Translations of “Putin, Prigozhin and the management principle ‘work with the hand you are dealt'”

Translations below into French (Youri) and German (Andreas Mylaeus) and Spanish (Hugo Guido)

Poutine, Prigojine et le principe de gestion :

« Travailler avec ce que l’on a sous la main »

Ces derniers jours, on a beaucoup parlé de la révélation selon laquelle, le 29 juin, moins d’une semaine après la mutinerie armée du groupe Wagner, Vladimir Poutine a reçu au Kremlin Evgueni Prigojine et 35 de ses hauts commandants militaires pour trois heures d’entretien.

Comment cela est-il possible ? Quel en est le sens ? Pourquoi Poutine s’entretient-il avec celui qu’il dénonçait quelques jours auparavant comme un traître ?

Tous ceux qui posent ces questions n’ont pas prêté attention au bilan de Vladimir Poutine en matière de « gestion du personnel » au cours des vingt-trois dernières années. Tout cela suit le principe que l’on retrouve dans de nombreuses grandes institutions, tant privées que publiques : travailler avec les moyens du bord, en considérant que la plupart de ceux qui sont sous vos ordres sont bons à quelque chose. C’est le principe de fonctionnement que j’ai vu autour de moi pendant les quatre années où j’ai travaillé pour United Parcel Service. C’est certainement le principe qui prévaut dans les forces armées des États-Unis.

Lorsqu’il est arrivé au pouvoir en 2000, Poutine a eu affaire à un important contingent d’oligarques rapaces qu’il a apprivoisés, notamment en brisant les ambitions politiques présomptueuses de Mikhaïl Khodorkovski et en envoyant le trublion faire un long séjour derrière les barreaux. Une fois domptés, les barons voleurs se sont tenus à l’écart de la politique et ont consacré leur temps à développer les vastes pans de l’économie qu’ils avaient fini par contrôler, tout en s’octroyant des profits indécents.

En 2000, Poutine a également hérité de fonctionnaires libéraux dont la loyauté envers lui-même et envers le pays était douteuse. Génies de l’organisation ou de la gestion financière, ils avaient souvent des penchants pour le vol. On pense notamment à Anatoly Chubais. Il avait dirigé la campagne de réélection de Boris Eltsine en 1996, qui l’avait emporté en recourant à tous les moyens possibles et imaginables. Il a ensuite dirigé plusieurs entreprises d’État, notamment dans le domaine des nanotechnologies, qu’il a volées à pleines mains. Mais on pourrait dire la même chose d’Alexeï Koudrine, qui a longtemps occupé le poste de ministre des finances de la Russie et a été nommé meilleur ministre des finances pendant plusieurs années par ses pairs d’Europe de l’Ouest. Koudrine est également le dirigeant politique le plus visible à avoir pris la parole lors des manifestations de rue Bolotnoïe contre le Kremlin en 2011, qui ont permis à Alexeï Navalny, qui déteste Poutine, de se faire connaître.

Chubais et Koudrine sont aujourd’hui en exil à l’étranger, tout comme de nombreux libéraux de moindre importance qui ont servi le gouvernement russe ou les entreprises d’État jusqu’au début de l’opération militaire spéciale.  Et une accusation de loyauté douteuse pourrait même être portée contre German Gref, qui a supervisé ces dernières années la transformation totale de la plus grande banque russe, Sber, en une institution orientée vers le client, hautement efficace et technologiquement avancée. Gref reste à son poste, même s’il a perdu quelques plumes en termes de temps d’antenne à la télévision d’État. Dans sa décision de poursuivre son mandat, il pourrait être associé au gouverneur de la Banque centrale, Elvira Nabioullina, qui est également une fervente défenderesse de l’économie libérale axée sur le marché, à un moment où la Russie a dû renforcer le contrôle central pour mettre le pays sur le pied de guerre.

