China-US on collision course?

I make it a rule to accept invitations to appear on televised interviews or panel discussions only when I believe that I am sufficiently informed on the main subject of the given program and have a unique contribution to make based on my core expertise, which is in Russian affairs.

I accepted the invitation from Press TV, Iran’s “Spotlight” to talk about China, because the questions submitted in advance indicated that comparisons and contrasts between the issues of China-Taiwan and Russia-Ukraine in American foreign policy would be foremost in the discussion. And it is very important to get straight how these very different regional conflicts seem to be commingled in the minds of the Neoconservatives who are running the U.S. State Department and the national security agencies of the USA so as to form a single master plan: namely to provoke first Russia and now China into precipitate military action to subdue Ukraine and Taiwan respectively, ending in both cases in a bloody quagmire that weakens the given challenger to U.S. global hegemony.

To my thinking, this overarching idea of current American foreign policy is deeply flawed.  The two regional conflicts only have superficial similarity.  The relationships between Russia-Ukraine and China-Taiwan are very different. This begins with the degree of agency of the Ukrainian versus Taiwanese governments. It also relates to the relative power of the parties in all dimensions, starting with population:  Russia to Ukraine is 3:1 whereas China to Taiwan is 30:1

 Ukraine is run by an insane junta first put in place by the United States in the coup d’etat of February 2014 that it stage managed. Zelensky himself may have been democratically elected but the pro-peace platform that brought him victory was turned around under U.S. marching orders and he has allowed his country to be used as a battering ram against Russia without regard to the physical destruction of his cities, implosion of his economy and loss of hundreds of thousands of soldiers.

No one will say that the Taiwanese are led by fools of that caliber. Nor has the Taiwanese population been brainwashed and cowed by its present leaders in the way we see in Zelensky’s Ukraine. The issue of independence has been raised repeatedly by candidates in the periodic national elections and each time it has been defeated by Taiwanese voters. They obviously do not share the suicidal tendencies of Ukrainians.

In my opening remarks on this video, I am saying that the Chinese leadership views reunification with Taiwan as foreordained given a sufficient time horizon, and Xi’s speech a day ago calling for a ‘great wall of steel’ indicates that the Chinese military effort is directed against the United States presence in its region, not for the specific purposes of taking Taiwan by force.  The Chinese intent is to push back the American naval presence to the first chain of islands in the South China Sea and eventually to send the U.S. Navy back to Honolulu if not to the bottom of the sea.

Of course, in a 25-minute program the discussion also moved on to other highly topical issues of international relations, of which the Chinese brokered restoration of diplomatic relations between Iran and Saudi Arabia is the most important. 

I once again extend a bouquet to the production team at Press TV and to moderator Marzieh Hashemi, in particular, for not only preparing an interesting show in advance but for reacting at once to what the panelists are saying so as to put forward probing follow-on questions.

©Gilbert Doctorow

Postscript, 20 March: A documentary film dating from the Cuban Missile Crisis presents an excerpt from a speech to the United Nations by Adlai Stevenson in which he said that the United States would “put up a fence of steel’, meaning a naval blockade to intercept any Soviet ships carrying armaments to Cuba.   Given the similarities with the Chinese situation over Taiwan, in which the United States is the outside supplier of weapons, it may be that Xi’s “Steel Wall” also had in mind a possible future blockade of Taiwan.

 

https://www.youtube.com/watch?v=RvboFIERnEY

Translations below into French (Youri), German (Andreas Mylaeus), Spanish (Hugo Guido) and Brazilian Portuguese (Evandro Menezes)

La Chine et les États-Unis sur la voie de la confrontation ?

J’ai pour règle d’accepter les invitations à participer à des interviews télévisées ou à des débats d’experts uniquement lorsque j’estime être suffisamment informé sur le sujet principal de l’émission en question et que j’ai une contribution originale à apporter sur la base de mon expertise de base, à savoir les affaires russes.

J’ai accepté l’invitation de Press TV, la chaîne iranienne « Spotlight », pour parler de la Chine, parce que les questions soumises à l’avance indiquaient que les similitudes et les divergences entre les questions Chine-Taïwan et Russie-Ukraine dans la politique étrangère américaine seraient au cœur de la discussion. Il est très important de bien comprendre comment ces conflits régionaux très différents semblent être entremêlés dans l’esprit des néoconservateurs qui dirigent le département d’État américain et les agences de sécurité nationale des États-Unis, de manière à former un seul et même plan directeur : provoquer d’abord la Russie et maintenant la Chine à une action militaire précipitée pour soumettre successivement l’Ukraine et Taïwan, pour aboutir dans les deux cas à un bourbier sanglant qui affaiblit le concurrent désigné de l’hégémonie mondiale des États-Unis.

À mon sens, cette idée centrale de la politique étrangère américaine actuelle est profondément erronée.  Les deux conflits régionaux ne présentent que des similitudes superficielles.  Les relations entre la Russie et l’Ukraine et entre la Chine et Taïwan sont très différentes. Cela commence par le degré d’influence des gouvernements ukrainien et taïwanais. Il s’agit également de la puissance relative des parties dans tous les domaines, à commencer par la population : le rapport Russie-Ukraine est de 3:1 alors que le rapport Chine-Taïwan est de 30:1.

L’Ukraine est dirigée par une junte insensée mise en place par les États-Unis lors du coup d’État de février 2014 qu’ils ont organisé. Zelensky lui-même a peut-être été élu démocratiquement, mais la plateforme pro-paix qui lui a permis de remporter la victoire a été renversée sur ordre des États-Unis et il a permis que son pays soit utilisé comme bélier contre la Russie, sans se soucier de la destruction physique de ses villes, de l’implosion de son économie et de la perte de centaines de milliers de soldats.

Personne ne dira que les Taïwanais sont dirigés par des imbéciles de cette trempe. La population taïwanaise n’a pas non plus subi de lavage de cerveau et ne s’est pas laissé intimider par ses dirigeants actuels, comme c’est le cas dans l’Ukraine de Zelensky. La question de l’indépendance a été soulevée à plusieurs reprises par les candidats aux élections nationales qui se déroulent périodiquement et, à chaque fois, elle a été rejetée par les électeurs taïwanais. Ils ne partagent manifestement pas les tendances suicidaires des Ukrainiens.

Dans mes remarques préliminaires sur cette vidéo, je dis que les dirigeants chinois considèrent la réunification avec Taïwan comme prévue dans un délai raisonnable, et le discours de Xi il y a un jour appelant à une “grande muraille d’acier” indique que l’effort militaire chinois est dirigé contre la présence des États-Unis dans sa région, et non dans le but spécifique de prendre Taïwan par la force.  L’intention des Chinois est de repousser la présence navale américaine jusqu’à la première chaîne d’îles de la mer de Chine méridionale et, à terme, de renvoyer la marine américaine à Honolulu, si ce n’est au fond de la mer.

Bien entendu, dans un programme de 25 minutes, la discussion a également porté sur d’autres questions d’actualité en matière de relations internationales, parmi lesquelles le rétablissement des relations diplomatiques entre l’Iran et l’Arabie saoudite, négocié par la Chine, est la question la plus importante.

J’adresse à nouveau mes félicitations à l’équipe de production de Press TV et à la modératrice Marzieh Hashemi, en particulier, pour avoir non seulement préparé à l’avance une émission intéressante, mais aussi pour avoir réagi immédiatement aux propos des intervenants afin de leur poser des questions complémentaires approfondies.

China-USA auf Kollisionskurs?

 

Ich nehme Einladungen zu Fernsehinterviews oder Podiumsdiskussionen in der Regel nur dann an, wenn ich der Meinung bin, dass ich über das Hauptthema der jeweiligen Sendung ausreichend informiert bin und auf der Grundlage meines Fachwissens, das sich auf russische Angelegenheiten bezieht, einen einzigartigen Beitrag leisten kann.

Ich habe die Einladung von Press TV, dem iranischen “Spotlight”, angenommen, um über China zu sprechen, weil die im Vorfeld eingereichten Fragen darauf hindeuteten, dass Vergleiche und Kontraste zwischen den Themen China-Taiwan und Russland-Ukraine in der amerikanischen Außenpolitik im Vordergrund der Diskussion stehen würden. Und es ist sehr wichtig, sich klar zu machen, wie diese sehr unterschiedlichen regionalen Konflikte in den Köpfen der Neokonservativen, die das US-Außenministerium und die nationalen Sicherheitsbehörden der USA leiten, zu einem einzigen Masterplan vermischt werden: nämlich zuerst Russland und jetzt China zu überstürzten Militäraktionen zu provozieren, um die Ukraine bzw. Taiwan zu unterwerfen, was in beiden Fällen in einem blutigen Sumpf endet, der den jeweiligen Herausforderer der globalen Hegemonie der USA schwächt.

Meiner Meinung nach ist diese übergreifende Idee der gegenwärtigen amerikanischen Außenpolitik zutiefst fehlerhaft. Die beiden regionalen Konflikte haben nur oberflächlich Ähnlichkeit. Die Beziehungen zwischen Russland-Ukraine und China-Taiwan sind sehr unterschiedlich. Das beginnt mit dem Grad der Handlungsfähigkeit der ukrainischen und taiwanesischen Regierungen. Es hat auch mit der relativen Macht der Parteien in allen Dimensionen zu tun, angefangen bei der Bevölkerungszahl: Das Verhältnis zwischen Russland und der Ukraine beträgt 3:1, während das Verhältnis zwischen China und Taiwan 30:1 beträgt.

