Translations of “Western leaders are all fighting for their survival in power”

Translations below into French (Youri) and German (Andreas Mylaeus)

Les dirigeants occidentaux luttent tous pour se maintenir au pouvoir.

Où cela nous mène-t-il ? À la guerre !

Je suis les émissions Evening with Vladimir Solovyov par devoir professionnel, pas pour le plaisir. L’animateur est très souvent hâbleur et les panélistes sont de qualité variable, avec trop de nullités parmi eux. Cependant, tous les deux ou trois jours, je suis agréablement surpris par les talents d’analyse de l’un ou l’autre des intervenants qui nous apportent une compréhension nouvelle et souvent convaincante des ressorts de l’actualité mondiale.

C’est ce qui s’est passé hier soir, lorsqu’un expert du MGIMO, l’établissement d’enseignement supérieur qui forme le corps diplomatique russe depuis des décennies, nous a donné son point de vue sur le danger d’une nouvelle guerre mondiale, c’est-à-dire d’un holocauste nucléaire, auquel nous sommes actuellement confrontés. Tout cela parce que les dirigeants politiques des États-Unis et de l’Europe jouissent d’une très faible cote de popularité sur le plan national, qu’ils sont confrontés à des élections dans l’année à venir et qu’ils sont prêts à tout pour conserver le pouvoir. Pour certains, perdre le pouvoir peut signifier être traduit devant les tribunaux pour les divers crimes qu’ils ont commis dans l’exercice de leurs fonctions. La guerre est la solution qu’ils adoptent dans l’espoir de détourner l’attention de leurs échecs personnels et de leurs malheurs économiques, ainsi que pour réprimer la libre expression de l’opposition aux pouvoirs en place.

Il en va de même pour Joe Biden. Tucker Carlson et Donald Trump l’ont dit publiquement ces derniers jours. Mais c’est tout aussi vrai pour les présidents et premiers ministres européens. Ils sont tous secoués par des vents économiques contraires, par l’inflation galopante, la désindustrialisation et la baisse du niveau de vie qu’ils ont déclenchées en imposant de manière irréfléchie des sanctions à la Russie. Ils sont tous très impopulaires. Nous savons, par exemple, que le chancelier allemand Scholz est désormais l’un des hommes politiques les moins appréciés de son pays. Macron rivalise désormais avec l’ancien président Hollande, qui n’était qu’à un chiffre dans les sondages avant d’abandonner ses espoirs de réélection. Et quel est le résultat ? Scholz est devenu un faucon de guerre et a accepté à plusieurs reprises de fournir du matériel toujours plus meurtrier à Kiev. Macron est devenu non seulement un faucon concernant l’Ukraine, mais aussi une caricature de colonialiste sur la question de la participation aux opérations militaires contre le Niger pour réinstaller le gouvernement compradore soutenu par la France. 

En Pologne, où des élections sont imminentes, le gouvernement du Premier ministre Mateusz Morawiecki se bat pour survivre face à la résurgence du parti de la Plate-forme civique. Il a mis en place une loi visant à mettre sur la touche l’ancien premier ministre et leader du parti de la Plate-forme civique, Donald Tusk, accusé d’être laxiste à l’égard des Russes. La perte du pouvoir pourrait entraîner le renvoi en jugement du président du parti Droit et Justice, Jaroslaw Kaczynski, comme le réclame désormais Lech Walesa. Résultat ? La Pologne renforce ses forces militaires à la frontière avec la Biélorussie et prépare l’opinion publique à une guerre imminente.

Et puis, il y a l’exemple le plus récent qui étaye cette ligne d’analyse : ce qui se passe en Estonie. Rappelons que la semaine dernière, une tempête politique s’est abattue sur l’Estonie lorsqu’il est apparu que le mari de la première ministre violemment anti-russe, Kaja Kallas, avait réalisé des millions d’euros de bénéfices grâce à son entreprise de logistique qui aidait une société estonienne ayant des activités de production en Russie. Confrontée à cette violation scandaleuse de la rupture des relations avec la Russie qu’elle a exigée de ses concitoyens depuis le début de la guerre en Ukraine, Kallas s’est contentée de répondre qu’elle n’était pas au courant. On notera toutefois que l’attaque de drone qui a détruit il y a un jour un avion militaire russe à l’aéroport de Pskov, dans le nord-ouest de la Russie, aurait été lancée depuis le territoire estonien.

Jusqu’à présent, Moscou n’a pas réagi à ce qui pourrait et devrait être un casus belli avec un État membre de l’OTAN. Mais combien de temps encore Poutine fera-t-il preuve d’indulgence ?

Nous vivons une époque très dangereuse et la faiblesse des dirigeants occidentaux laisse présager une intensification, et non une réduction, de la guerre.

Die westlichen Führer kämpfen alle um ihr Überleben an der Macht.

Wo führt das hin? In den Krieg!

