartheid fu riconosciuto dai membri di un comitato dell’Unione Europea che esamino’ la candidatura della Lettonia per entrare nell’ Unione nel 2004, ma nelle contrattazione politiche che seguirono, e che resero possibile l’entrata di 10 nuovi Stati membri, la flagrante violazione dell’acquis da parte della Lettonia venne messa da parte e dimenticata.

Ma le misure di pulizia etnica dei legislatori lettoni non hanno prodotto i risultati sperati. La stragrande maggioranza dei lettoni di lingua russa non ha lasciato il Paese. La destinazione logica per l’emigrazione, la Federazione Russa, negli anni ’90 era in piena disintegrazione economica, sociale e politica e non aveva risorse da stanziare per agevolare i lettoni in arrivo. Persino i soldati e gli ufficiali russi rientrati dalla Germania dell’Est non ricevettero ne alloggi adeguati ne sostegni finanziari. E così i lettoni apolidi di lingua russa se ne rimasero a casa. E anno dopo anno, nel nuovo millennio, le autorità hanno accumulato nuove leggi discriminatorie per rendere la loro situazione ancora più intollerabile. Nuove leggi linguistiche hanno progressivamente limitato e poi vietato l’uso del russo nelle scuole e negli istituti di istruzione superiore. Diverse organizzazioni di apolidi hanno protestato, ma senza successo.

Questo è la premessa storica per quello di cui vorrei parlare oggi: l’espulsione forzata dalla Lettonia di una parte della minoranza di lingua russa da parte delle autorità lettoni che avrà inizio domani, 1° settembre.

Finora i numeri assoluti di coloro che stanno per essere espulsi sono “solo” 5.000-6.000, perché le misure in questione sono dirette (per ora) solo contro i titolari di permessi di soggiorno che hanno anche passaporti della Federazione Russa e che non hanno superato esami che dimostrino la padronanza della lingua lettone. Non solo, gli interessati devono anche presentare per iscritto la loro condanna delle politiche della Federazione Russa in relazione alla guerra in Ucraina. Secondo i termini di legge, domani partiranno le lettere che ordinano ai destinatari di lasciare il Paese entro tre mesi.

Le autorità russe dicono che le espulsioni sono dirette principalmente ai pensionati che hanno passato decenni in Lettonia, prima come cittadini a tutti gli effetti e poi come residenti legali.

È lecito quindi pensare che quest’ultimo giro di vite contro la popolazione di lingua russa in Lettonia lascia presagire ulteriori esternazioni russofobe nel Paese.

Porto la questione alla vostra attenzione, perché è richiesta la vostra voce di protesta. Un appello a varie organizzazioni internazionali incaricate di tutelare i diritti umani attende altre firme. L’appello è rivolto all’Alto Commissario delle Nazioni Unite per i diritti umani F. Türk, al Commissario per i diritti umani del Consiglio d’Europa D. Mijatović e all’Alto Commissario dell’OSCE per le minoranze nazionali K. Abdrakhmanov. Chiunque sia interessato ad aderire a questo appello può inviarmi un messaggio tramite la funzione Contatti di questo sito.

2 thoughts on “Translations of “New Russia-baiting provocations”

  1. Bonjour Monsieur Doctorow,

    je lis régulièrement vos articles sur R.I. Je suis un ami de la Russie … et de l’Afrique. Je suis Ingénieur retraité et j’aimerais vous rencontrer. J’habite dans la région de Charleroi, donc pas
    très loin de chez vous. Je voudrais vous proposer une idée que je crois intéressante, et que j’ai commencé à mettre en oeuvre. J’aimerais avoir votre avis. Merci. Pierre Delmotte.

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