Die Ukraine wird von einer wahnsinnigen Junta regiert, die von den Vereinigten Staaten mit dem von ihnen inszenierten Staatsstreich vom Februar 2014 eingesetzt wurde. Zelensky selbst mag zwar demokratisch gewählt worden sein, aber die friedensfreundliche Plattform, die ihm den Sieg einbrachte, wurde unter dem Marschbefehl der USA umgedreht, und er hat zugelassen, dass sein Land als Rammbock gegen Russland eingesetzt wird, ohne Rücksicht auf die physische Zerstörung seiner Städte, die Implosion seiner Wirtschaft und den Verlust von Hunderttausenden von Soldaten.

Niemand wird behaupten, dass die Taiwaner von Narren dieses Kalibers geführt werden. Die taiwanesische Bevölkerung wurde auch nicht von ihren derzeitigen Führern einer Gehirnwäsche unterzogen und eingeschüchtert, wie wir es in Zelenskys Ukraine erleben. Die Frage der Unabhängigkeit wurde von den Kandidaten bei den regelmäßig stattfindenden nationalen Wahlen wiederholt aufgeworfen und jedes Mal von den taiwanesischen Wählern abgelehnt. Sie teilen offensichtlich nicht die selbstmörderischen Tendenzen der Ukrainer.

In meinen einleitenden Bemerkungen zu diesem Video sage ich, dass die chinesische Führung die Wiedervereinigung mit Taiwan als vorherbestimmt ansieht, wenn ein ausreichender Zeithorizont gegeben ist, und Xis Rede vor einem Tag, in der er eine “große Stahlmauer” forderte, zeigt, dass die chinesischen militärischen Anstrengungen gegen die Präsenz der Vereinigten Staaten in ihrer Region gerichtet sind, nicht mit dem spezifischen Ziel, Taiwan mit Gewalt einzunehmen. Die chinesische Absicht ist es, die amerikanische Marinepräsenz auf die erste Inselkette im Südchinesischen Meer zurückzudrängen und die US-Marine schließlich nach Honolulu oder gar auf den Meeresgrund zu schicken.

Natürlich wurden in der 25-minütigen Sendung auch andere hochaktuelle Themen der internationalen Beziehungen angesprochen, von denen die von China vermittelte Wiederaufnahme der diplomatischen Beziehungen zwischen Iran und Saudi-Arabien das Wichtigste ist.

Ich möchte dem Produktionsteam von Press TV und insbesondere der Moderatorin Marzieh Hashemi noch einmal ein Lob aussprechen, weil sie nicht nur im Voraus eine interessante Sendung vorbereitet haben, sondern auch sofort auf die Äußerungen der Podiumsteilnehmer reagieren, um interessante Folgefragen zu stellen.

¿China-Estados Unidos en curso de colisión?

 

Tengo una regla para aceptar invitaciones para aparecer en entrevistas televisadas o mesas redondas y es solo cuando creo que estoy suficientemente informado sobre el tema principal del programa dado y tengo una contribución única que hacer basada en mi experiencia central, que es en asuntos rusos.

Acepté la invitación de Press TV, “Spotlight” de Irán para hablar sobre China, porque las preguntas presentadas de antemano indicaban que las comparaciones y contrastes entre los temas de China-Taiwán y Rusia-Ucrania en la política exterior estadounidense serían lo más relevante en la discusión. Y es muy importante aclarar cómo estos conflictos regionales tan diferentes parecen estar mezclados en las mentes de los neoconservadores que dirigen el Departamento de Estado de los Estados Unidos y las agencias de seguridad nacional de los Estados Unidos para formar un solo plan maestro: a saber, provocar primero a Rusia y ahora a China a una acción militar precipitada para someter a Ucrania y Taiwán, respectivamente,  terminando en ambos casos en un sangriento atolladero y debilitando al retador de la hegemonía global de Estados Unidos.

En mi opinión, esta idea desmesurada de la actual política exterior estadounidense es profundamente defectuosa.  Los dos conflictos regionales sólo tienen similitud superficial.  Las relaciones entre Rusia-Ucrania y China-Taiwán son muy diferentes. Esto comienza con el grado de influencia de los gobiernos ucraniano versus taiwanés. También se relaciona con el poder relativo de los partidos en todas las dimensiones, comenzando con la población: Rusia a Ucrania es 3: 1 mientras que China a Taiwán es 30: 1

Ucrania está dirigida por una junta demencial establecida por primera vez por los Estados Unidos en un golpe de estado que escenificó en febrero de 2014. El propio Zelensky puede haber sido elegido democráticamente, pero la plataforma a favor de la paz que le trajo la victoria se revirtió bajo las órdenes superiores de Estados Unidos y ha permitido que su país sea utilizado como un ariete contra Rusia sin tener en cuenta la destrucción física de sus ciudades, la implosión de su economía y la pérdida de cientos de miles de soldados.

Nadie dirá que los taiwaneses son dirigidos por tontos de ese calibre. Tampoco la población taiwanesa ha sido lavada del cerebro e intimidada por sus líderes actuales de la manera que vemos en la Ucrania de Zelensky. La cuestión de la independencia ha sido planteada repetidamente por los candidatos en las elecciones nacionales periódicas y cada vez ha sido derrotada por los votantes taiwaneses. Obviamente no comparten las tendencias suicidas de los ucranianos.

En mis comentarios de apertura de este video, digo que el liderazgo chino considera que la reunificación con Taiwán es inevitable dado un horizonte de tiempo suficiente, y el discurso de Xi hace un día pidiendo un “gran muro de acero” indica que el esfuerzo militar chino está dirigido contra la presencia de Estados Unidos en su región, no con el propósito específico de tomar Taiwán por la fuerza. La intención China es hacer retroceder la presencia naval estadounidense a la primera cadena de islas en el Mar del Sur de China y, finalmente, enviar a la Marina de los Estados Unidos de regreso a Honolulu, si no al fondo del mar.

Por supuesto, en un programa de 25 minutos, la discusión también pasó a otros temas de gran actualidad de las relaciones internacionales, de los cuales la restauración mediada por China de las relaciones diplomáticas entre Irán y Arabia Saudita es la más importante.

Una vez más, extiendo un ramo de flores al equipo de producción de Press TV y a la moderadora Marzieh Hashemi, en particular, no solo por preparar un programa interesante de antemano, sino por reaccionar de inmediato a lo que dicen los panelistas para plantear preguntas de seguimiento.

China e EUA em rota de colisão?

 
Tenho como regra só aceitar convites para participar de entrevistas ou de debates na televisão quando acredito que estou suficientemente informado sobre o assunto principal do programa em questão e tenho uma contribuição única a fazer, com base em minha experiência principal, que é em assuntos russos.
 
Aceitei o convite do programa Spotlight”, da Press TV  iraniana, para falar sobre a China, porque as perguntas enviadas com antecedência indicavam que as comparações e contrastes entre as questões sobre a China e Taiwan e sobre a Rússia e a Ucrânia na política externa americana estariam em primeiro plano na discussão. E é muito importante se esclarecer como estes conflitos regionais tão diferentes parecem estar misturados nas mentes dos neo-conservadores, que dirigem o Departamento de Estado dos EUA e as agências de segurança nacional dos EUA, para se formar um único plano principal, ou seja, provocar primeiro a Rússia e agora a China a uma ação militar precipitada para subjugar a Ucrânia e Taiwan, respectivamente, terminando em ambos os casos em um pântano sangrento que enfraquece quem desafia a hegemonia global dos EUA.
 
A meu ver, esta idéia abrangente da atual política externa americana é profundamente falha. Os dois conflitos regionais têm semelhança apenas superficial. As relações entre a Rússia e a Ucrânia e entre a China e Taiwan são muito diferentes. Isto começa com o grau de agência do governo ucraniano em contraste com aquela do governo taiwanês. Também se relaciona com o poder relativo das partes em todas as dimensões, começando com a população: a da Rússia é 3 vezes maior que da Ucrânia, enquanto que a da China é 30 vezes maior que de Taiwan.
 
A Ucrânia é governada por uma junta insana, implantada primeiramente pelos Estados Unidos no golpe de estado de fevereiro de 2014 que eles administraram. O próprio Zelensky pode ter sido eleito democraticamente, mas a plataforma pró-paz que lhe deu a vitória foi revertida sob as ordens de marcha dos EUA e ele permitiu que seu país fosse usado como um aríete contra a Rússia, sem levar em conta a destruição física de suas cidades, a implosão de sua economia e a perda de centenas de milhares de soldados.
 
Não se diria que os taiwaneses são liderados por tolos desse calibre. A população taiwanesa também não sofreu lavagem cerebral ou foi intimidada por seus líderes atuais, como vemos na Ucrânia de Zelensky. A questão da independência foi levantada repetidamente e periodicamente pelos candidatos nas eleições nacionais e foi derrotada todas as vezes pelos eleitores taiwaneses. Eles obviamente não compartilham as tendências suicidas dos ucranianos.
 
Em minhas observações iniciais neste vídeo, disse que a liderança chinesa vê a reunificação com Taiwan como predeterminada, dado um horizonte de tempo suficiente, e o discurso de Xi um dia atrás pedindo uma ‘grande muralha de aço’ indica que o esforço militar chinês é direcionado contra a presença dos Estados Unidos em sua região, não para fins específicos de se tomar Taiwan à força. A intenção chinesa é empurrar a presença naval americana para a primeira cadeia de ilhas no Mar da China Meridional e, eventualmente, enviar a Marinha dos EUA de volta a Honolulu, se não ao fundo do mar.
 
