Prime time news programming on Russian State Television has lost its way

This evening’s Vesti broadcast on Rossiya 1 was all too typical of the narrowing horizons of prime time news programs. It opened with lengthy reporting on the devastation wrought in the city of Gorlovka, Donetsk oblast, by more than 20 incoming Ukrainian rocket artillery projectiles that struck residential apartments in the middle of last night, including from the U.S. made HIMARS system. One person was killed and a dozen more were hospitalized with various injuries.

The next news segment, substantially longer, was reporting from the front lines showing the incessant artillery and drone strikes that Russian forces are delivering near Gorlovka and elsewhere in the oblast at hardened Ukrainian defensive positions, at their infantry, artillery pieces and armored vehicles.

After that the news program moved on to reporting the disruptions to intercity traffic in central Russia due to heavy snowstorms and drifts that have shut down major highways. Truck drivers waiting out the storm were interviewed, as were the emergency workers who are supervising the snow removal and providing hot food to those in need.

From there the Vesti program shifted to commentary about today’s events at the Russian national exhibition (Forum) in Moscow’s VDNKh grounds. And of course there had to follow news about President Putin’s latest activities.

A cult of personality first appeared on Russian state television five years ago with the launch of the embarrassingly servile Sunday evening show entitled Moscow, Kremlin, Putin hosted by the youthful Pavel Zarubin, a protégé of Vladimir Solovyov and of state television news boss Dmitry Kiselyov. The cult has become ever more insistent now that the Russian electoral season is underway and every Vesti show has to give us a good dose of speeches and ribbon cutting ceremonies.

What is missing entirely from Vesti these days is international news.  So it goes day after day in formulaic fashion. This, despite the fact that there is no shortage of hair-raising news from Gaza, from Iran and Pakistan, from the Houthi-U.S. confrontation in the Red Sea, among other global hot spots that Russians might just want to know about.

I do not mean to suggest that Vesti news has no merit. The military reporting from the field may be commended for giving the microphone to real Russian soldiers who are not propagandists but are speaking openly about their daily experience.  Thus, we hear from the horse’s mouth that those manning the artillery who are firing with high accuracy at Ukrainian targets 37 km away, well behind the enemy lines, are obliged to move their artillery pieces within minutes of firing because there will be artillery counter strikes from the other side.  This is a piece of information that puts in perspective the generalizations we in the West are told about how the Ukrainians are starved for ammunition and are firing 8 or 10 times fewer artillery projectiles daily than the Russians. It also tells us that Ukrainian reconnaissance via their own drones or otherwise is not that bad.

In criticizing Vesti I do not mean to suggest that Russian state television generally offers no information about the outside world.  That you find in abundance on the talk shows Sixty Minutes and Evening with Vladimir Solovyov. Besides providing live reporting from Russia’s bureau chiefs in Berlin, New York and elsewhere, these shows draw heavily on Western news broadcasts about the major international developments of the day as well as about political events in the West: they feature video clips from CNN, Euronews and other international channels to provide material for analysis by their expert panelists. And those panelists often include area specialists on the Middle East, on China and Southeast Asia or in other topical regions who are given the microphone long enough to set out their broad concepts of what underlies the news at a serious intellectual level.

Both the aforementioned programs have deeply patriotic presenters, but they also strive for balance. True, Solovyov’s film clips and narratives from his almost weekly visits to the front extol the bravery and intelligence of the soldiers and officers with whom he meets. He sings the praises of the Russian military industrial complex, both state factories and the many private enterprises that have become suppliers of critical equipment. And yet he also gives air time to experts who explain at length why and how the Ukrainians may successfully continue the war for years in a defensive posture, so that it would be a grave mistake to be overconfident. This is precisely what I heard on Solovyov’s show this past Thursday. I rather doubt that Colonel Douglas Macgregor or Scott Ritter have lent an ear to these remarks. They should!

My intention is to demonstrate that Russia is a complex society which cannot be described in a useful manner by the simplistic words of infatuation or words of utter condemnation and vilification that predominate in U.S. and European reporting.