Aucun de ces acteurs politiques et économiques très compétents, bien qu’équivoques, n’a été mis à l’écart pendant les années Poutine. Ils ont été autorisés à semer la discorde et/ou à voler à petites doses tout en apportant beaucoup de « jus » au cocktail de la réussite économique de la Russie pendant les années Poutine.

Il y a aussi de nombreux membres éminents de l’establishment politique russe qui étaient profondément défaillants d’une manière ou d’une autre, mais qui ont été maintenus et, si cela se justifie, promus à des responsabilités de plus en plus importantes. Valentina Matvienko, présidente du Conseil de la Fédération, la chambre haute de la législature bicamérale russe, en est un excellent exemple. On la voit souvent à la télévision russe dans l’exercice de ses fonctions publiques de toutes sortes. Hier, elle était à Pékin où elle a été reçue par le président chinois Xi Jinping. Selon le classement officiel, Matvienko est la deuxième personnalité politique la plus importante dans la hiérarchie de l’État russe, après M. Poutine.

Mais d’où provient Matvienko ?

Lorsque je vivais et travaillais à Saint-Pétersbourg en 1994 et plus tard, nous avons beaucoup vu Matvienko. Elle était connue pour être une ivrogne qui apparaissait parfois en public « sous influence » et son fils était largement connu pour ses pratiques corrompues, faisant fortune dans des opérations immobilières spéculatives rendues possibles par la position de sa mère. Je me souviens avoir vu des dénonciations de la mère et du fils sur des bancs publics à Pétersbourg.

Après le retrait de sa candidature à la réélection au poste de maire de la ville et son remplacement par un candidat relativement inconnu et favorisé par le Kremlin, un certain Yakovlev, elle est retournée à Moscou. Là, elle s’est assagie et on lui a donné une nouvelle chance de réussir, ce qu’elle a fait avec panache.

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Il y a quelques semaines, dans mon premier commentaire sur la rébellion du groupe Wagner, je faisais remarquer qu’au cours des siècles, l’histoire russe a connu un certain nombre de rébellions qui ressemblaient davantage à l’affaire Wagner que la « révolution » de février 1917 évoquée par Vladimir Poutine lorsqu’il s’est exprimé pour la première fois à la télévision suite au rétablissement de l’ordre. Parmi ces épisodes antérieurs figure la trahison commise en 1708-09 par l’hetman des cosaques de Zaporozhie, Ivan Mazepa, qui avait été l’homme de terrain de Pierre le Grand dans ce qui est aujourd’hui une partie de l’Ukraine, mais qui s’est retourné contre le tsar et a rejoint les forces du roi suédois Charles XII qui était alors engagé dans une lutte à mort avec la Russie. Comme Prigojine, Mazepa était l’une des personnes les plus riches du pays, avec de vastes propriétés foncières, et comme Prigojine, il s’est rebellé lorsqu’il a compris que les nouvelles réformes militaires introduites par Pierre le priveraient d’une grande partie de son pouvoir en tant que flibustier. Mazepa est un rare exemple où la confiance de Pierre le Grand envers ses subordonnés était mal placée. Par ailleurs, tout au long de son règne, Pierre a élevé à des postes de responsabilité de nombreux hommes ambitieux d’origine très modeste. Certains étaient des canailles qui abusaient de leur pouvoir, d’autres moins, mais presque tous ont mis leur intelligence et leurs talents supérieurs au service de la grandeur de la Russie.

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Nous avons très peu entendu parler de ce que Vladimir Poutine a pu discuter avec les chefs du groupe Wagner lors de leur réunion au Kremlin. Selon son secrétaire de presse, Peskov, ces commandants ont tous prêté serment d’allégeance à l’État et à M. Poutine, et ce dernier a fixé les règles de base de leur retour au combat actif dans le cadre de l’opération militaire spéciale.

Nous devrions en savoir plus dans les semaines à venir.

Putin, Prigoschin und das Managementprinzip: “Man muss mit den Steinen mauern, die man hat”

In den letzten Tagen wurde viel über die Enthüllung gesprochen, dass Wladimir Putin am 29. Juni, weniger als eine Woche nach der bewaffneten Meuterei der Wagner-Gruppe, Jewgeni Prigoschin und 35 seiner hochrangigen Militärkommandeure zu einem dreistündigen Gespräch im Kreml empfangen hat.