É claro que, num programa de 25 minutos, a discussão também passou por outras questões das relações internacionais altamente atuais, entre as quais a restauração das relações diplomáticas entre o Irã e a Arábia Saudita mediada pelos chineses é a mais importante.
 
Mais uma vez, estendo um buquê para a equipe de produção da Press TV e, em particular, para a moderadora Marzieh Hashemi, não apenas por preparar um programa interessante com antecedência, mas por reagir imediatamente ao que os entrevistados estavam dizendo, aprofundando o debate com mais perguntas.
 

The Washington scenario in phase two is to fight Russia to the last European

My latest essay on the wrongheadedness of Belgian and French labor leaders fiddling while Rome burns elicited a number of Contact messages that are too important to keep to myself. What is at issue is how we read the scenario for the further course of the ongoing war in and over Ukraine:  will it go on for years at the present level of intensity or is some devastating escalation to be feared in the coming months when the long-promised Ukrainian counter-offensive gets under way.

Allow me to say up front that no one knows for sure. But some observers point to schisms within the Washington establishment, in particular within the State Department, over how determined Russia is to react to violation of its red lines.

One can blame Vladimir Putin all one wishes for the restraint in prosecuting this war that is misinterpreted as cowardice or indecisiveness in the halls of power in Washington. Assigning blame for the misreading of Russia’s intentions changes nothing. The result is that the more hawkish side of the Washington establishment is urging upon the President measures that risk the onset of a full-blown war between Russia and the European powers in the immediate future.  

I say “European powers” rather than NATO, because nearly all commentators agree that the U.S. has no intention of putting its own soldiers and homeland at risk when it can play with self-sacrificing proxies. The incredible acceptance of such rules by European leaders has been demonstrated manifestly by German Chancellor Schulz’s silence over the U.S. planned and executed destruction of the Nord Stream II pipelines.

Stage one of the Ukraine war as scripted by the USA was to fight against Russia to the last Ukrainian.  Stage two is to fight against Russia to the last European.

In the past few weeks, the USA has delivered to Bremerhaven in Germany and to Gdansk in Poland vast quantities of military hardware that is not going to Kiev but is being prepared for a war with Russia to be fought by either of those states with or without NATO backing.  A week ago, one of the US “Doomsday Planes” that coordinate action in a nuclear war came to Europe via Iceland. Smart observers noted this could be an exercise to prepare nuclear attacks on Russia using warheads and delivery systems already on European soil.

Let us remember that Victoria Nuland remains the most important personality in the State Department, head and shoulders above her nominal boss, Blinken. This is the lady who famously, while planning the coup d’etat of February 2014 that overthrew Ukrainian President Yanukovich, was recorded as telling the then U.S. ambassador to Kiev “fuck the EU.”  Well, according to information in the public domain that is exactly what she is cooking up today and we, Europeans, are in the soup.

Nuland is said to be the loudest mouth calling for provision to Kiev of long range precision missiles for a summer attack on Crimea which will surely elicit a game-changing level of violence in the response from Russia, possibly entailing strikes against the logistical centers in Poland, Romania and Germany which are delivering the new weapons systems to Ukraine. There are ways this can happen which will make invocation of NATO’s ‘one for all and all for one’ Article 5 problematic.

This is not to say that the United States is not at the same time preparing a back-up scenario in case the Russians go for the principal villain and not for the European implementers.  In the past week, a nuclear capable B-52 bomber of the U.S. Air Force is said to have been rehearsing an attack on St Petersburg.

In conclusion, I ask those of my European readers who are leaders in financial institutions, in wealth management, in manufacturing industry, in global shipping, in universities and in widely respected think tanks (from my LinkedIn account I know that some of you are daily followers of these essays), I ask you to use your voices, in public and in private to save Europe from the disaster that may befall us in a matter of months. Salvation will come only when several more European heads of state join Viktor Orban in voting against further arms to Kiev and for an immediate cease-fire. What we need now is definitive peace negotiations between Moscow and Kiev based on the principle of a neutral Ukraine.

©Gilbert Doctorow, 2023

Translations below into French (Youri), German (Andreas Mylaeus), Brazilian Portuguese (Evandro Menezes) and Spanish (Hugo Guido)

Le scénario de Washington pour la phase deux consiste à combattre la Russie jusqu’au dernier Européen

Mon dernier article sur le manque de lucidité des dirigeants syndicaux belges et français, qui se contentent de bricoler pendant que Rome brûle, a suscité un certain nombre de messages de contact qui sont trop importants pour que je les garde pour moi. La question est de savoir comment nous interprétons le scénario de l’évolution de la guerre en cours en Ukraine et autour de l’Ukraine : se poursuivra-t-elle pendant des années au niveau d’intensité actuel ou faut-il craindre une escalade dévastatrice dans les mois à venir, lorsque la contre-offensive ukrainienne, promise de longue date, sera lancée ?

Permettez-moi de dire d’emblée que personne n’est sûr de rien. Mais certains observateurs font état de clivages au sein de l’establishment de Washington, en particulier au sein du département d’État, quant à la détermination de la Russie à réagir en cas de violation de ses lignes rouges.

On peut blâmer Vladimir Poutine autant que l’on veut pour la retenue dont il fait preuve dans la poursuite de cette guerre et qui est interprétée à tort comme de la lâcheté ou de l’indécision dans les allées du pouvoir à Washington. Le fait de blâmer la mauvaise interprétation des intentions de la Russie n’y change rien. Le résultat est que le côté le plus agressif de l’establishment de Washington exhorte le président à prendre des mesures qui risquent de déclencher une véritable guerre entre la Russie et les puissances européennes dans un avenir immédiat.

Je parle de « puissances européennes » plutôt que de l’OTAN, car presque tous les commentateurs s’accordent à dire que les États-Unis n’ont pas l’intention de mettre en danger leurs propres soldats et leur patrie lorsqu’ils peuvent jouer avec des intermédiaires qui se sacrifient. L’incroyable acceptation de telles règles par les dirigeants européens a été démontrée de manière flagrante par le silence du chancelier allemand Schulz sur la destruction planifiée et exécutée par les États-Unis des pipelines Nord Stream II.

La première étape de la guerre en Ukraine, telle qu’elle a été programmée par les États-Unis, consistait à lutter contre la Russie jusqu’au dernier Ukrainien. La deuxième étape consiste à combattre la Russie jusqu’au dernier Européen.

Ces dernières semaines, les États-Unis ont livré à Bremerhaven, en Allemagne, et à Gdansk, en Pologne, de grandes quantités de matériel militaire qui n’est pas destiné à Kiev, mais qui est préparé en vue d’une guerre avec la Russie, qui serait menée par l’un ou l’autre de ces États, avec ou sans le soutien de l’OTAN.  Il y a une semaine, l’un des « avions du Jugement dernier » américains qui coordonnent les actions en cas de guerre nucléaire est arrivé en Europe via l’Islande. Des observateurs avisés ont noté qu’il pourrait s’agir d’un exercice visant à préparer des attaques nucléaires contre la Russie à l’aide d’ogives et de dispositifs de lancement se trouvant déjà sur le sol européen.

Rappelons que Victoria Nuland reste la personnalité la plus importante du département d’État, dépassant de la tête et des épaules son patron de fonction, M. Blinken. C’est cette femme qui, lors de la préparation du coup d’État de février 2014 qui a renversé le président ukrainien Yanukovich, a dit à l’ambassadeur américain à Kiev « fuck the EU ».  Eh bien, selon des informations du domaine public, c’est exactement ce qu’elle prépare aujourd’hui et nous, Européens, sommes dans le pétrin.

Nuland est considérée comme la personne la plus véhémente pour réclamer la fourniture à Kiev de missiles de précision à longue portée en vue d’une attaque contre la Crimée en été, ce qui ne manquera pas de susciter une réaction d’une violence inédite de la part de la Russie, avec éventuellement des frappes contre les centres logistiques de Pologne, de Roumanie et d’Allemagne qui livrent les nouveaux systèmes d’armement à l’Ukraine. Il y a plusieurs façons de procéder qui rendront problématique l’invocation de l’article 5 de l’OTAN « un pour tous et tous pour un ».

Cela ne veut pas dire que les États-Unis ne préparent pas en même temps un scénario de secours au cas où les Russes se tourneraient vers le principal ennemi et non vers les exécutants européens.  La semaine dernière, un bombardier B-52 à capacité nucléaire de l’armée de l’air américaine aurait testé une attaque sur Saint-Pétersbourg.

En conclusion, je demande à mes lecteurs européens qui sont des leaders dans les institutions financières, dans la gestion du patrimoine, dans l’industrie manufacturière, dans le transport maritime mondial, dans les universités et dans les groupes de réflexion largement respectés (d’après mon compte LinkedIn, je sais que certains d’entre vous suivent quotidiennement ces articles), je vous demande d’utiliser vos voix, en public et en privé, pour sauver l’Europe du désastre qui pourrait s’abattre sur nous dans quelques mois. Le salut ne viendra que lorsque plusieurs chefs d’État européens se joindront à Viktor Orban pour voter contre l’envoi de nouvelles armes à Kiev et pour un cessez-le-feu immédiat. Ce qu’il nous faut maintenant, ce sont des négociations de paix définitives entre Moscou et Kiev, fondées sur le principe d’une Ukraine neutre.

Das Washingtoner Szenario der zweiten Phase sieht vor, Russland bis zum letzten Europäer zu bekämpfen.

