What they are talking about on the Russian talk shows today: full war mobilization!

A month ago I was asked by a retired U.S. lieutenant colonel in a private email correspondence whether Vladimir Putin would be announcing general mobilization in his State of the Union address on 21 February.  I answered with full confidence that this was unfounded speculation, that the Russian war effort was going well in the estimation of the Kremlin, that they expect the imminent capture of Artyomovsk (Bakhmut), opening the way for Russia to assume full possession of the Donbas.

Indeed, the fighting in and around Artyomovsk today continues to favor the Russians, notwithstanding the latest dispatch of 10,000 or more Ukrainian army forces to keep open supply lines to their comrades in the nearly surrounded city, who number perhaps 20,000.

Meanwhile, the United States and its NATO allies have come to agreement on what further heavy equipment they can ship to Ukraine in support of Kiev’s planned counteroffensive later this spring.  Several Leopard tanks have already been delivered by Poland; more are on their way from other countries. And, as Russian television has been showing for the past 24 hours, there is an enormous stock of American armored personnel carriers, self-propelled artillery, HIMARS launchers and other equipment now stored on the quays of the Polish port of Gdansk awaiting delivery to Ukraine.

In this context, the discussion in Washington and European capitals over how far they can go without crossing Russia’s red lines and triggering a hot war between Russia and NATO is being bypassed by events.  As the latest editions of prime news and discussion programs Sixty Minutes and Evening with Vladimir Solovyov indicate, Russia’s political elites consider that these lines have been crossed, with or without delivery of the F-16 fighter jets requested by Zelensky; with or without the latest version of the Leopards or the Abrams tanks promised by the USA.

The Russians speak openly on television about the Polish, French and Italian ‘mercenaries’ whom their troops in Donbas are overhearing daily on the front lines, and there is no question but that these are in effect NATO officers, not volunteers from the street. Moreover, by encouraging the Kiev regime to deploy every kind of despicable attack on Russia up to and including use of chemical and biological weapons on the field of battle, as the Russians now report is the case, Washington is making a mockery of international law and inviting Russia to wage all-out war.

Here in the West, mainstream electronic and print media are each day feeding us ‘fog of war’ distortions and blatant propaganda over the status of the Ukraine war. However, in Russia, the cheerleading has stopped and on the aforementioned talk shows is replaced by very realistic assessments of the intentions and capabilities of the sides.The information being broadcast is coming from war correspondents in the field, from front line commanders themselves and from expert analysts-Duma members of various parties, as well as from among academics and think tank directors. Sixty Minutes and the Solovyov show are helping the broad Russian public to understand the challenge their country is facing as it goes up against the entire U.S.-led West in economic and military warfare. The duration of the war is now predicted to be measured in years, not in weeks or months.

These programs are unquestionably preparing the Russian public for mobilization of the economy to a full war footing and for further call-ups of reservists and recruits to join the fight.  At the same time, I see demands that the government adopt a much more repressive policy at home to purge the country of fence-sitters, implementing a policy well-known to Americans from the time of President George W. Bush:  ‘you are either with us or you are against us.’ 

It must be stressed that until now the Russian government has been lenient towards its domestic critics and enemies.  Western talk of an ‘authoritarian’ or ‘autocratic’ Kremlin has just been libelous propaganda.  But the recent cases of sabotage and attempted political assassinations within Russia perpetrated by treasonous Russian nationals or by teams of Ukrainians who passed through the porous border have given rise to demands to ‘get tough’ and follow the practices put in place by Stalin, namely summary execution of saboteurs and ‘enemies of the people.’

In closing, I point to the statements of Belarus president Alexander Lukashenko before and during his visit to Beijing a week ago:  he remarked that the present moment should not be lost, that all sides should be pressuring the warring parties to declare a cease-fire and enter into peace negotiations. Lukashenko argued that Russia had not yet unleashed its military potential, had not yet mobilized its economy and its society for total war, but that was sure to come if the conflict is allowed to proceed and thus to escalate further.

©Gilbert Doctorow, 2023

Translations below into French (Youri), Brazilian Portuguese (Evandro Menezes), German (Andreas Mylaeus) and Spanish (Hugo Guido)

Ce dont on parle aujourd’hui dans les talk-shows russes :

la mobilisation totale pour la guerre !