Wie kann das sein? Welchen Sinn hat das? Warum sollte Putin mit dem Mann sprechen, den er wenige Tage zuvor noch als Verräter bezeichnet hatte?

Wer sich diese Fragen stellt, hat in den letzten dreiundzwanzig Jahren nicht viel von Wladimir Putins “Menschenführung” mitbekommen. Alles folgt dem Prinzip, das in vielen großen Institutionen, sowohl in der Privatwirtschaft als auch im öffentlichen Dienst, praktiziert wird: Man mauert mit den Steinen, das man hat, und geht davon aus, dass die meisten Menschen, die für einen arbeiten, für etwas gut sind. Dieses Arbeitsprinzip habe ich während meiner vierjährigen Tätigkeit bei United Parcel Service um mich herum erlebt. Es ist sicherlich auch das vorherrschende Prinzip in den Streitkräften der Vereinigten Staaten.

Als Putin im Jahr 2000 an die Macht kam, hatte er ein großes Kontingent raffgieriger Oligarchen vor sich, die er zähmte, insbesondere indem er Michail Chodorkowskis anmaßende politische Ambitionen unterbrach und den Unruhestifter zu einem langen Aufenthalt hinter Gittern schickte. Nach ihrer Zähmung hielten sich die Raubritter aus der Politik heraus und verbrachten ihre Zeit damit, die von ihnen kontrollierten Wirtschaftsbereiche weiterzuentwickeln, auch wenn sie dabei ungebührliche Gewinne für sich selbst abschöpften.

Damals, im Jahr 2000, erbte Putin auch liberale Funktionäre von zweifelhafter Loyalität ihm gegenüber und gegenüber dem Land. Sie waren Genies in organisatorischen Fragen oder in der Finanzverwaltung, hatten aber oft diebische Neigungen. Ich denke dabei an Anatoli Tschubais. Er hatte die Kampagne zur Wiederwahl Boris Jelzins 1996 geleitet, die mit allen fairen und unfairen Mitteln gewonnen wurde. Später leitete er mehrere Staatsunternehmen, insbesondere im Bereich der Nanotechnologie, von wo er mit beiden Händen stahl. Aber die gleiche Untreue könnte man auch von Alexander Kudrin behaupten, der lange Zeit als russischer Finanzminister diente und von seinen westeuropäischen Kollegen über mehrere Jahre hinweg zum besten Finanzminister gewählt wurde. Kudrin war auch der sichtbarste politische Führer, der auf den kremlfeindlichen Straßendemonstrationen von Bolotnoje im Jahr 2011 sprach, die den Putin-Hasser Alexej Nawalny bekannt gemacht haben.

Sowohl Tschubais als auch Kudrin befinden sich jetzt im selbstgewählten Exil im Ausland, ebenso wie viele niedrigrangigere Liberale, die bis zum Beginn der militärischen Sonderoperation in der russischen Regierung oder in staatlichen Unternehmen tätig waren. Und eine Anklage wegen zweifelhafter Loyalität könnte sogar gegen German Gref erhoben werden, der in den letzten Jahren die vollständige Umwandlung der größten russischen Bank, Sber, in ein kundenorientiertes, hocheffizientes und technologisch fortschrittliches Institut beaufsichtigt hat. Gref bleibt auf seinem Posten, obwohl er einige Federn verloren hat, was die Sendezeit im staatlichen Fernsehen angeht. Bei seiner Entscheidung, weiterzumachen, könnte er sich mit der Gouverneurin der Zentralbank, Elvira Nabiullina, zusammentun, die ebenfalls eine entschiedene Verfechterin der liberalen, marktorientierten Wirtschaft ist, und das in einer Zeit, in der Russland die zentrale Kontrolle weiter ausbauen musste, um das Land für den Krieg fit zu machen.