Mein letzter Aufsatz über die Unvernunft der belgischen und französischen Gewerkschaftsführer, die tatenlos zusehen, während Rom brennt, hat eine Reihe von Contact-Meldungen hervorgerufen, die zu wichtig sind, um sie für sich zu behalten. Es geht um die Frage, wie wir das Szenario für den weiteren Verlauf des Krieges in und um die Ukraine einschätzen: Wird er noch jahrelang in der derzeitigen Intensität weitergehen oder ist in den kommenden Monaten eine verheerende Eskalation zu befürchten, wenn die lange angekündigte ukrainische Gegenoffensive in Gang kommt.

Um es gleich vorweg zu sagen: Niemand weiß das mit Sicherheit. Einige Beobachter verweisen jedoch auf Meinungsverschiedenheiten innerhalb des Washingtoner Establishments, insbesondere innerhalb des Außenministeriums, darüber, wie entschlossen Russland auf die Verletzung seiner roten Linien reagieren wird.

Man kann Wladimir Putin die Schuld für die Zurückhaltung bei der Führung dieses Krieges geben, die in den Machtzentralen in Washington als Feigheit oder Unentschlossenheit fehlinterpretiert wird, so viel man will. Die Schuldzuweisung für die Fehlinterpretation von Russlands Absichten ändert nichts. Das Ergebnis ist, dass die Falken in Washingtons Establishment den Präsidenten zu Maßnahmen drängen, die das Risiko eines ausgewachsenen Krieges zwischen Russland und den europäischen Mächten in unmittelbarer Zukunft mit sich bringen.

Ich sage “europäische Mächte” und nicht NATO, denn fast alle Kommentatoren sind sich einig, dass die USA nicht die Absicht haben, ihre eigenen Soldaten und ihr Heimatland zu gefährden, wenn sie mit aufopferungsvollen Stellvertretern spielen können. Die unglaubliche Akzeptanz solcher Regeln durch die europäischen Staats- und Regierungschefs wurde durch das Schweigen des deutschen Bundeskanzlers Scholz über die von den USA geplante und durchgeführte Zerstörung der Nord Stream II-Pipelines deutlich demonstriert.

Die erste Phase des von den USA geplanten Ukraine-Krieges bestand darin, Russland bis auf den letzten Ukrainer zu bekämpfen. Stufe zwei ist der Kampf gegen Russland bis zum letzten Europäer.

In den letzten Wochen haben die USA in Bremerhaven in Deutschland und in Danzig in Polen große Mengen an militärischem Gerät geliefert, das nicht nach Kiew geht, sondern für einen Krieg mit Russland vorbereitet wird, der von einem dieser Staaten mit oder ohne Unterstützung der NATO geführt werden könnte. Vor einer Woche kam eines der “Doomsday Planes” der USA, die den Einsatz in einem Atomkrieg koordinieren, über Island nach Europa. Kluge Beobachter bemerkten, dass es sich dabei um eine Übung zur Vorbereitung von Atomangriffen auf Russland handeln könnte, bei der Sprengköpfe und Trägersysteme verwendet werden, die sich bereits auf europäischem Boden befinden.

Erinnern wir uns daran, dass Victoria Nuland nach wie vor die wichtigste Persönlichkeit im Außenministerium ist und ihren nominellen Chef, Blinken, um Längen überragt. Dies ist die Dame, die bekanntlich bei der Planung des Staatsstreichs vom Februar 2014, der den ukrainischen Präsidenten Janukowitsch stürzte, dem damaligen US-Botschafter in Kiew sagte: “Scheiß auf die EU”. Nun, nach öffentlich zugänglichen Informationen ist es genau das, was sie heute kocht, und wir, die Europäer, sitzen in der Suppe.

Nuland soll die lauteste Stimme sein, die dazu aufruft, Kiew Langstrecken-Präzisionsraketen für einen Sommerangriff auf die Krim zur Verfügung zu stellen, was Russland mit Sicherheit zu einer gewalttätigen Reaktion veranlassen wird, die möglicherweise Angriffe auf die logistischen Zentren in Polen, Rumänien und Deutschland nach sich ziehen wird, die die neuen Waffensysteme an die Ukraine liefern. Dies kann auf verschiedene Weise geschehen, was die Berufung auf den NATO-Artikel 5 “Einer für alle und alle für einen” problematisch machen wird.

Das soll nicht heißen, dass die Vereinigten Staaten nicht gleichzeitig ein Back-up-Szenario für den Fall vorbereiten, dass die Russen sich für den Hauptbösewicht und nicht für die europäischen Vollstrecker entscheiden. In der vergangenen Woche soll ein nuklearfähiger B-52-Bomber der US-Luftwaffe einen Angriff auf St. Petersburg geprobt haben.

Abschließend bitte ich meine europäischen Leser, die in führenden Positionen in Finanzinstituten, in der Vermögensverwaltung, in der verarbeitenden Industrie, in der globalen Schifffahrt, in Universitäten und in weithin angesehenen Denkfabriken tätig sind (von meinem LinkedIn-Account weiß ich, dass einige von Ihnen diese Aufsätze täglich verfolgen), ihre Stimme öffentlich und privat zu erheben, um Europa vor der Katastrophe zu bewahren, die uns in wenigen Monaten ereilen kann. Rettung wird es nur geben, wenn sich mehrere europäische Staatschefs Viktor Orban anschließen und gegen weitere Waffenlieferungen an Kiew und für einen sofortigen Waffenstillstand stimmen. Was wir jetzt brauchen, sind endgültige Friedensverhandlungen zwischen Moskau und Kiew auf der Grundlage des Prinzips einer neutralen Ukraine.

O cenário de Washington para a segunda fase é combater a Rússia até o último europeu

Meu último ensaio, sobre os líderes trabalhistas cabeças-duras belgas e franceses, como que estando tocando o violino enquanto Roma arde, provocou uma série de contatos que são importantes demais para não se os compartilhar. O que está em questão é como inferimos o cenário do curso posterior da guerra em andamento na e pela Ucrânia: continuará por anos no nível de intensidade atual ou atingirá uma escalada devastadora, a ser temida nos próximos meses, quando a delongada contra-ofensiva ucraniana entrar em andamento?

Adianto que ninguém sabe ao certo. Mas alguns observadores apontam para cismas dentro do estabelecimento de Washington, em particular no Departamento de Estado, sobre o quão determinada está a Rússia a reagir à violação de suas linhas vermelhas.

Pode-se culpar Vladimir Putin, tanto quanto se queira, pela controle na condução desta guerra, que é mal interpretado como covardia ou indecisão nos corredores do poder em Washington. Atribuir culpa pela leitura incorreta das intenções da Rússia não muda nada. O resultado é que o lado mais belicista do contingente de Washington está pedindo do presidente medidas que podem fazer surgir uma guerra plena entre a Rússia e as potências européias num futuro breve.

Digo “potênciaseuropéias” em vez da OTAN porque quase todos os comentaristas concordam que os EUA não têm intenção de colocar seus próprios soldados e país em risco, quando podem jogar com agentes abnegados. A incrível aceitação de tais regras pelos líderes europeus foi demonstrada manifestamente pelo silêncio do chanceler alemão Schulz diante da destruição, planejada e executada pelos EUA, dos gasodutos Nord Stream [I e] II.

A primeira fase da Guerra da Ucrânia, como roteirizado pelos EUA, deveria lutar contra a Rússia até o último ucraniano. A segunda fase é lutar contra a Rússia até o último europeu.

Nas últimas semanas, os EUA entregaram em Bremerhaven na Alemanha e em Gdansk na Polônia vastas quantidades de equipamento militar que não vão para Kiev, mas estão sendo preparados para uma guerra com a Rússia, a ser travada por um destes estados, com ou sem apoio da OTAN. Há uma semana, um dos “aviões do dia do juízo final” dos EUA, que coordenam a ação em uma guerra nuclear, veio para a Europa através da Islândia. Observadores astutos notaram que este poderia ser um exercício para preparar ataques nucleares à Rússia, usando-se ogivas e sistemas de lançamento já em solo europeu.

Recordemos que Victoria Nuland continua sendo a personalidade mais importante no Departamento de Estado, de longe acima de seu chefe no papel, Blinken. Esta é a senhora infame que, planejando o golpe de estado de fevereiro de 2014 que derrubou o presidente ucraniano Yanukovich, foi gravada dizendo, ao então embaixador dos EUA em Kiev, “foda -se a UE”. Bem, de acordo com informações de domínio público, é exatamente o que ela está cozinhando hoje e nós, europeus, estamos na sopa.

Diz-se que Nuland é a voz mais alta clamando pela provisão de mísseis de precisão de longo alcance a Kiev para um ataque à Crimeia no verão, que certamente provocará um nível de violência na resposta da Rússia que mudaria o jogo, possivelmente implicando ataques contra centros logísticos na Polônia, Romênia e Alemanha, donde se estão entregando os novos sistemas de armas à Ucrânia. Existem maneiras pelas quais isto pode acontecer que tornaria problemática a invocação do Artigo 5 da OTAN, ‘um por todos e todos por um ‘.

Isto não quer dizer que os Estados Unidos não estejam ao mesmo tempo preparando um cenário alternativo, caso os russos venham atrás do vilão principal e não dos estafetas europeus. Na semana passada, dizia-se que um bombardeiro B-52 da Força Aérea dos EUA estava ensaiando um ataque a São Petersburgo.