Il y a un mois, un lieutenant-colonel américain à la retraite m’a demandé, dans une correspondance électronique privée, si Vladimir Poutine annoncerait la mobilisation générale dans son discours sur l’état de l’Union le 21 février. J’ai répondu en toute confiance qu’il s’agissait d’une spéculation sans fondement, que l’effort de guerre russe se déroulait bien aux yeux du Kremlin, qui s’attendait à la prise imminente d’Artyomovsk (Bakhmut), ouvrant ainsi la voie à la possession totale du Donbass par la Russie.

En effet, les combats à l’intérieur et autour d’Artyomovsk continuent aujourd’hui à favoriser les Russes, malgré l’envoi récent d’au moins 10 000 soldats de l’armée ukrainienne pour maintenir ouvertes les lignes d’approvisionnement d’un nombre égal de leurs camarades dans la ville presque encerclée.

Entre-temps, les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN sont parvenus à un accord sur les équipements lourds supplémentaires qu’ils peuvent expédier en Ukraine pour soutenir la contre-offensive prévue par Kiev à la fin du printemps. Plusieurs chars Léopard ont déjà été livrés par la Pologne et d’autres sont en cours d’acheminement par d’autres pays. Et, comme le montre la télévision russe depuis 24 heures, un énorme stock de véhicules blindés de transport de troupes américains, de pièces d’artillerie automotrices, de lanceurs HIMARS et d’autres équipements est actuellement entreposé sur les quais du port polonais de Gdansk, dans l’attente d’être livré à l’Ukraine.

Dans ce contexte, les discussions à Washington et dans les capitales européennes sur la question de savoir jusqu’où elles peuvent aller sans franchir les lignes rouges de la Russie et déclencher une guerre chaude entre la Russie et l’OTAN sont dépassées par les événements. Comme l’indiquent les dernières éditions des émissions d’information et de discussion Sixty Minutes et Evening with Vladimir Solovyov, les élites politiques russes considèrent que ces lignes ont été franchies, avec ou sans la livraison des avions de chasse F-16 demandés par Zelensky, avec ou sans la dernière version des Léopards ou des chars Abrams promis par les États-Unis. Les Russes parlent aussi ouvertement à la télévision des « mercenaires » polonais, français et italiens que leurs troupes au Donbass entendent quotidiennement sur les lignes de front, et il ne fait aucun doute qu’il s’agit en fait d’officiers de l’OTAN, et non de volontaires issus de la rue.

Les distorsions du « brouillard de guerre » et la propagande flagrante sur l’état de la guerre en Ukraine que nous voyons quotidiennement dans les principaux médias électroniques et imprimés en Occident sont en train d’être dissipées par des évaluations très réalistes des intentions et des capacités des parties que je vois maintenant dans les talk-shows susmentionnés. Les informations diffusées proviennent de correspondants de guerre sur le terrain, des commandants de la ligne de front eux-mêmes et d’analystes experts – membres de la Douma de différents partis, ainsi que d’universitaires et de directeurs de think tanks.

Le Financial Times n’est qu’une caisse de résonance pour le régime Zelensky. Sixty Minutes et l’émission de Solovyov sont beaucoup plus nuancés, autocritiques et utiles pour que le grand public russe comprenne le défi auquel son pays est confronté alors qu’il affronte l’ensemble de l’Occident dirigé par les États-Unis dans le cadre d’une guerre économique et militaire.

Ces programmes préparent incontestablement le public russe à la mobilisation de l’économie en vue de la guerre et à l’appel de réservistes et de recrues pour rejoindre le combat. Dans le même temps, je constate que le gouvernement est invité à adopter une politique beaucoup plus répressive à l’intérieur du pays afin d’éliminer les hésitants, en appliquant une politique bien connue des Américains depuis l’époque du président George W. Bush : « vous êtes avec nous ou vous êtes contre nous. »

Les récents cas de sabotage et de tentatives d’assassinat politique en Russie, perpétrés par des ressortissants russes traîtres ou par des équipes d’Ukrainiens ayant franchi la frontière poreuse, ont donné lieu à des demandes de « fermeté » et d’application des pratiques mises en place par Staline, à savoir l’exécution sommaire des saboteurs et des « ennemis du peuple ».