Keiner dieser sehr fähigen, wenn auch zweifelhaften politischen und wirtschaftlichen Akteure der Putin-Jahre wurde ausgequetscht. Es wurde ihnen erlaubt, in kleinen Dosen Zwietracht zu säen und/oder zu stehlen, während sie eine Menge “Saft” zum Cocktail des wirtschaftlichen Erfolgs Russlands während der Putin-Jahre beitrugen.

Darüber hinaus gibt es viele prominente Mitglieder des russischen politischen Establishments, die auf die eine oder andere Weise schwerwiegende Mängel aufwiesen, die jedoch beibehalten und, soweit es gerechtfertigt war, zu immer größeren Verantwortlichsbereichen befördert wurden. Die Sprecherin des Föderationsrates, des Oberhauses der russischen Zweikammer-Legislative, Walentina Matwijenko, ist ein Paradebeispiel dafür. Man sieht sie oft im russischen Fernsehen, wenn sie ihre öffentlichen Funktionen wahrnimmt. Gestern war sie in Peking, wo sie vom chinesischen Präsidenten Xi Jinping zu Gesprächen empfangen wurde. In der offiziellen Rangfolge ist Matwijenko nach Putin die zweitwichtigste politische Figur in der russischen Staatshierarchie.

Aber woher kommt Matwijenko?

Als ich 1994 und später in St. Petersburg lebte und arbeitete, sahen wir viel von Matwijenko. Sie war eine bekannte Trinkerin, die gelegentlich “unter Einfluss” in der Öffentlichkeit auftrat, und ihr Sohn war weithin für seine korrupten Praktiken bekannt, mit denen er ein Vermögen mit spekulativen Immobiliengeschäften machte, die durch die Position seiner Mutter ermöglicht wurden. Ich erinnere mich, dass Mutter und Sohn auf Parkbänken in Petersburg angeprangert wurden.

Nachdem ihre Kandidatur zur Wiederwahl als Bürgermeisterin der Stadt zurückgezogen und sie durch einen relativ unbekannten, vom Kreml favorisierten Kandidaten, einen gewissen Jakowlew, ersetzt worden war, kehrte sie nach Moskau zurück. Dort wurde sie ausgenüchtert und erhielt eine neue Chance auf Erfolg, die sie mit Elan wahrgenommen hat.

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Vor einigen Wochen habe ich in meinem ersten Kommentar zur Rebellion der Wagner-Gruppe darauf hingewiesen, dass es in der russischen Geschichte im Laufe der Jahrhunderte eine Reihe von Rebellionen gegeben hat, die der Wagner-Affäre ähnlicher waren als die “Revolution” vom Februar 1917, die Wladimir Putin in seiner ersten Fernsehansprache nach der Wiederherstellung der Ordnung beschworen hat. Eine dieser früheren Episoden war der Verrat, den der Hetman der Saporoger Kosaken, Iwan Mazepa, 1708-09 beging. Er war der Mann Peters des Großen vor Ort im Gebiet der heutigen Ukraine, wandte sich aber gegen den Zaren und schloss sich den Truppen des schwedischen Königs Karl XII. an, der sich damals in einem Kampf auf Leben und Tod mit Russland befand. Wie Prigoschin gehörte Mazepa zu den reichsten Menschen des Landes mit großem Grundbesitz, und wie Prigoschin rebellierte er, als er erkannte, dass die neuen Militärreformen, die Peter einführte, ihm als Freibeuter viel von seiner Macht nehmen würden. Mazepa war ein seltenes Beispiel dafür, dass sich Peter der Große in seinem Vertrauen in seine Untergebenen getäuscht hat. Ansonsten beförderte Peter im Laufe seiner Herrschaft viele ehrgeizige Männer aus sehr bescheidenen Verhältnissen in hohe und verantwortungsvolle Positionen. Einige waren Schurken, die ihre Macht missbrauchten, andere weniger, aber fast alle trugen mit ihrer überragenden Intelligenz und ihren Talenten zur Größe Russlands bei.