Em conclusão, peço a meus leitores europeus, que são líderes em instituições financeiras, em gestão de patrimônio, na indústria, no transporte, nas universidades e em institutos amplamente respeitados (da minha conta do LinkedIn, sei que alguns de vocês  acompanham estes ensaios), peço que vocês usem suas vozes, em público e em particular, para salvar a Europa do desastre que pode nos ocorrer em questão de meses. A salvação ocorrerá apenas quando vários chefes de estado europeus se juntarem a Viktor Orban para se votar contra o envio de mais armas a Kiev e por um cessar-fogo imediato. O que precisamos agora são negociações de paz definitiva entre Moscou e Kiev, com base no princípio de uma Ucrânia neutra.

El escenario de Washington en la fase dos es luchar contra Rusia hasta el último europeo.

Mi último ensayo sobre la equivocación de los líderes sindicales belgas y franceses que juguetean mientras Roma arde provocó una serie de mensajes de contacto que son demasiado importantes para guardarlos para mí. La cuestión es cómo leemos el escenario para el proceso posterior de la guerra en curso en Ucrania y sobre Ucrania: ¿continuará durante años al nivel actual de intensidad o es de temer una escalada en los próximos meses cuando se ponga en marcha la contraofensiva ucraniana prometida desde hace mucho tiempo?

Permítanme decir de antemano que nadie lo sabe con certeza. Pero algunos observadores señalan cismas dentro del establishment de Washington, en particular dentro del Departamento de Estado, sobre cuán decidida está Rusia a reaccionar ante la violación de sus líneas rojas.

Uno puede culpar a Vladimir Putin todo lo que desee por la moderación en la ejecución de esta guerra que se malinterpreta como cobardía o indecisión en los pasillos del poder en Washington. Acusar por la mala interpretación de las intenciones de Rusia no cambia nada. El resultado es que el lado más agresivo del establishment de Washington está instando al presidente a tomar medidas que corren el riesgo de iniciar una guerra en toda regla entre Rusia y las potencias europeas en el futuro inmediato.

Digo “potencias europeas” en lugar de OTAN, porque casi todos los comentaristas están de acuerdo en que Estados Unidos no tiene intención de poner en riesgo a sus propios soldados y patria cuando puede jugar con representantes abnegados. La increíble aceptación de tales reglas por parte de los líderes europeos ha sido demostrada manifiestamente por el silencio del canciller alemán Schulz sobre la destrucción planificada y ejecutada por Estados Unidos de los gasoductos Nord Stream II.

La primera etapa de la guerra de Ucrania según el guion escrito por los Estados Unidos fue luchar contra Rusia hasta el último ucraniano.  La segunda etapa es luchar contra Rusia hasta el último europeo.

En las últimas semanas, Estados Unidos ha entregado a Bremerhaven en Alemania y a Gdansk en Polonia grandes cantidades de material militar que no va a Kiev, pero que está disponible para una guerra con Rusia que será librada por cualquiera de esos estados con o sin el respaldo de la OTAN. Hace una semana, uno de los “Aviones del Juicio Final” estadounidenses que coordinan la acción en una guerra nuclear llegó a Europa a través de Islandia. Los observadores inteligentes señalaron que esto podría ser un ejercicio para preparar ataques nucleares contra Rusia utilizando ojivas y sistemas de lanzamiento que ya están en suelo europeo.

Recordemos que Victoria Nuland sigue siendo la personalidad más importante del Departamento de Estado, muy por encima de su jefe nominal, Blinken. Esta es la famosa dama quien, mientras planeaba el golpe de Estado de febrero de 2014 que derrocó al presidente ucraniano Yanukovich, fue grabada diciéndole al entonces embajador de Estados Unidos en Kiev “que se joda la UE”. Bueno, según información de dominio público, eso es exactamente lo que está cocinando hoy y nosotros, los europeos, estamos en la sopa.

Se dice que Nuland es la boca más estruendosa que pide suministrar a Kiev misiles de precisión de largo alcance para un ataque de verano en Crimea que seguramente provocará un nivel de violencia que cambiará el juego en la respuesta de Rusia, posiblemente ocasionando ataques contra los centros logísticos en Polonia, Rumania y Alemania quienes están entregando los nuevos sistemas de armamento a Ucrania. Hay formas en que esto puede suceder que harán problemática la invocación del Artículo 5 de la OTAN “uno para todos y todos para uno”.

Esto no quiere decir que Estados Unidos no esté preparando al mismo tiempo un escenario de respaldo en caso de que los rusos vayan por el villano principal y no por los implementadores europeos. En la última semana, se dice que un bombardero B-52 con capacidad nuclear de la Fuerza Aérea de los Estados Unidos ensayó un ataque contra San Petersburgo.

En conclusión, les pido a aquellos de mis lectores europeos que son líderes en instituciones financieras, en gestión de patrimonio, en la industria manufacturera, en el transporte marítimo global, en universidades y en gabinetes de análisis estratégicos ampliamente respetados (por mi cuenta de LinkedIn sé que algunos de ustedes son seguidores diarios de estos ensayos), les pido que usen sus voces, en público y en privado para salvar a Europa del desastre que puede ocurrirnos en cuestión de meses. La salvación vendrá solo cuando mucho más jefes de estado europeos se unan a Viktor Orban para votar en contra de más armas a Kiev y por un alto al fuego inmediato. Lo que necesitamos ahora son negociaciones de paz definitivas entre Moscú y Kiev basadas en el principio de una Ucrania neutral.

Strikes and more strikes in Belgium and France: all to no purpose while the world hurtles to Doomsday

This past week has seen numerous small labor disturbances in Belgium culminating in yesterday’s massive shutdown of all public transport.  And yet the pointlessness of these strikes and their utter misjudgment of the political and economic atmosphere of the day were reflected in the remarkable fact that the Friday strike has not attracted a single line of journalistic coverage in the two main French language dailies in Brussels, Le Soir and La libre belgique.

I say ‘pointless’ because the government is under great financial stress, having barely recovered from the extraordinary outlays associated with the Covid pandemic, and staggering under the direct and indirect costs of its support for Ukraine, in which it marches lockstep with the rest of the European Union. Inasmuch as Belgium was heavily indebted well before these latest crises, like France, Italy, Greece and a number of other EU states, it does not have the deep pockets of a Germany to pay for inflation-matching wage settlements for public workers.

I speak of ‘misjudgment,’ because the labor leaders fail to see that the extraordinary inflation which motivates their strike actions comes from strictly political decisions of the Government relating to the Ukraine war and sanctions. In other words, the solution to economic woes can only come from changes in the foreign and military policy of Belgium and the other EU member states.

In the given instance, when there is a real and immediate threat of the Ukraine conflict escalating into a war between NATO and Russia, meaning World War III, it behooves the leaders of the labor movement to acknowledge that posting purely economic demands looks, shall we say, shortsighted.

I do not mean to hold up Belgian labor leaders as being uniquely uncomprehending. Not at all.  In neighboring France, the economy and normal life for the vast majority of Parisians are disrupted week after week by mass demonstrations against Macron’s reform of the pension age.  What blinkers do these strikers and their leaders wear?  Will it make any difference to anyone whether the legal retirement age in France is 64 or 62 when the provocative arming of Ukraine for victory over Russia being pursued by President Macron ends in an exchange of nuclear missiles that annihilates most if not all of the population in the Hexagon.

It is time to stop arming Ukraine, time to present to both parties to the conflict the demand for a cease fire and peace negotiations that go back to the principles Kiev accepted in March 2022 before Boris Johnson wrecked the negotiations by making further war a precondition of Western aid. Going back to the March drafts of a peace settlement means recognition for Ukraine of the status of a neutral state without foreign military bases on its territory. That is the minimum that Russia will accept. Other conditions such as the final borders of the Ukrainian state can be dealt with far more easily and pragmatically based on the territory held by the respective military forces when the cease-fire takes effect. Insofar as the settlement will be by an internationally recognized peace treaty, there can be no further exchanges of artillery across the border and no persecution of civilians for linguistic, ethnic religious or any other reasons on whichever side of the border they end up when the dust settles.

 I am fully aware that this modest proposal will not bring joy to warriors awaiting total victory in Kiev or Moscow.  But, as they say, a bad peace is better than a good war, especially in our nuclear age. To this I add a further condition that is essential if the economic misery Belgians, Frenchmen and others in the EU is to be corrected: upon conclusion of the peace treaty between Ukraine and Russia all sanctions imposed on Russia should end at once and unconditionally.

©Gilbert Doctorow, 2023

Translations below into German (Andreas Mylaeus), Spanish (Hugo Guido), French (Youri) and Brazilian Portuguese (Evandro Menezes)

Streiks und noch mehr Streiks in Belgien und Frankreich: alles umsonst, während die Welt auf den Jüngsten Tag zusteuert

In der vergangenen Woche kam es in Belgien zu zahlreichen kleineren Arbeitsunruhen, die in der gestrigen massiven Stilllegung aller öffentlichen Verkehrsmittel gipfelten. Die Sinnlosigkeit dieser Streiks und ihre völlige Fehleinschätzung der politischen und wirtschaftlichen Atmosphäre des Tages spiegeln sich in der bemerkenswerten Tatsache wider, dass der Freitagsstreik in den beiden wichtigsten französischsprachigen Tageszeitungen in Brüssel, Le Soir und La libre belgique, keine einzige Zeile an journalistischer Berichterstattung hervorgebracht hat.