Il convient de souligner que, jusqu’à présent, le gouvernement russe a fait preuve d’indulgence à l’égard de ses critiques et de ses ennemis intérieurs. Les discours occidentaux sur un Kremlin « autoritaire » ou « autocratique » n’ont été que de la propagande diffamatoire. Toutefois, en encourageant le régime de Kiev à déployer toutes sortes d’attaques ignobles contre la Russie, y compris l’utilisation d’armes chimiques et biologiques sur le champ de bataille, comme les Russes l’affirment aujourd’hui, Washington se moque du droit international et invite la Russie à mener une guerre totale.

À cet égard, j’attire l’attention sur les remarques du président du Belarus, Alexandre Loukachenko, avant et pendant sa visite à Pékin il y a une semaine : il a fait remarquer qu’il ne fallait pas perdre de temps, que toutes les parties devaient faire pression sur les belligérants pour qu’ils décrètent un cessez-le-feu et entament des négociations de paix. M. Loukachenko a fait valoir que la Russie n’avait pas encore libéré son potentiel militaire, qu’elle n’avait pas encore mobilisé son économie et sa société en vue d’une guerre totale, mais que cela ne manquerait pas de se produire si l’on laissait le conflit se poursuivre et donc s’aggraver.

Sobre o que se fala hoje nos programas de debates russos: total mobilização de guerra!

 
Há um mês atrás, um tenente-coronel aposentado dos EUA me perguntou privadamente por e-mail se o Vladimir Putin anunciaria a mobilização geral em seu discurso sobre o Estado da União em 21 de fevereiro. Respondi, com plena confiança, que esta era uma especulação infundada, que o esforço de guerra russo estava indo bem na estimativa do Kremlin, que eles esperavam a captura iminente de Artyomovsk (Bakhmut), abrindo caminho para a Rússia assumir a posse total do Donbas.
 
De fato, os combates dentro e ao redor de Artyomovsk hoje continuam a favorecer os russos, apesar do último envio de 10.000 ou mais contingentes do exército ucraniano para se manterem abertas as linhas de abastecimento para seus camaradas na cidade quase cercada, que somam talvez 20.000.
 
Enquanto isto, os Estados Unidos e seus aliados da OTAN chegaram a um acordo sobre quais outros equipamentos pesados podem enviar para a Ucrânia em apoio à contra-ofensiva planejada por Kiev para o final desta primavera. Vários tanques Leopard já foram entregues pela Polônia; mais estão a caminho de outros países. E, como a televisão russa tem mostrado nas últimas 24 horas, há um enorme estoque de veículos blindados estadunidenses, artilharia autopropulsada, lançadores HIMARS e outros equipamentos agora armazenados no cais do porto polonês de Gdansk, aguardando entrega à Ucrânia. .
 
Neste contexto, a discussão em Washington e nas capitais européias, sobre até onde eles podem ir sem cruzar as linhas vermelhas da Rússia e desencadear uma guerra quente entre a Rússia e a OTAN, está sendo contornada pelos eventos. Como indicam as últimas edições dos principais programas de notícias e debates Sessenta Minutos e Noite com Vladimir Solovyov, as elites políticas da Rússia consideram que estas linhas foram cruzadas, com ou sem a entrega dos caças F-16 solicitados por Zelensky; com ou sem a versão mais recente dos tanques Leopard ou Abrams prometidos pelos EUA. Os russos também falam abertamente na televisão sobre os “mercenários” poloneses, franceses e italianos que suas tropas no Donbas estão ouvindo diariamente nas linhas de frente.  E não há dúvida de que eles sejam oficiais da OTAN, não voluntários comuns.
 
As distorções da ‘névoa da guerra’ e a propaganda flagrante sobre o estado da guerra na Ucrânia, que vemos diariamente na mídia eletrônica e impressa no Ocidente, estão sendo dissipadas por avaliações muito realistas das intenções e capacidades dos lados, como agora vejo nos programas acima mencionados. A informação que está sendo transmitida vem de correspondentes de guerra no campo, dos próprios comandantes da linha de frente e de analistas especialistas, membros da Duma de vários partidos, bem como de acadêmicos e de diretores de institutos.
 
