Translations below into French (Youri) and German (Andreas Mylaeus)
Mise à jour sur les entretiens qui viennent de s’achever entre le dirigeant coréen Kim Jong Un et Vladimir Poutine
Selon toute apparence, la partie la plus importante de la visite de Kim Jong Un en Russie s’est achevée aujourd’hui, moins de 24 heures après son début. Je dis cela sur la base du reportage en direct de Yevgeny Popov, co-animateur de Sixty Minutes, il y a quelques heures. Popov se tenait juste à l’extérieur du bâtiment du complexe spatial de Vostotchny, dans la région de l’Amour, dans l’Extrême-Orient russe, où la délégation coréenne s’était réunie et avait festoyé. Avec lui, nous avons observé comment Poutine a raccompagné le dirigeant coréen jusqu’à une limousine qui l’a conduit à la gare voisine pour le voyage de retour vers Pyongyang. Il fera plusieurs arrêts en cours de route dans des installations de production militaire et visitera Vladivostok pour voir l’université et d’autres institutions. On ne sait pas encore qui, parmi les officiels russes, se chargera de ces visites.
Quant à la rencontre avec Poutine, les médias russes ont diffusé des images vidéo de l’échange de toasts entre les chefs d’État lors d’un banquet festif qui a précédé le départ. On nous a dit que les deux parties s’étaient rencontrées pendant deux heures en présence de tous les principaux responsables et que Kim et Poutine s’étaient entretenus en tête-à-tête pendant une heure supplémentaire.
Vous vous demandez peut-être ce qu’ils ont bien pu accomplir au cours de cette brève rencontre ? Ce serait passer à côté du point souligné par les commentateurs russes de la télévision d’État, à savoir qu’au cours de l’année écoulée, les effectifs de l’ambassade russe à Pyongyang ont plus que doublé et qu’ils sont composés d’experts qui ont certainement préparé tous les accords qui ont été officiellement signés au cours de la visite.
Pourquoi la réunion a-t-elle eu lieu dans le complexe de lancement spatial de Vostotchny, ou cosmodrome ? Tout d’abord, parce que cette visite était le reflet de ce que le ministre russe de la Défense, Choïgou, a pu voir en Corée lors de sa visite au printemps : les dernières réalisations des Coréens en matière de technologie des missiles.
Les Russes sont extrêmement fiers du site de Vostotchny, qui remplace leur principal site de lancement de Baïkonour depuis l’époque soviétique. Baïkonour se trouve au Kazakhstan et Vostotchny sur le territoire russe. À Vostotchny, ils peuvent montrer leurs technologies spatiales militaires et civiles de pointe. Cela répond à la recherche notoire d’assistance de la Corée pour le lancement de satellites militaires espions, où elle a jusqu’à présent échoué en solo. Plus généralement, cela souligne le fait que la coopération dans la sphère « militaro-technique » est la force motrice du partenariat russo-coréen.
Le terme « militaro-technique » est entré dans le vocabulaire des observateurs de la Russie au début de l’opération militaire spéciale lorsqu’il a été utilisé par le ministre de la Défense Choïgou pour décrire ce que les Russes allaient déployer pour vaincre les Ukrainiens et leurs bailleurs de fonds occidentaux. À l’époque, la quasi-totalité des experts occidentaux s’interrogeaient sur ce terme.
Aujourd’hui, nous en savons plus. Le terme « militaro-technique » met l’accent sur le matériel militaire plutôt que sur les corps chauds en uniforme, et Choïgou était persuadé que le dernier équipement russe actuellement produit en série prouverait sa valeur face à tout ce que l’Occident fournirait à Kiev. En regardant les vidéos des chars allemands Leopard, des chars britanniques Challenger II et des véhicules blindés de transport de troupes américains Bradley réduits en cendres après avoir été frappés par l’artillerie russe et le drone tueur connu sous le nom de « Lancet », nous comprenons aujourd’hui qu’il avait raison.
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« Des vieux amis valent mieux que des nouveaux vêtements ». Cette sagesse populaire faisait partie du toast porté par Vladimir Poutine lors du banquet festif. Mais les relations russo-coréennes sont-elles davantage que de l’amitié ?