Ich sage “sinnlos”, weil die Regierung unter großem finanziellem Druck steht, da sie sich kaum von den außerordentlichen Ausgaben im Zusammenhang mit der Covid-Pandemie erholt hat und unter den direkten und indirekten Kosten ihrer Unterstützung für die Ukraine taumelt, bei der sie im Gleichschritt mit dem Rest der Europäischen Union marschiert. Da Belgien, wie Frankreich, Italien, Griechenland und eine Reihe anderer EU-Staaten, schon lange vor diesen jüngsten Krisen hoch verschuldet war, verfügt es nicht über die tiefen Taschen eines Deutschlands, um inflationsangepasste Lohnabschlüsse für die Beschäftigten des öffentlichen Dienstes zu zahlen.

Ich spreche von “Fehleinschätzung”, weil die Gewerkschaftsführer nicht erkennen, dass die außerordentliche Inflation, die ihre Streiks motiviert, auf rein politische Entscheidungen der Regierung im Zusammenhang mit dem Ukraine-Krieg und den Sanktionen zurückzuführen ist. Mit anderen Worten: Die Lösung für die wirtschaftliche Misere kann nur in einer Änderung der Außen- und Militärpolitik Belgiens und der anderen EU-Mitgliedstaaten liegen.

Angesichts der realen und unmittelbaren Gefahr einer Eskalation des Ukraine-Konflikts zu einem Krieg zwischen der NATO und Russland, d.h. zu einem Dritten Weltkrieg, sollten die führenden Vertreter der Gewerkschaftsbewegung anerkennen, dass es, sagen wir, kurzsichtig ist, rein wirtschaftliche Forderungen zu stellen.

Ich möchte den belgischen Gewerkschaftsführern nicht unterstellen, dass sie besonders verständnislos sind. Ganz und gar nicht. Im benachbarten Frankreich werden die Wirtschaft und das normale Leben der großen Mehrheit der Pariser Woche für Woche durch Massendemonstrationen gegen Macrons Reform des Rentenalters gestört. Welche Scheuklappen tragen diese Streikenden und ihre Anführer? Welchen Unterschied wird es machen, ob das gesetzliche Renteneintrittsalter in Frankreich 64 oder 62 Jahre beträgt, wenn die von Präsident Macron betriebene provokative Aufrüstung der Ukraine für den Sieg über Russland in einem Atomkrieg endet, der den größten Teil, wenn nicht sogar die gesamte Bevölkerung des Hexagons auslöscht.

Es ist an der Zeit, die Waffenlieferungen an die Ukraine einzustellen und beiden Konfliktparteien die Forderung nach einem Waffenstillstand und Friedensverhandlungen zu unterbreiten, die auf den Grundsätzen beruhen, die Kiew im März 2022 akzeptierte, bevor Boris Johnson die Verhandlungen zunichtemachte, indem er einen weiteren Krieg zur Vorbedingung für westliche Hilfe machte. Die Rückkehr zu den Entwürfen für eine Friedensregelung vom März bedeutet für die Ukraine die Anerkennung des Status eines neutralen Staates ohne ausländische Militärstützpunkte auf ihrem Gebiet. Das ist das Minimum, das Russland akzeptieren wird. Andere Bedingungen, wie die endgültigen Grenzen des ukrainischen Staates, können viel einfacher und pragmatischer auf der Grundlage des von den jeweiligen Streitkräften bei Inkrafttreten des Waffenstillstands gehaltenen Territoriums geklärt werden. Sofern die Regelung durch einen international anerkannten Friedensvertrag erfolgt, darf es keinen weiteren Austausch von Artillerie über die Grenze hinweg und keine Verfolgung von Zivilisten aus sprachlichen, ethnisch-religiösen oder anderen Gründen geben, egal auf welcher Seite der Grenze sie sich befinden, wenn sich der Staub gelegt hat.

Ich bin mir voll und ganz bewusst, dass dieser bescheidene Vorschlag den Kriegern, die in Kiew oder Moskau auf den totalen Sieg warten, keine Freude bereiten wird. Aber, wie man so schön sagt, ist ein schlechter Frieden besser als ein guter Krieg, besonders in unserem Atomzeitalter. Ich füge eine weitere Bedingung hinzu, die unerlässlich ist, wenn die wirtschaftliche Misere der Belgier, Franzosen und anderer EU-Bürger behoben werden soll: Mit dem Abschluss des Friedensvertrags zwischen der Ukraine und Russland sollten alle gegen Russland verhängten Sanktionen sofort und bedingungslos aufgehoben werden.

Huelgas y más huelgas en Bélgica y Francia: todo sin ningún propósito mientras el mundo se precipita hacia el Día del Juicio Final

La semana pasada se produjeron numerosos pequeños disturbios laborales en Bélgica que culminaron ayer con el cierre masivo de todo el transporte público. Y, sin embargo, el sinsentido de estas huelgas y su total error de juicio respecto a la atmósfera política y económica se reflejaron en el hecho notable de que la huelga del viernes no ha atraído una sola línea de cobertura periodística en los dos principales diarios en francés en Bruselas, Le Soir y La libre belgique.

Digo “sin sentido” porque el gobierno está bajo un gran estrés financiero, apenas se ha recuperado de los desembolsos extraordinarios asociados con la pandemia de Covid, y tambaleándose bajo los costos directos e indirectos de su apoyo a Ucrania, en la que marcha al unísono con el resto de la Unión Europea. En la medida en que Bélgica estaba muy endeudada mucho antes de estas últimas crisis, y al igual que Francia, Italia, Grecia y varios otros estados de la UE, no tiene los suficientes recursos de una Alemania, como para pagar acuerdos salariales que coincidan con la inflación con los cuales compensar a los trabajadores públicos.

Hablo de “error de juicio”, porque los líderes sindicales no ven que la inflación extraordinaria que motiva sus acciones de huelga proviene de decisiones estrictamente políticas del Gobierno relacionadas con la guerra y las sanciones de Ucrania. En otras palabras, la solución a los problemas económicos solo puede provenir de cambios en la política exterior y militar de Bélgica y los otros estados miembros de la UE.

En las actuales circunstancias, cuando existe una amenaza real e inmediata de que el conflicto de Ucrania se convierta en una guerra entre la OTAN y Rusia, es decir, la Tercera Guerra Mundial, corresponde a los líderes del movimiento obrero reconocer que publicar demandas puramente económicas parece, digamos, miope.

No pretendo sostener que los líderes sindicales belgas son particularmente incomprensivos. De ninguna manera. En la vecina Francia, la economía y la vida normal de la gran mayoría de los parisinos se ven interrumpidas, semana tras semana, por manifestaciones masivas contra la reforma de Macron referente a la edad de jubilación. ¿Qué anteojeras llevan estos huelguistas y sus líderes? ¿Hará alguna diferencia para alguien si la edad legal de jubilación en Francia es de 64 o 62 años, cuando el provocador armado de Ucrania para obtener la victoria sobre Rusia, activamente fomentado por el presidente Macron, termina en un intercambio de misiles nucleares que aniquila a la mayoría, si no a toda la población en el Hexágono?

Es hora de dejar de armar a Ucrania, es hora de presentar a ambas partes en el conflicto la demanda de un alto al fuego y negociaciones de paz que se remonten a los principios que Kiev aceptó en marzo de 2022, antes de que Boris Johnson arruinara las negociaciones al hacer de la escalada de la guerra una condición previa para la recepción de ayuda occidental. Volver a los borradores de marzo de un acuerdo de paz significa el reconocimiento para Ucrania del estatus de un estado neutral sin bases militares extranjeras en su territorio. Eso es lo mínimo que Rusia aceptará. Otras condiciones, como las fronteras finales del estado ucraniano, pueden abordarse de manera mucho más fácil y pragmática en función del territorio en poder de las respectivas fuerzas militares cuando el alto al fuego entre en vigor. En la medida en que el acuerdo se realizara mediante un tratado de paz reconocido internacionalmente, no puede haber más intercambios de artillería a través de la frontera ni persecución de civiles por razones lingüísticas, étnicas, religiosas o de cualquier otro tipo, sin importar en cual lado de la frontera se encuentren cuando el polvo se asiente.

Soy plenamente consciente de que esta modesta propuesta no traerá alegría a los guerreros que esperan la victoria total en Kiev o Moscú. Pero, como dicen, una mala paz es mejor que una buena guerra, especialmente en nuestra era nuclear. A esto añado otra condición que es esencial para corregir la miseria económica de los belgas, franceses y otros en la UE: tras la conclusión del tratado de paz entre Ucrania y Rusia, todas las sanciones impuestas a Rusia deben terminar de una vez y sin condiciones.

Des grèves et encore des grèves en Belgique et en France :

en vain, alors que le monde se dirige vers le Jugement dernier.

La semaine dernière a été marquée par de nombreux petits conflits sociaux en Belgique, dont le point culminant a été la fermeture massive de tous les transports publics hier. Pourtant, l’inutilité de ces grèves et leur erreur totale d’appréciation de l’atmosphère politique et économique du jour se sont reflétées dans le fait remarquable que la grève de vendredi n’a pas attiré une seule ligne de couverture journalistique dans les deux principaux quotidiens de langue française à Bruxelles, Le Soir et La libre Belgique.

Je dis « inutile » parce que le gouvernement est soumis à de fortes pressions financières, ayant à peine récupéré des dépenses extraordinaires liées à la pandémie de Covid, et titubant sous les coûts directs et indirects de son soutien à l’Ukraine, dans lequel il marche au même pas que le reste de l’Union européenne. Dans la mesure où la Belgique était lourdement endettée bien avant ces dernières crises, comme la France, l’Italie, la Grèce et un certain nombre d’autres États de l’UE, elle n’a pas les poches profondes de l’Allemagne pour payer les accords salariaux de compensation de l’inflation pour les travailleurs du secteur public.