O Financial Times pode ser apenas uma caixa de ressonância para o regime de Zelensky. Sessenta Minutos e o programa de Solovyov têm muito mais nuances, são mais críticos e úteis para o amplo público russo entender o desafio que seu país enfrenta ao enfrentar todo o Ocidente liderado pelos EUA na guerra econômica e militar.
 
Estes programas estão inquestionavelmente preparando o público russo para a mobilização da economia para uma situação de guerra total e para novas convocações de reservistas e recrutas para se juntarem à luta. Ao mesmo tempo, vejo demandas de que o governo adote uma política muito mais repressiva domesticamente para se expurgarem do país os indecisos, implementando uma política bem conhecida dos estadunidenses, da época do presidente George W. Bush: ‘ou se está conosco ou se está contra nós.’
 
Os recentes casos de sabotagem e tentativas de assassinato político dentro da Rússia, perpetrados por traidores de nacionalidade russa ou por equipes de ucranianos que passaram pela porosa fronteira, deram origem a exigências de se “endurecer” e se seguirem as práticas instituídas por Stálin, ou seja, a execução sumária de sabotadores e ‘inimigos do povo’.
 
Deve-se enfatizar que, até agora, o governo russo tem sido tolerante com seus críticos e inimigos domésticos. A conversa ocidental sobre um Kremlin “autoritário” ou “autocrata” não passa de propaganda difamatória. No entanto, ao encorajar o regime de Kiev a implantar todo tipo de ataque desprezível contra a Rússia, incluindo o uso de armas químicas e biológicas no campo de batalha, como os russos agora relatam ser o caso, Washington está zombando do direito internacional e convidando a Rússia a travar uma guerra total.
 
A este respeito, lembro as observações do presidente da Bielo-Rússia, Alexander Lukashenko, antes e durante sua visita a Pequim há uma semana: ele observou que o momento presente não deve ser perdido, que todos os lados devem pressionar as partes em conflito para declarar um cessar-fogo e entrar em negociações de paz. Lukashenko argumentou que a Rússia ainda não havia liberado seu potencial militar, que ainda não havia mobilizado sua economia e sua sociedade para a guerra total, mas isto certamente aconteceria se o conflito continuasse e, assim, aumentasse ainda mais.

Worüber heute in den russischen Talkshows gesprochen wird: volle Kriegsmobilisierung!

 

Vor einem Monat fragte mich ein pensionierter amerikanischer Oberstleutnant in einer privaten E-Mail-Korrespondenz, ob Wladimir Putin in seiner Rede zur Lage der Nation am 21. Februar eine allgemeine Mobilisierung ankündigen würde.  Ich antwortete voller Zuversicht, dass dies eine unbegründete Spekulation sei, dass die russischen Kriegsanstrengungen nach Einschätzung des Kremls gut liefen und dass man die baldige Einnahme von Artyomovsk (Bakhmut) erwarte, die Russland den Weg zur vollständigen Übernahme des Donbass ebne.

Tatsächlich sind die Kämpfe in und um Artjomowsk heute weiterhin zugunsten der Russen ausgegangen, ungeachtet der jüngsten Entsendung von mindestens 10.000 ukrainischen Soldaten, die die Nachschublinien zu ihren vielleicht 20.000 Kameraden in der fast umzingelten Stadt offen halten sollen.

In der Zwischenzeit haben sich die Vereinigten Staaten und ihre NATO-Verbündeten darauf geeinigt, welches weitere schwere Gerät sie zur Unterstützung der geplanten Gegenoffensive Kiews im Frühjahr in die Ukraine liefern können.  Polen hat bereits mehrere Leopard-Panzer geliefert, weitere sind aus anderen Ländern auf dem Weg. Und wie das russische Fernsehen in den letzten 24 Stunden gezeigt hat, lagern an den Kais des polnischen Hafens Danzig riesige Bestände amerikanischer gepanzerter Mannschaftstransporter, selbstfahrender Artillerie, HIMARS-Werfer und anderer Ausrüstung, die auf ihre Lieferung an die Ukraine warten.