Les relations n’ont pas été qualifiées de « partenariat stratégique », d’« alliance » ou même de « plus qu’une alliance », comme celles utilisées pour décrire les relations russo-chinoises par les dirigeants des deux pays. Ici, avec les Coréens, il s’agissait simplement d’« amis ».
Sur quoi ces amis se sont-ils mis d’accord exactement ? Il est peu probable que nous le sachions avant un certain temps. Le ministre de la Défense, Choïgou, s’est présenté devant les caméras plus tôt dans la journée, mais il n’a parlé que de la poursuite de la destruction des équipements et du personnel militaires ukrainiens. Pas un mot sur les Coréens.
D’après les commentaires des panélistes de l’émission Sixty Minutes hier et aujourd’hui, nous pouvons supposer qu’officiellement la Russie insistera sur le fait que sa signature des sanctions de l’ONU contre la Corée du Nord sera respectée, quoi qu’elle fasse dans les jours à venir. Les livraisons russes de produits agricoles et d’hydrocarbures à la Corée du Nord dans les semaines à venir seront qualifiées d’« aide humanitaire », qui ne fait pas l’objet de sanctions. Toutefois, ces talk-shows laissent entendre que la Russie envisage de retirer sa signature des sanctions et de coopérer pleinement avec les Nord-Coréens dans tous les domaines.
Pendant ce temps, les Russes observent avec plaisir comment Jake Sullivan et ses patrons de l’équipe de sécurité nationale américaine se tortillent en essayant d’inventer de nouvelles sanctions à imposer à Pyongyang.
Comme le rappelle un autre talk-show russe, « le temps nous le dira ».
Aktuelles zu den soeben abgeschlossenen Gesprächen des koreanischen Führers Kim Jong Un mit Wladimir Putin
Allem Anschein nach endete der wichtigste Teil des Besuchs von Kim Jong Un in Russland heute, weniger als 24 Stunden nach seinem Beginn. Ich sage dies auf der Grundlage der Live-Berichterstattung von Jewgeni Popow, dem Co-Moderator von Sechzig Minuten, vor ein paar Stunden. Popow stand direkt vor dem Gebäude des Raumfahrtkomplexes Wostotschny in der Region Amur im Fernen Osten Russlands, wo die koreanische Delegation tagte und speiste. Gemeinsam mit ihm beobachteten wir, wie Putin den koreanischen Staatschef zu einer Limousine begleitete, die ihn zum nahe gelegenen Bahnhof für die Rückreise nach Pjöngjang brachte. Auf dem Weg dorthin wird er mehrere Stopps bei militärischen Produktionsanlagen einlegen und auch Wladiwostok besuchen, um die Universität und andere Einrichtungen zu besichtigen. Es ist noch nicht klar, wer von den russischen Beamten für diese Besuche zuständig sein wird.
Was das Treffen mit Putin betrifft, so zeigten russische Nachrichten Videobilder vom Austausch von Trinksprüchen zwischen den Staatschefs während eines festlichen Banketts, das der Abreise vorausging. Es hieß, dass die beiden Seiten insgesamt zwei Stunden lang Gespräche mit allen anwesenden wichtigen Beamten führten und ein Tête-à-tête-Gespräch zwischen Kim und Putin eine weitere Stunde lang dauerte.
Was konnten sie bei diesem kurzen Treffen erreichen, werden Sie sich fragen? Damit würde man jedoch den Punkt übersehen, den russische Kommentatoren im Staatsfernsehen hervorgehoben haben, nämlich dass sich die Zahl der Mitarbeiter in der russischen Botschaft in Pjöngjang im vergangenen Jahr mehr als verdoppelt hat und mit Experten besetzt wurde, die sicherlich alle Vereinbarungen vorbereiteten, die während des Besuchs offiziell unterzeichnet wurden.
Warum fand das Treffen im Weltraumbahnhof oder Kosmodrom von Wostotschny statt? Erstens, weil ein solcher Besuch ein Spiegelbild dessen war, was dem russischen Verteidigungsminister Schoigu bei seinem Besuch in Korea in diesem Frühjahr gezeigt wurde – die neuesten Errungenschaften der Koreaner in der Raketentechnologie.