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Wir haben sehr wenig darüber gehört, was Wladimir Putin mit den Führern der Wagner-Gruppe bei ihrem Treffen im Kreml besprochen haben könnte. Seinem Pressesprecher Peskow zufolge haben diese Kommandeure alle dem Staat und Putin die Treue geschworen, und er hat Grundregeln für ihre Rückkehr in den aktiven Kampf im Rahmen der militärischen Sonderoperation festgelegt.

In den kommenden Wochen werden wir wohl mehr erfahren.

Putin, Prigozhin y el principio de gestión: trabaja con la mano que te reparten

Se ha hablado mucho en los últimos días sobre la revelación de que el 29 de junio, menos de una semana después del motín armado del Grupo Wagner, Vladimir Putin recibió a Yevgeny Prigozhin y 35 de sus altos comandantes militares en el Kremlin durante tres horas de conversaciones.

¿Cómo puede ser esto? ¿Qué sentido tiene? ¿Por qué Putin hablaría con el hombre que había denunciado unos días antes como un traidor?

Cualquiera que plantee estas preguntas no ha estado prestando mucha atención al historial de “gestión de personas” de Vladimir Putin en los últimos veintitrés años. Todo sigue el principio que encuentras practicado en muchas instituciones grandes, tanto privadas como públicas: trabaja con la mano que te han dado, considerando que casi todos los que están debajo de ti son buenos para algo. Este es el principio operativo que vi a mi alrededor durante mis cuatro años trabajando para United Parcel Service. Seguramente es el principio dominante en las fuerzas armadas de los Estados Unidos.

Cuando llegó al poder en 2000, Putin recibió un gran contingente de oligarcas rapaces a quienes domesticó, especialmente rompiendo la espalda de las presuntuosas ambiciones políticas de Mikhail Khodorkovsky y enviando al alborotador a una larga estancia tras las rejas. Una vez domesticados, los barones ladrones se mantuvieron alejados de la política y pasaron su tiempo desarrollando las amplias franjas de la economía que habían llegado a controlar, incluso si se llevaban ganancias indecorosas.

En el año 2000, Putin también heredó funcionarios liberales de dudosa lealtad a sí mismos y al país. Genios en materia organizativa o de gestión financiera, a menudo tenían inclinaciones a robar. Anatoly Chubais viene a la mente. Había dirigido la campaña de reelección de Boris Yeltsin en 1996, que logró la victoria por todos los medios justos y tramposos. Luego pasó a dirigir varias empresas estatales, en particular, a cargo de las nanotecnologías, de las que robó a manos llenas. Pero la misma deslealtad podría decirse de Alexander Kudrin, quien durante mucho tiempo se desempeñó como ministro de Finanzas de Rusia y fue nombrado el mejor ministro de finanzas durante una sucesión de años por parte de sus pares de Europa occidental. Kudrin también fue el líder político más visible que habló en las manifestaciones callejeras de Bolotnoye en 2011 contra el Kremlin, que llevaron a la fama a Alexei Navalny, quien odia a Putin.

Tanto Chubais como Kudrin están ahora en un exilio autoimpuesto en el extranjero, junto con muchos liberales de menor rango que sirvieron en el gobierno ruso o en empresas estatales hasta el inicio de la Operación Militar Especial. Y una acusación por dudosa lealtad podría incluso ser presentada contra German Gref, quien en los últimos años ha supervisado la transformación total del banco más grande de Rusia, Sber, en una institución orientada al cliente, altamente eficiente y tecnológicamente avanzada. Gref permanece en su puesto, aunque ha perdido algunas plumas en términos de tiempo de emisión en la televisión estatal. En su decisión de servir, puede ser emparejado con la gobernadora del Banco Central, Elvira Nabiullina, quien también es una firme defensora de la economía liberal impulsada por el mercado en un momento en que Rusia ha tenido que tomar un mayor control central para poner al país en pie de guerra.