Je parle d’erreur d’appréciation, car les dirigeants syndicaux ne voient pas que l’inflation extraordinaire qui motive leurs actions de grève provient de décisions strictement politiques du gouvernement concernant la guerre et les sanctions contre l’Ukraine. En d’autres termes, la solution aux difficultés économiques ne peut venir que de changements dans la politique étrangère et militaire de la Belgique et des autres États membres de l’UE.

Dans le cas présent, alors qu’il existe une menace réelle et immédiate de voir le conflit ukrainien dégénérer en une guerre entre l’OTAN et la Russie, c’est-à-dire en une troisième guerre mondiale, il incombe aux dirigeants du mouvement ouvrier de reconnaître que la présentation de revendications purement économiques semble, disons, à courte vue.

Je ne veux pas dire que les dirigeants syndicaux belges sont les seuls à ne pas comprendre. Ce n’est pas du tout le cas. En France voisine, l’économie et la vie normale de la grande majorité des Parisiens sont perturbées semaine après semaine par des manifestations de masse contre la réforme de l’âge de la retraite de Macron. Quelles sont les œillères de ces grévistes et de leurs dirigeants ? Le fait que l’âge légal de la retraite en France soit de 64 ou de 62 ans fera-t-il une quelconque différence pour qui que ce soit lorsque l’armement provocateur de l’Ukraine en vue d’une victoire sur la Russie poursuivi par le président Macron se terminera par un échange de missiles nucléaires qui anéantira la majeure partie, voire la totalité, de la population de l’Hexagone ?

Il est temps de cesser d’armer l’Ukraine, de présenter aux deux parties au conflit la demande d’un cessez-le-feu et de négociations de paix qui reviennent aux principes acceptés par Kiev en mars 2022 avant que Boris Johnson ne fasse échouer les négociations en faisant de la poursuite de la guerre une condition préalable à l’aide de l’Occident. Revenir aux projets d’accord de paix de mars signifie reconnaître à l’Ukraine le statut d’État neutre sans bases militaires étrangères sur son territoire. C’est le minimum que la Russie acceptera. D’autres conditions, telles que les frontières définitives de l’État ukrainien, peuvent être réglées beaucoup plus facilement et de manière pragmatique sur la base du territoire détenu par les forces militaires respectives au moment de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu. Dans la mesure où le règlement se fera par un traité de paix internationalement reconnu, il ne pourra plus y avoir d’échanges de tirs d’artillerie à travers la frontière ni de persécution de civils pour des raisons linguistiques, ethniques, religieuses ou autres, quel que soit le côté de la frontière où ils se retrouveront lorsque la poussière sera retombée.

Je suis pleinement conscient que cette modeste proposition ne réjouira pas les guerriers qui attendent la victoire totale à Kiev ou à Moscou. Mais, comme on dit, une mauvaise paix vaut mieux qu’une bonne guerre, surtout à l’ère nucléaire. J’ajoute à cela une autre condition essentielle pour remédier à la misère économique des Belges, des Français et des autres citoyens de l’UE : dès la conclusion du traité de paix entre l’Ukraine et la Russie, toutes les sanctions imposées à la Russie devraient être levées immédiatement et sans condition.

Greves e mais greves na Bélgica e na França: tudo sem propósito, enquanto o mundo se lança para o Juízo Final

Na semana passada, houve inúmeros pequenos distúrbios trabalhistas na Bélgica, culminando na paralisação maciça de todos o transporte público ontem. E, no entanto, a inutilidade destas greves e sua avaliação totalmente incorreta das atmosferas política e econômica atuais se refletiram no notável fato de que a greve de sexta-feira não atraiu uma única linha de cobertura jornalística nos dois principais jornais de língua francesa em Bruxelas, Le Soir e La Libre Belgique.

Digo ‘inútil’, porque o governo está sob grande pressão financeira, mal tendo se recuperado dos gastos extraordinários associados à pandemia da Covid e cambaleando sob os custos diretos e indiretos de seu apoio à Ucrânia, no qual marcha em sintonia com o resto da União Européia. Como a Bélgica estava muito endividada bem antes destas últimas crises, como França, Itália, Grécia e vários outros estados da UE, ela não tem os fundos, como a Alemanha, para pagar por acordos salariais correspondentes à inflação para os servidores públicos.

Falo de ‘avaliação incorreta’ porque os líderes trabalhistas não conseguem ver que a extraordinária inflação, que motiva suas ações de greve, vem de decisões estritamente políticas do governo, relacionadas à guerra na Ucrânia e às sanções. Em outras palavras, a solução para os problemas econômicos só pode vir de mudanças na política externa e de defesa da Bélgica e de outros estados membros da UE.

No caso em questão, quando há uma ameaça real e imediata do conflito na Ucrânia se transformar numa guerra entre a OTAN e a Rússia, ou seja a Terceira Guerra Mundial, cabe aos líderes do movimento trabalhista reconhecer que se fazerem demandas puramente econômicas parece, diga-se, míope.

Não quero dizer que os líderes trabalhistas belgas sejam excepcionalmente incompreensíveis. De jeito nenhum. Na vizinha França, a economia e a vida normal da grande maioria dos parisienses são interrompidas de semana em semana por manifestações em massa contra a reforma da idade da aposentadoria por Macron. Que antolhos estes grevistas e seus líderes usam? Fará alguma diferença para alguém se a idade legal de aposentadoria na França é de 64 ou de 62 anos, quando a provocação dos armamentos para a Ucrânia, para a vitória sobre a Rússia, sendo perpetrada pelo presidente Macron leva a uma troca de mísseis nucleares que aniquila a maioria da população, senão toda, do Hexagone.

É hora de se parar de armar a Ucrânia, é hora de se apresentar a ambas as partes no conflito a demanda por um cessar-fogo e negociações de paz que volte aos princípios que Kiev aceitou em março de 2022, antes de Boris Johnson destruir as negociações exigindo mais guerra como pré-condição da ajuda ocidental. Voltando-se aos rascunhos do acordo de paz de março significa o reconhecimento da Ucrânia como um estado neutro, sem bases militares estrangeiras em seu território. Este é o mínimo que a Rússia aceitará. Outras condições, como as fronteiras finais do estado ucraniano, podem ser tratadas de forma muito mais fácil e pragmática com base no território detido pelas respectivas forças militares quando o cessar-fogo entrar em vigor. Na medida em que o acordo será um tratado de paz reconhecido internacionalmente, não pode haver mais trocas de balas de canhão através da fronteira e nenhuma perseguição de civis por razões linguísticas, étnicas, religiosas ou quaisquer outras, seja em que lado da fronteira eles terminem quando a poeira assentar.

Estou plenamente ciente de que esta modesta proposta não trará alegria aos guerreiros, que aguardam a vitória total em Kiev ou Moscou. Mas, como dizem, uma paz ruim é melhor do que uma guerra boa, especialmente em nossa era nuclear. A isto, adiciono uma outra condição que é essencial para que a miséria econômica de belgas, franceses e outros na UE seja corrigida: após a conclusão do tratado de paz entre a Ucrânia e a Rússia, todas as sanções impostas à Rússia devem terminar de uma só vez e incondicionalmente.

Nikita Mikhalkov, ‘Besogon,’ and Russia’s patriotic creative intellectuals

In my occasional explanations of the logic of my essay-writing, I point out that my contribution to discussion of the big issues in the ongoing confrontation between Russia and the West is to provide readers with current information about what the Russian elites are thinking and saying. This is something they almost never see or hear today in Western media given a) the near total black-out of Russian media in the West through denial of access to satellites or other actions that amount to jamming, and b) the servile behavior of Western media as mere disseminators of Pentagon and State Department press briefings. At the same time, I avoid joining the pile-up of fellow commentators at the scrimmage line of the single most talked about developments of the day, whether that means latest news from the war front or latest news about the destruction of Nord Stream II.

You will note that most of the information from Russian media that I provide week by week comes from my watching the leading news, analysis and panel discussion programs of Russian state television, in particular Sixty Minutes and Evening with Vladimir Solovyov. These are high quality programs watched by millions in Russia where authoritative parliamentarians as well as non-government voices are presented.

I have so far not mentioned another type of Russian broadcast that I regularly keep an eye on, what they call ‘author’s programs,’ meaning broadcasts that are scripted and presented by an independent personality who has wide recognition and is allowed to speak only for himself, how he or she views current events. Sometimes these individuals run afoul of official views on sensitive subjects and their shows are taken off air for a while if not permanently.  That in fact happened about two years ago to Nikita Mikhalkov, though his blacklisting was rescinded and his show Besogon can be viewed every week on Pervy Kanal, where it is repeated several times at different hours and days of the week.

What I am about to say pertains to the latest edition of Besogon, which I watched this morning courtesy of www.smotrim.ru.  For those of you who are not Russian speakers, I hasten to say that today’s program is only in spoken Russian, so you will have to rely on my summary of its contents and its importance.  However, older editions of Besogon with English subtitles are available for viewing on youtube.com. To give you a clear idea of this program, I suggest you go to https://www.youtube.com/watch?v=tSuEZYDMLLA

Who is Nikita Mikhalkov?  Many of you may know of him as a leading Russian film director (incidentally also the head of the Russian Union of Cinematographers).  His film Burnt by the Sun had a big global audience. He has been on both sides of the camera and had an important career as an actor before he took up directing.

Mikhalkov was born in 1945 into a family of creative professionals that enjoyed prominence in the Soviet period over two generations.  Through his mother, he is related to the still more prominent family of the artist Konchalovsky, who made his mark on Russian avant-garde art still before the Revolution.