©Gilbert Doctorow, 2024

Translations below into French (Youri) and German (Andreas Mylaeus)

Les programmes d’information de la télévision d’État russe aux heures de grande écoute ont perdu de leur intérêt

L’émission Vesti diffusée ce soir sur Rossiya 1 n’était que trop typique des horizons de plus en plus étroits des programmes d’information diffusés aux heures de grande écoute. Elle a débuté par un long reportage sur les ravages causés dans la ville de Gorlovka, dans l’oblast de Donetsk, par plus de 20 projectiles d’artillerie ukrainiens qui ont frappé des appartements résidentiels au milieu de la nuit dernière, y compris des projectiles du système américain HIMARS. Une personne a été tuée et une douzaine d’autres ont été hospitalisées pour diverses blessures.

La séquence suivante, beaucoup plus longue, était un reportage sur les lignes de front montrant les incessantes frappes d’artillerie et de drones que les forces russes effectuent près de Gorlovka et ailleurs dans l’oblast sur des positions défensives ukrainiennes renforcées, sur leur infanterie, leurs pièces d’artillerie et leurs véhicules blindés.

Le programme d’information est ensuite passé aux perturbations du trafic interurbain dans le centre de la Russie en raison des fortes tempêtes de neige et des amoncellements de neige qui ont entraîné la fermeture des principaux axes routiers. Les chauffeurs de camions qui attendent la fin de la tempête ont été interviewés, de même que les secouristes qui supervisent le déneigement et fournissent de la nourriture chaude à ceux qui en ont besoin.

Le programme de Vesti est ensuite passé à des commentaires sur les événements de la journée à l’exposition nationale russe (Forum) dans les locaux du VDNKh à Moscou. Et bien sûr, il fallait suivre les dernières activités du président Poutine.

Le culte de la personnalité est apparu pour la première fois à la télévision publique russe il y a cinq ans, avec le lancement de l’embarrassante et servile émission du dimanche soir intitulée Moscou, Kremlin, Poutine, animée par le jeune Pavel Zarubin, protégé de Vladimir Solovyov et du patron de l’information de la télévision publique, Dmitry Kiselyov. Ce culte est devenu de plus en plus insistant depuis que la saison électorale russe a commencé et chaque émission de Vesti doit nous donner une bonne dose de discours et de cérémonies d’inauguration.

Ce qui manque totalement à Vesti ces jours-ci, c’est l’actualité internationale.  C’est ainsi que les choses se déroulent jour après jour, selon la même formule. Et ce, bien qu’il n’y ait pas de pénurie d’informations bouleversantes en provenance de Gaza, de l’Iran et du Pakistan, de la confrontation entre les Houthis et les États-Unis dans la mer Rouge, entre autres points chauds de la planète que les Russes voudraient bien connaître.

Je ne veux pas dire que Vesti news n’a aucun mérite. Les reportages militaires sur le terrain méritent d’être salués pour avoir donné le micro à de vrais soldats russes qui ne sont pas des propagandistes, mais qui parlent ouvertement de leur expérience quotidienne.  Ainsi, nous apprenons de la bouche même du soldat que les servants de l’artillerie qui tirent avec une grande précision sur des cibles ukrainiennes situées à 37 km, loin derrière les lignes ennemies, sont obligés de déplacer leurs pièces d’artillerie dans les minutes qui suivent le tir parce qu’il y aura des contre-attaques d’artillerie de la part de l’autre camp. Cet élément d’information relativise les généralisations que l’on fait en Occident sur le fait que les Ukrainiens manquent de munitions et tirent quotidiennement 8 ou 10 fois moins de projectiles d’artillerie que les Russes. Elle nous apprend également que la reconnaissance ukrainienne par le biais de leurs propres drones ou autres n’est pas si mauvaise.

En critiquant Vesti, je ne veux pas dire que la télévision d’État russe n’offre généralement aucune information sur le monde extérieur.  Ces informations sont abondantes dans les talk-shows Sixty Minutes et Evening with Vladimir Solovyov. Outre les reportages en direct des chefs de bureau russes à Berlin, New York et ailleurs, ces émissions s’inspirent largement des émissions d’information occidentales sur les principaux événements internationaux du jour ainsi que sur les événements politiques en Occident : elles présentent des clips vidéo de CNN, Euronews et d’autres chaînes internationales afin de fournir du matériel pour l’analyse de leurs experts. Ces derniers sont souvent des spécialistes du Moyen-Orient, de la Chine et de l’Asie du Sud-Est ou d’autres régions d’actualité, qui prennent le micro suffisamment longtemps pour exposer leur conception générale de ce qui sous-tend l’actualité à un niveau intellectuel sérieux.