In diesem Zusammenhang wird die Diskussion in Washington und den europäischen Hauptstädten darüber, wie weit sie gehen können, ohne die roten Linien Russlands zu überschreiten und einen heißen Krieg zwischen Russland und der NATO auszulösen, von den Ereignissen überholt.  Wie die jüngsten Ausgaben der Hauptnachrichten- und Diskussionssendungen “Sechzig Minuten” und “Abend mit Vladimir Solovyov” zeigen, sind die politischen Eliten Russlands der Ansicht, dass diese Grenzen überschritten sind, mit der oder ohne die Lieferung der von Zelensky geforderten F-16-Kampfjets, mit der oder ohne die neueste Version der Leopard-Panzer oder die von den USA versprochenen Abrams-Panzer.

Die Russen sprechen im Fernsehen offen über die polnischen, französischen und italienischen “Söldner”, die ihre Truppen im Donbass täglich an der Front abhören, und es steht außer Frage, dass es sich dabei um NATO-Offiziere handelt und nicht um Freiwillige von der Straße. Indem Washington das Kiewer Regime ermutigt, jede Art von verabscheuungswürdigem Angriff auf Russland zu führen, bis hin zum Einsatz chemischer und biologischer Waffen auf dem Schlachtfeld, wie die Russen jetzt berichten, macht es das Völkerrecht lächerlich und lädt Russland zu einem totalen Krieg ein.

Hier im Westen versorgen uns die elektronischen Medien und die Printmedien jeden Tag mit Verzerrungen und unverhohlener Propaganda über den Stand des Ukraine-Krieges. In Russland jedoch hat das Jubeln aufgehört und wird in den genannten Talkshows durch sehr realistische Einschätzungen der Absichten und Fähigkeiten der Seiten ersetzt. Die Informationen, die gesendet werden, stammen von Kriegsberichterstattern vor Ort, von Kommandeuren an der Front selbst und von sachkundigen Analysten – Duma-Mitgliedern verschiedener Parteien sowie von Akademikern und Direktoren von Denkfabriken. „Sechzig Minuten“ und die Solovyov-Show helfen der breiten russischen Öffentlichkeit, die Herausforderung zu verstehen, der sich ihr Land gegenübersieht, wenn es sich in einem wirtschaftlichen und militärischen Krieg gegen den gesamten von den USA angeführten Westen stellt. Die Dauer des Krieges wird jetzt in Jahren, nicht in Wochen oder Monaten, gemessen.

Diese Programme bereiten die russische Öffentlichkeit zweifellos auf die Mobilisierung der Wirtschaft auf volle Kriegsbereitschaft und auf weitere Einberufungen von Reservisten und Rekruten zum Kampf vor.  Gleichzeitig sehe ich Forderungen, dass die Regierung im eigenen Land eine viel repressivere Politik verfolgt, um das Land von Zauderern zu säubern und eine Politik umzusetzen, die den Amerikanern aus der Zeit von Präsident George W. Bush bekannt ist: “Entweder bist du für uns oder gegen uns”.

Es muss betont werden, dass die russische Regierung bisher gegenüber ihren Kritikern und Feinden im eigenen Land Nachsicht geübt hat.  Das westliche Gerede von einem “autoritären” oder “autokratischen” Kreml war lediglich verleumderische Propaganda.  Aber die jüngsten Fälle von Sabotage und versuchten politischen Attentaten innerhalb Russlands, die von verräterischen russischen Staatsbürgern oder von ukrainischen Gruppen, die die poröse Grenze passiert haben, verübt wurden, haben zu Forderungen geführt, “hart durchzugreifen” und die von Stalin eingeführten Praktiken anzuwenden, nämlich die Hinrichtung von Saboteuren und “Volksfeinden” im Schnellverfahren.

Abschließend möchte ich auf die Äußerungen des belarussischen Präsidenten Alexander Lukaschenko vor und während seines Besuchs in Peking vor einer Woche hinweisen: Er bemerkte, dass der gegenwärtige Moment nicht verloren gehen dürfe, dass alle Seiten Druck auf die Kriegsparteien ausüben sollten, um einen Waffenstillstand zu erklären und Friedensverhandlungen aufzunehmen. Lukaschenko argumentierte, dass Russland sein militärisches Potenzial noch nicht entfesselt, seine Wirtschaft und seine Gesellschaft noch nicht für einen totalen Krieg mobilisiert habe, was aber mit Sicherheit kommen werde, wenn man zulasse, dass der Konflikt fortgesetzt werde und damit weiter eskaliere.