Die Russen sind sehr stolz auf den Standort Wostotschny, der ihren Hauptstartplatz in Baikonur aus Sowjetzeiten ersetzt hat. Baikonur liegt in Kasachstan. Wostotschny liegt auf russischem Boden. In Wostotschny können sie ihre hochmodernen militärischen und zivilen Raumfahrttechnologien vorführen. Damit wird das bekannte koreanische Streben nach Unterstützung beim Start von militärischen Spionagesatelliten angesprochen, woran es bisher im Alleingang gescheitert ist. Ganz allgemein unterstreicht es die Tatsache, dass die Zusammenarbeit im “militärisch-technischen” Bereich die treibende Kraft der russisch-koreanischen Partnerschaft ist.
Der Begriff “Militärtechnik” tauchte im Vokabular der russischen Beobachter zu Beginn der militärischen Sonderoperation auf, als Verteidigungsminister Schoigu damit beschrieb, was die Russen einsetzen würden, um die Ukrainer und ihre westlichen Unterstützer zu besiegen. Damals haben sich fast alle westlichen Experten über diesen Begriff den Kopf zerbrochen.
Heute wissen wir es besser. “Militärtechnisch” legt den Akzent auf militärische Ausrüstung und nicht auf warme Körper in Uniform, und Schoigu war zuversichtlich, dass sich die neueste russische Ausrüstung, die jetzt in Serie produziert wird, gegen alles, was der Westen an Kiew liefert, bewähren würde. Wenn man sich die Videos von deutschen Leopard-Panzern, britischen Challenger-II-Panzern und amerikanischen Bradley-Panzerwagen ansieht, die unter dem Beschuss russischer Artillerie und der als “Lancet” bekannten Killerdrohne zu Asche verbrennen, versteht man heute, dass er Recht hatte.
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“Alte Freunde sind besser als neue Kleider”. Diese Volksweisheit war Teil des Trinkspruchs von Wladimir Putin auf dem Festbankett. Aber sind die russisch-koreanischen Beziehungen mehr als nur Freundschaft?
Es gab keine Einstufung der Beziehungen als “strategische Partnerschaft” oder “Allianz” oder gar “höher als eine Allianz”, wie sie von den Staatsoberhäuptern beider Länder zur Beschreibung der russisch-chinesischen Beziehungen verwendet wurde. Hier, mit Blick auf die Koreaner, waren es einfach “Freunde”.
Worauf haben sich diese Freunde genau geeinigt? Es ist unwahrscheinlich, dass wir das in nächster Zeit erfahren werden. Verteidigungsminister Schoigu trat heute vor die Kameras, aber er sprach nur über die weitere Zerstörung ukrainischer militärischer Ausrüstung und ukrainischen Personals. Kein einziges Wort über die Koreaner.
Nach den Kommentaren der Diskussionsteilnehmer in Sechzig Minuten gestern und heute können wir davon ausgehen, dass Russland offiziell derzeit weiterhin die von Russland mit unterschriebenen UN-Sanktionen gegen Nordkorea einhalten wird, was auch immer es in den kommenden Tagen tun wird. Die russischen Lieferungen von landwirtschaftlichen Erzeugnissen und Kohlenwasserstoffen an Nordkorea in den kommenden Wochen werden als “humanitäre Hilfe” bezeichnet werden, die nicht unter die Sanktionen fällt. In diesen Talkshows wird jedoch die Botschaft vermittelt, dass Russland erwägt, seine Unterschrift unter die Sanktionen zurückzuziehen und in allen Bereichen mit Nordkorea zusammenzuarbeiten.
In der Zwischenzeit beobachten die Russen mit Vergnügen, wie sich Jake Sullivan und seine Chefs im amerikanischen nationalen Sicherheitsteam winden, während sie versuchen, neue Sanktionen zu erfinden, die sie gegen Pongyang verhängen wollen. Wie eine andere russische Talkshow uns erinnert: “Kommt Zeit, kommt Rat”.