Les deux programmes susmentionnés sont animés par des présentateurs profondément patriotiques, mais ils s’efforcent également de trouver un équilibre. Certes, les extraits de films et les récits de Solovyov, qui se rend presque chaque semaine sur le front, vantent la bravoure et l’intelligence des soldats et des officiers qu’il rencontre. Il chante les louanges du complexe militaro-industriel russe, qu’il s’agisse des usines d’État ou des nombreuses entreprises privées qui sont devenues des fournisseurs d’équipements essentiels. Pourtant, il accorde également du temps d’antenne à des experts qui expliquent longuement pourquoi et comment les Ukrainiens peuvent réussir à poursuivre la guerre pendant des années dans une position défensive, de sorte que ce serait une grave erreur de se montrer trop confiant. C’est précisément ce que j’ai entendu dans l’émission de Solovyov jeudi dernier. Je doute que le colonel Douglas Macgregor ou Scott Ritter aient prêté l’oreille à ces propos. Ils devraient pourtant le faire !

Mon intention est de démontrer que la Russie est une société complexe qui ne peut être décrite de manière utile par les mots simplistes d’engouement ou de condamnation totale et de dénigrement qui prédominent dans les reportages américains et européens.

Die Nachrichtensendungen des russischen Staatsfernsehens zur Hauptsendezeit sind vom Weg abgekommen

Die heutige Abendsendung von Vesti auf Rossiya 1 war nur allzu typisch für die Verengung des Horizonts der Nachrichtensendungen zur Hauptsendezeit. Zu Beginn wurde ausführlich über die Verwüstungen berichtet, die in der Stadt Gorlowka in der Oblast Donezk durch mehr als 20 eintreffende ukrainische Raketengeschosse angerichtet wurden, die mitten in der vergangenen Nacht in Wohnhäusern einschlugen, darunter auch Geschosse aus dem US-amerikanischen HIMARS-System. Eine Person wurde getötet und ein Dutzend weiterer Personen wurde mit verschiedenen Verletzungen ins Krankenhaus eingeliefert.

Die nächste, wesentlich längere Nachrichtensendung war ein Bericht von der Front, der die unaufhörlichen Artillerie- und Drohnenangriffe der russischen Streitkräfte in der Nähe von Gorlowka und anderswo in der Oblast auf gehärtete ukrainische Verteidigungsstellungen, auf deren Infanterie, Artilleriegeschütze und gepanzerte Fahrzeuge zeigte.

Danach berichtete die Nachrichtensendung über die Beeinträchtigung des Fernverkehrs in Zentralrussland durch schwere Schneestürme und Verwehungen, die die wichtigsten Autobahnen lahmgelegt haben. Lkw-Fahrer, die den Sturm abwarten, wurden ebenso interviewt wie die Rettungskräfte, die die Schneeräumung überwachen und die Bedürftigen mit warmem Essen versorgen.

Anschließend berichtete Vesti über die heutigen Ereignisse auf der russischen Nationalausstellung (Forum) auf dem VDNKh-Gelände in Moskau. Und natürlich mussten auch Nachrichten über die jüngsten Aktivitäten von Präsident Putin folgen.

Der Personenkult im russischen Staatsfernsehen begann vor fünf Jahren mit der Einführung der peinlich unterwürfigen Sonntagabendshow “Moskau, Kreml, Putin”, die von dem jungen Pawel Zarubin, einem Protegé von Wladimir Solowjow und dem Nachrichtenchef des Staatsfernsehens Dmitri Kisseljow, moderiert wurde. Der Kult wird jetzt, da die russische Wahlsaison im Gange ist und jede Vesti-Sendung eine gute Dosis an Reden und Zeremonien zum Durchschneiden von Bändern bieten muss, immer eindringlicher.

Was in diesen Tagen bei Vesti völlig fehlt, sind internationale Nachrichten. So geht es Tag für Tag nach dem gleichen Schema weiter. Und das, obwohl es an haarsträubenden Nachrichten aus dem Gazastreifen, aus dem Iran und Pakistan, von der Konfrontation zwischen den Houthis und den USA im Roten Meer und anderen globalen Brennpunkten, über die die Russen vielleicht etwas wissen wollen, nicht mangelt.