De lo que están hablando en los programas de entrevistas rusos hoy: ¡movilización de guerra total!

Hace un mes, un teniente coronel estadounidense retirado me preguntó en una correspondencia privada por correo electrónico, si Vladimir Putin anunciaría la movilización general en su discurso sobre el Estado de la Unión el 21 de febrero. Respondí con plena confianza que esto era una especulación infundada, que el esfuerzo de guerra ruso iba bien según el Kremlin, que esperaban la inminente captura de Artyomovsk (Bakhmut), abriendo el camino para que Rusia asumiera la plena posesión del Donbás.

De hecho, los combates en Artyomovsk y sus alrededores hoy continúan favoreciendo a los rusos, a pesar del último envío de 10.000 o más fuerzas del ejército ucraniano para mantener abiertas las líneas de suministro a sus camaradas en la ciudad casi rodeada, que suman quizás unos 20.000.

Mientras tanto, Estados Unidos y sus aliados de la OTAN han llegado a un acuerdo sobre qué equipo pesado adicional pueden enviar a Ucrania en apoyo de la contraofensiva planificada de Kiev a finales de esta primavera. Varios tanques Leopard ya han sido entregados por Polonia; más están en camino enviados desde otros países. Y, como la televisión rusa ha estado mostrando durante las últimas 24 horas, hay un enorme abastecimiento estadounidense de vehículos blindados de transporte de personal, artillería autopropulsada, lanzadores HIMARS y otros equipos ahora almacenados en los muelles del puerto polaco de Gdansk a la espera de ser entregados a Ucrania.

En este contexto, la discusión en Washington y las capitales europeas sobre hasta dónde pueden llegar sin cruzar las líneas rojas de Rusia y desencadenar una guerra caliente entre Rusia y la OTAN está siendo pasada por alto por los acontecimientos. Como indican las últimas ediciones de los principales programas de noticias y discusión Sesenta minutos y Tarde con Vladimir Soloviov, las élites políticas de Rusia consideran que estas líneas se han cruzado, con o sin la entrega de los aviones de combate F-16 solicitados por Zelensky; con o sin la última versión de los Leopards o los tanques Abrams prometidos por los Estados Unidos.

Los rusos hablan abiertamente en televisión sobre los “mercenarios” polacos, franceses e italianos a quienes sus tropas en Donbás escuchan diariamente en las líneas del frente, y no hay duda de que estos son en efecto oficiales de la OTAN, no voluntarios de la calle. Además, al alentar al régimen de Kiev a desplegar todo tipo de ataques despreciables contra Rusia, incluyendo el uso de armas químicas y biológicas en el campo de batalla, como los rusos informan ahora que es el caso, Washington se está burlando del derecho internacional e invitando a Rusia a librar una guerra total.

Aquí en Occidente, los principales medios electrónicos e impresos nos alimentan cada día con distorsiones de “niebla de guerra” y propaganda descarada sobre el estado de la guerra de Ucrania. Sin embargo, en Rusia, los porristas incitadores se han detenido y en los programas de entrevistas antes mencionados se reemplazan por evaluaciones muy realistas de las intenciones y capacidades de los adversarios. La información que se transmite proviene de corresponsales de guerra en el campo de batalla, de los propios comandantes que están en primera línea y de analistas expertos, miembros de la Duma de varios partidos, así como de académicos y directores de gabinetes de análisis estratégicos. Sixty Minutes y el programa de Solovyov están ayudando al amplio público ruso a comprender el desafío que enfrenta su país a medida que se enfrenta a todo el Occidente liderado por Estados Unidos en la guerra económica y militar. Ahora se prevé que la duración de la guerra se mida en años, no en semanas o meses.