Ich verfolge die Sendungen Abend mit Vladimir Solovyov aus beruflicher Verpflichtung, nicht zum Spaß. Der Moderator ist oft rüpelhaft, und die Diskussionsteilnehmer sind von unterschiedlicher Qualität, mit zu vielen Blindgängern. Alle paar Tage bin ich jedoch angenehm überrascht von der analytischen Begabung des einen oder anderen Diskussionsteilnehmers, der uns ein frisches und oft überzeugendes Verständnis der Triebkräfte des globalen Geschehens vermittelt.

Ein solcher Fall war gestern Abend, als ein Diskussionsteilnehmer von MGIMO, der Hochschuleinrichtung, die seit Jahrzehnten das diplomatische Korps Russlands ausbildet, uns seine Meinung über die Gefahr eines neuen Weltkriegs, d.h. eines nuklearen Holocausts, mit der wir derzeit konfrontiert sind, mitteilte. All dies ist darauf zurückzuführen, dass die politischen Führer in den Vereinigten Staaten und in Europa sehr niedrige Einschaltquoten haben, dass im nächsten Jahr Wahlen anstehen und dass sie verzweifelt versuchen, an der Macht zu bleiben. Für einige kann der Verlust der Macht bedeuten, dass sie wegen verschiedener Verbrechen, die sie im Amt begangen haben, vor Gericht gestellt werden. Krieg ist die Lösung, zu der sie greifen, in der Hoffnung, die Aufmerksamkeit von ihrem persönlichen Versagen und ihrer wirtschaftlichen Misere abzulenken und die freie Meinungsäußerung gegen die Machthaber zu unterbinden.

So ist es auch bei Joe Biden. Tucker Carlson und Donald Trump haben dies in den letzten Tagen öffentlich gesagt. Aber das gilt auch für die europäischen Präsidenten und Premierminister. Sie alle leiden unter dem wirtschaftlichen Gegenwind, der grassierenden Inflation, der Deindustrialisierung und dem sinkenden Lebensstandard, den sie mit der unüberlegten Verhängung von Sanktionen gegen Russland ausgelöst haben. Sie alle sind höchst unpopulär. Wir wissen zum Beispiel, dass der deutsche Bundeskanzler Scholz inzwischen zu den unbeliebtesten Politikern seines Landes gehört. Macron konkurriert jetzt mit dem ehemaligen Präsidenten Hollande, der in den Umfragen einstellige Werte erreichte, bevor er seine Hoffnungen auf Wiederwahl aufgab. Und was ist das Ergebnis? Scholz ist zum Kriegsfanatiker geworden und hat wiederholt zugestimmt, immer mehr tödliches Material an Kiew zu liefern. Macron hat sich nicht nur in Bezug auf die Ukraine als Falke geoutet, sondern ist jetzt auch eine Karikatur des Kolonialismus, wenn es darum geht, sich an militärischen Operationen gegen Niger zu beteiligen, um die von Frankreich unterstützte Kompradorenregierung wieder einzusetzen.

Drüben in Polen, wo bald Wahlen anstehen, kämpft die Regierung von Ministerpräsident Mateusz Morawiecki um ihr Überleben gegen die wiedererstarkte Partei der Bürgerplattform. Sie hat ein Gesetz auf den Weg gebracht, das darauf abzielt, den ehemaligen Premierminister und KP-Vorsitzenden Donald Tusk aus dem Amt zu drängen, weil ihm vorgeworfen wird, er sei gegenüber den Russen nachgiebig. Ein Machtverlust könnte dazu führen, dass der Vorsitzende der Partei Recht und Gerechtigkeit, Jaroslaw Kaczynski, vor Gericht gestellt wird, wie es jetzt von Lech Walesa gefordert wird. Das Ergebnis? Polen hat seine Streitkräfte an der Grenze zu Weißrussland aufgestockt und bereitet die Öffentlichkeit auf einen baldigen Kriegsausbruch vor.

Und dann gibt es noch das jüngste Beispiel, das die gegebene Analyse unterstützt: Was passiert in Estland? Erinnern wir uns daran, dass es in der vergangenen Woche einen politischen Sturm in Estland gegeben hat, als bekannt wurde, dass der Ehemann der erbittert antirussischen Ministerpräsidentin Kaja Kallas mit seinem Logistikgeschäft, das einem estnischen Unternehmen mit Produktion in Russland hilft, Millionen Euro verdient hat. Als sie mit dieser empörenden Verletzung der seit Beginn des Krieges in der Ukraine von ihren Mitbürgern geforderten Unterbrechung der Beziehungen zu Russland konfrontiert wurde, tat Kallas diese einfach als etwas ab, von dem sie nichts wusste. Wir stellen jedoch fest, dass der Drohnenangriff, bei dem vor einem Tag russische Militärflugzeuge auf dem Flughafen Pskow in der nordwestlichen Region Russlands zerstört wurden, von estnischem Gebiet aus gestartet worden sein soll.

Bisher hat Moskau nicht auf etwas reagiert, das ein Casus Belli mit einem NATO-Mitgliedstaat sein könnte und sollte. Doch wie lange wird Putin noch Nachsicht zeigen?

Dies sind sehr gefährliche Zeiten, und die Schwäche der westlichen Führungen deutet auf mehr und nicht auf weniger Krieg hin.