Ich will damit nicht sagen, dass die Vesti-Nachrichten keine Verdienste haben. Die Militärberichterstattung aus dem Feld ist lobenswert, weil sie echten russischen Soldaten das Mikrofon gibt, die keine Propagandisten sind, sondern offen über ihre täglichen Erfahrungen sprechen. So erfahren wir aus erster Hand, dass die Artilleristen, die mit hoher Präzision auf 37 km entfernte ukrainische Ziele schießen, die sich weit hinter den feindlichen Linien befinden, gezwungen sind, ihre Artilleriegeschütze innerhalb von Minuten nach dem Abschuss zu verlegen, da es von der anderen Seite zu Artillerie-Gegenangriffen kommen wird. Diese Information relativiert die Verallgemeinerungen, die uns im Westen erzählt werden, dass die Ukrainer unter Munitionsmangel leiden und täglich acht- bis zehnmal weniger Artilleriegeschosse abfeuern als die Russen. Es sagt uns auch, dass die ukrainische Aufklärung durch ihre eigenen Drohnen oder auf andere Weise gar nicht so schlecht ist.

Mit meiner Kritik an Vesti will ich nicht behaupten, dass das russische Staatsfernsehen generell keine Informationen über die Außenwelt bietet. Diese gibt es in den Talkshows Sechzig Minuten und Abend mit Wladimir Solowjow in Hülle und Fülle. Neben der Live-Berichterstattung aus den russischen Büros in Berlin, New York und anderswo stützen sich diese Sendungen in hohem Maße auf westliche Nachrichtensendungen über die wichtigsten internationalen Entwicklungen des Tages sowie über politische Ereignisse im Westen: Sie zeigen Videoclips von CNN, Euronews und anderen internationalen Kanälen, um Material für die Analyse durch ihre fachkundigen Gesprächspartner zu liefern. Zu diesen Diskussionsteilnehmern gehören häufig Spezialisten für den Nahen Osten, China, Südostasien oder andere aktuelle Regionen, die lange genug das Mikrofon ergreifen, um ihre allgemeinen Vorstellungen von dem, was den Nachrichten zugrunde liegt, auf einem seriösen intellektuellen Niveau darzulegen.

Die beiden genannten Sendungen haben zutiefst patriotische Moderatoren, bemühen sich aber auch um Ausgewogenheit. Natürlich preist Solowjow in seinen Filmausschnitten und Erzählungen von seinen fast wöchentlichen Besuchen an der Front die Tapferkeit und Intelligenz der Soldaten und Offiziere, die er trifft. Er singt ein Loblied auf den russischen militärisch-industriellen Komplex, sowohl auf die staatlichen Fabriken als auch auf die vielen privaten Unternehmen, die zu Lieferanten wichtiger Ausrüstung geworden sind. Und doch lässt er auch Experten zu Wort kommen, die ausführlich erklären, warum und wie die Ukrainer den Krieg über Jahre hinweg in einer defensiven Haltung erfolgreich fortsetzen können, so dass es ein schwerer Fehler wäre, übermütig zu sein. Genau das habe ich am vergangenen Donnerstag in Solovyovs Sendung gehört. Ich bezweifle, dass Colonel Douglas Macgregor oder Scott Ritter diese Äußerungen gehört haben. Das sollten sie aber!

Ich möchte zeigen, dass Russland eine komplexe Gesellschaft ist, die nicht mit den simplen Worten der Verliebtheit oder der völligen Verurteilung und Verunglimpfung, die in der US-amerikanischen und europäischen Berichterstattung vorherrschen, sinnvoll beschrieben werden kann.

One thought on “Prime time news programming on Russian State Television has lost its way

  1. Is “a cult of personality” really the best description here? The existence of an embarrassingly servile Sunday evening show by itself hardly establishes this. As far as the current election is concerned, given that Russia is fighting a violent war, it is hardly surprising that debate is being closed down. After all, in these circumstances one might imagine that the consequences of Putin polling poorly would be disastrous for the Russian state. Surely both Colonel Douglas Macgregor and Scott Ritter have heard other views about the fighting. They are not the only ones who jump too fast to their conclusions and they have their own egos and narratives to maintain. On the other hand, it remains possible that, for one reason or another, the Ukrainian side might collapse. Certainly, it is impossible not to feel great sympathy for the soldiers on both sides at the front.

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