Estos programas están preparando incuestionablemente al público ruso para la movilización de la economía a una posición de guerra total y para nuevas llamadas de reservistas y reclutas para unirse a la lucha.  Al mismo tiempo, veo demandas de que el gobierno adopte una política mucho más represiva en casa para purgar al país de los indecisos, implementando una política bien conocida por los estadounidenses desde la época del presidente George W. Bush: “o estás con nosotros o estás contra nosotros”.

Debe enfatizarse que hasta ahora el gobierno ruso ha sido indulgente con sus críticos y enemigos internos. La narrativa occidental de presentar a un Kremlin “autoritario” o “autocrático” no ha sido más que propaganda difamatoria. Pero los recientes casos de sabotaje e intentos de asesinatos políticos dentro de Rusia perpetrados por ciudadanos rusos traidores o por equipos de ucranianos que pasaron por la frontera porosa han dado lugar a demandas para “endurecerse” y seguir las prácticas establecidas por Stalin, a saber, la ejecución sumaria de saboteadores y “enemigos del pueblo”.

Para concluir, señalo las declaraciones del presidente de Bielorrusia, Alexander Lukashenko, antes y durante su visita a Pekín hace una semana: señaló que no se debe perder el momento actual, que todas las partes deben presionar a los involucrados en el conflicto para que declaren un alto el fuego y entablen negociaciones de paz. Lukashenko argumentó que Rusia aún no había desatado su potencial militar, aún no había movilizado su economía y su sociedad para una guerra total, pero eso seguramente sucedería si se permite que el conflicto continúe y, por lo tanto, se intensifique aún más.

 

 

15 thoughts on “What they are talking about on the Russian talk shows today: full war mobilization!

  1. If I were to predict Russia was to commence a full scale war footing, then the hints that you highlighted would be expected and perhaps make me think were confirmations.

    Yet what if I were to predict Russia had no intention of full scale war, and was merely preparing for expected peace negotiations with Kiev (which surely are overdue and in the interest of the people of Ukraine, E&W)? Then I’d expect all the hints of a full scale war that you have highlighted as well.

    From a scientific point of view, the evidence fits both cases equally.

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  2. Thank you so much for this article. As I have said in my blog my Russian is just not good enough to follow the news casters and commentators. It is so helpful when you summarize the significant points like this.

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  3. I wonder if the only thing keeping us from total war is Russia’s restraint and refusal to declare a full war on Ukraine? It seems we are sliding towards WW3 and, if we get there, it will be because we want to go….

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  4. I fundamentally think that elite opinion in Russia, below the level of say the top 20 people who have Putin’s ear, is pretty much irrelevant. Russia is a “buck stops here” country, for better or worse, decisions are made by literally one man.

    And for whatever reason, that man, Putin, has been extremely cautious once he took the initial gamble of launching this war. Russia has not escalated even once contra the West, and has taken a soft stance toward Ukraine, not blowing critical infrastructure to this day (the electricity strikes were overwhelmingly against transformers, not against the actual power generation plants, water treatment plants were not targeted, government buildings were not targeted, etc). I haven’t heard any convincing explanations of Putin’s decisions. My personal guess is that Putin thought the war would be a cakewalk and over very quickly, with a new complaint government installed in Kiev. Once that didn’t work out, he has been looking for a negotiated settlement, which a very very wound up Ukraine goaded by the West has not been willing to give him. I also think he genuinely sees Ukrainians as just one kind of Russian, and does not want to do too much damage to civilian infrastructure.

    The battle for Bahmut is a foregone conclusion at this point. The next shoe to drop will be the Ukrainian counter offensive. If it succeeds, which given Russian army (rather than Wagner) performance for example in Ugledar recently suggests that it might, well then the war might be over and lost for Russia well before 2024. If the offensive fails, then I suspect the West will push Ukraine more firmly to negotiate, and Putin will get his settlement.

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  5. Mr Doctorow,

    I am saddened to read your article. Nations which move into a full war footing do tend, historically, to become repressive. This will feed into the desires of the west. I hope Russia’s security council are aware of this and resist the temptation.

    Thank you for your report.

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  6. Queen Ursula and the EU have all but declared war on Russia, and thousand-year-old grudges are coming back to haunt the world — now in a nuclear age. Will sensible minds prevail before it’s too late?

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