Ninguno de estos actores políticos y económicos muy capaces, aunque equívocos, durante los años de Putin ha sido exprimido hasta secarlo. Se les permitió difundir la disensión y / o robar en pequeñas dosis mientras aportaban mucho “jugo” al cóctel del éxito económico de Rusia durante los años de Putin.

Luego hay muchos miembros prominentes del establishment político ruso que fueron profundamente inconvenientes de una manera u otra, pero fueron retenidos y, según se justificó, promovidos a responsabilidades cada vez mayores. Aquí, la presidenta del Consejo de la Federación, la cámara alta de la legislatura bicameral de Rusia, Valentina Matviyenko es un buen ejemplo. Se la ve mucho en la televisión rusa mientras realiza funciones públicas de todo tipo. Ayer estuvo en Beijing, donde fue recibida para entablar conversaciones con el presidente chino, Xi Jinping. En el ranking oficial, Matviyenko es la segunda figura política más importante en la jerarquía estatal rusa después de Putin.

Pero, ¿de dónde vino Matviyenko?

Cuando yo vivía y trabajaba en San Petersburgo en 1994 y posteriormente, vimos mucho a Matviyenko. Ella era una borracha conocida que ocasionalmente aparecía en público “bajo la influencia” y su hijo era ampliamente conocido por sus prácticas corruptas haciendo una fortuna en negocios inmobiliarios especulativos que fueron facilitados por la posición de su madre. Recuerdo haber visto denuncias de madre e hijo pegadas en los bancos del parque en Petersburgo.

Después de que su candidatura para la reelección como alcaldesa de la ciudad fue retirada y fue reemplazada por un candidato relativamente desconocido favorecido por el Kremlin, un tal Yakovlev, ella regresó a Moscú. Allí recobró la sobriedad y se le dio una nueva oportunidad para tener éxito, lo que ha hecho con ímpetu.

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Hace un par de semanas, en mi primer comentario sobre la rebelión del Grupo Wagner, comenté que a lo largo de los siglos la historia rusa ha tenido una serie de rebeliones que fueron más similares al asunto Wagner que la “revolución” de febrero de 1917 que Vladimir Putin evocó cuando habló por primera vez en televisión después de la restauración del orden. Entre estos episodios anteriores estaba la traición cometida en 1708-09 por el hetman de los cosacos de Zaporozhie, Ivan Mazepa, quien había sido el hombre de Pedro el Grande sobre el terreno en lo que ahora es parte de Ucrania, pero que se volvió contra el zar y se unió a las fuerzas del rey sueco Carlos XII, que entonces estaba involucrado en una lucha de vida o muerte contra Rusia. Al igual que Prigozhin, Mazepa era una de las personas más ricas del país con extensas propiedades de tierra, y al igual que Prigozhin se rebeló cuando comprendió que las nuevas reformas militares introducidas por Pedro lo despojarían de gran parte de su poder como filibustero. Mazepa fue un caso raro en que la confianza de Pedro el Grande en sus subordinados estuvo errada. Por lo demás, en el transcurso de su reinado, Pedro elevó a posiciones superiores y de mayor responsabilidad a muchos hombres ambiciosos de orígenes muy modestos. Algunos eran sinvergüenzas que abusaron de su poder, otros no tanto, pero casi todos contribuyeron con su inteligencia y talentos superiores a la causa de la grandeza de Rusia.

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Hemos escuchado muy poco sobre lo que Vladimir Putin pudo haber discutido con los líderes del Grupo Wagner en su reunión en el Kremlin. Según su secretario de prensa Peskov, todos estos comandantes juraron lealtad al Estado y a Putin y él estableció reglas básicas para su regreso a la lucha activa en la Operación Militar Especial.

Podemos esperar conocer más en las próximas semanas.

2 thoughts on “Translations of “Putin, Prigozhin and the management principle ‘work with the hand you are dealt'”

  1. Comme la sagesse taoïste qui me vient à l’ esprit :
    ” se préparer au pire
    Espérer le meilleur
    Et PRENDRE CE QUI VIENT “

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