Mikhalkov is both an accomplished creative professional and an important defender of patriotic values in his country. The name of his author’s television program, Besogon, is not easily translatable. The word is pejorative and can mean trickster or liar. And Mikhalkov’s program is an expose of the tricksters and liars in the Liberal camp who have heavily influenced Russian culture, the structure of the economy and much else from the time Boris Yeltsin came to power and Russia was flooded with American ‘advisers.’

The program I watched this morning was dedicated to education, in keeping with the fact that during this past week Russia extended bouquets and kind words to teachers and mentors. Almost every profession has such a day in the official Russian calendar and this was the turn of teachers.

Mikhalkov used the opportunity to address a very topical issue:  why did so many fellow citizens in their twenties and thirties clear out, go abroad at the start of the Special Military Operation. He takes it back to the Soros-led changes in the Russian educational system implemented in the 1990s:  upbringing and inculcation of societal values were replaced by unfettered individualism or, to be less kind but more accurate, by unchecked egoism.   

Here I, as a 43-long resident, now citizen of Belgium have seen how the destruction of the forces binding this society together, namely Church and monarchy, have in the course of the last few decades given rise to an ethos of indifference if not hostility to social conventions and to civility written large. It is unimaginable that the heroism of Belgium’s partisans in their clandestine hiding and succoring U.S. and other Allied airmen shot down by the German occupiers during WWII would be repeated by the Belgians of today.

But to return to Mikhalkov and his narrative today, I want to call out a short film from the late 1960s that he presented in the show. This depicted a test of the character of Soviet schoolchildren when facing a stark choice between self and the collective, between acting on conscience and conformism. Specifically, girls and boys aged perhaps 10 were, one by one, introduced into a room, given rifles and asked to choose their target and fire. In front of them were two bulls-eyes. If they hit the one on the left, they would be rewarded with a coin which they could keep. If they hit the bulls-eye on the right, money would be deposited in a fund for the benefit of the community. But to this was added an important overlay:  the bulls-eye on the left showed it had been hit by sixteen of their peers, while the bulls-eye on the right had been hit by only two.  The camera captured the hesitation of each of the girls and boys before they chose their target and fired.  What is poignant is that the vast majority of these kids then chose to shoot at the bulls-eye on the right, meaning they opted for the general good rather than for personal reward. 

For those of us who are used to thinking about Soviet society in its heyday, it is stunning that these kids did not follow their peers, were not conformists in what would benefit them individually. They went against the current, as they saw it.  I do not have to ask what the results of such a test would reveal if it were tried on American or Belgian kids today in our hedonistic societies.

The show today was all about restoring to Russia’s schoolrooms the function of upbringing and not just education.

Mr. Mikhalkov, you have my bouquet. And my regret that this important distinction has been utterly lost in Western societies.

©Gilbert Doctorow, 2023

Translations below into French (Youri), German (Andreas Mylaeus), Brazilian Portuguese (Evandro Menezes) and Spanish (Hugo Guido )

Nikita Mikhalkov, « Besogon », et les créateurs intellectuels patriotiques russes

Dans mes explications occasionnelles sur la logique de mes écrits, je souligne que ma contribution à la discussion des grandes questions dans la confrontation actuelle entre la Russie et l’Occident est de fournir aux lecteurs des informations actuelles sur ce que les élites russes pensent et disent. C’est quelque chose que les lecteurs ne voient ou n’entendent pratiquement jamais aujourd’hui dans les médias occidentaux, étant donné a) le black-out presque total des médias russes en Occident par le refus d’accès aux satellites ou d’autres actions qui équivalent à un brouillage, et b) le comportement servile des médias occidentaux en tant que simples diffuseurs des points de presse du Pentagone et du Département d’État. Dans le même temps, j’évite de me retrouver avec mes collègues commentateurs sur la ligne de front des événements les plus médiatisés de la journée, qu’il s’agisse des dernières nouvelles du front de guerre ou de la destruction du Nord Stream II.

Vous remarquerez que la plupart des informations provenant des médias russes que je fournis semaine après semaine proviennent de mon observation des principaux programmes d’information, d’analyse et de discussion de la télévision publique russe, en particulier Sixty Minutes et Evening with Vladimir Solovyov. Il s’agit d’émissions de grande qualité regardées par des millions de personnes en Russie, dans lesquelles sont présentés des parlementaires ainsi que des voix non gouvernementales faisant autorité.

Je n’ai pas encore parlé d’un autre type d’émission russe que je suis régulièrement, ce qu’on appelle les « programmes d’auteur », c’est-à-dire des émissions scénarisées et présentées par une personnalité indépendante qui jouit d’une grande notoriété et qui est autorisée à ne parler qu’en son nom propre, de la manière dont elle perçoit les événements actuels. Il arrive que ces personnes s’opposent au point de vue officiel sur des sujets sensibles et que leurs émissions soient retirées de l’antenne pendant un certain temps, voire définitivement. C’est ce qui est arrivé à Nikita Mikhalkov il y a environ deux ans, bien que sa mise à l’index ait été annulée et que son émission Besogon puisse être regardée chaque semaine sur Pervy Kanal, où elle est rediffusée plusieurs fois à différentes heures et différents jours de la semaine.

Ce que je vais dire concerne la dernière émission de Besogon que j’ai regardée ce matin grâce à http://www.smotrim.ru.  Pour ceux d’entre vous qui ne sont pas russophones, je m’empresse de préciser que l’émission d’aujourd’hui n’est diffusée qu’en russe parlé, et que vous devrez donc vous fier à mon résumé de son contenu et de son importance. Toutefois, d’anciennes éditions de Besogon sous-titrées en anglais peuvent être visionnées sur youtube.com. Pour vous faire une idée précise de ce programme, je vous propose de vous rendre sur le site : https://www.youtube.com/watch?v=tSuEZYDMLLA.

Qui est Nikita Mikhalkov ? Beaucoup d’entre vous le connaissent peut-être comme l’un des principaux réalisateurs russes (et accessoirement comme le président de l’Union russe des directeurs de la photographie). Son film Burnt by the Sun a eu un grand retentissement dans le monde entier. Il est passé des deux côtés de la caméra et a mené une importante carrière d’acteur avant de se lancer dans la réalisation.

Mikhalkov est né en 1945 dans une famille de professionnels de la création qui a occupé une place importante pendant la période soviétique sur deux générations. Par sa mère, il est lié à la famille encore plus importante de l’artiste Konchalovsky, qui a marqué l’art d’avant-garde russe avant même la révolution.

Mikhalkov est à la fois un professionnel accompli de la création et un important défenseur des valeurs patriotiques dans son pays. Le nom de l’émission de télévision de son auteur, Besogon, n’est pas facilement traduisible. Le mot est péjoratif et peut signifier trompeur ou menteur. Et le programme de Mikhalkov est une dénonciation des fourbes et des menteurs du camp libéral qui ont fortement influencé la culture russe, la structure de l’économie et bien d’autres choses encore depuis l’arrivée au pouvoir de Boris Eltsine et la présence massive de « conseillers » américains en Russie.

L’émission que j’ai regardée ce matin était consacrée à l’éducation, car au cours de la semaine écoulée, la Russie a offert des bouquets et des mots aimables aux enseignants et aux éducateurs. Presque toutes les professions disposent d’une telle journée dans le calendrier officiel russe et c’était le tour des enseignants.

Mikhalkov a profité de l’occasion pour aborder une question très actuelle : pourquoi tant de concitoyens âgés d’une vingtaine ou d’une trentaine d’années ont-ils quitté la Russie et sont-ils partis à l’étranger au début de l’opération militaire spéciale ? Il renvoie aux changements opérés par Soros dans le système éducatif russe dans les années 1990 : l’éducation et la transmission des valeurs sociétales ont été remplacées par un individualisme débridé ou, pour être moins aimable mais plus précis, par un égoïsme effréné.

Moi qui réside depuis 43 ans en Belgique et qui en suis aujourd’hui citoyen, j’ai vu comment la destruction des forces qui unissaient cette société, à savoir l’Église et la monarchie, a donné naissance, au cours des dernières décennies, à une éthique d’indifférence, voire d’hostilité, à l’égard des conventions sociales et de la civilité dans son ensemble. Il est inconcevable que l’héroïsme des résistants belges, qui ont caché et secouru les aviateurs américains et autres alliés abattus par l’occupant allemand pendant la Seconde Guerre mondiale, soit imité par les Belges d’aujourd’hui.

Mais pour en revenir à Mikhalkov et à son récit d’aujourd’hui, je voudrais évoquer un court métrage de la fin des années 1960 qu’il a présenté dans le cadre de cette émission. Ce film mettait à l’épreuve le caractère d’écoliers soviétiques confrontés à un choix cornélien entre le soi et le collectif, entre la conscience et le conformisme. Plus précisément, des filles et des garçons âgés d’une dizaine d’années ont été introduits un par un dans une pièce, ont reçu des fusils et ont été invités à choisir leur cible et à tirer. Devant eux se trouvaient deux cibles à viser. S’ils touchaient celle de gauche, ils étaient récompensés par une pièce de monnaie qu’ils pouvaient conserver. S’ils atteignaient la cible de droite, l’argent serait déposé dans un fonds au profit de la communauté. Mais à cela s’ajoutait un élément important : la cible de gauche montrait qu’elle avait été touchée par seize de leurs pairs, tandis que la cible de droite n’avait été touchée que par deux d’entre eux. La caméra a filmé l’hésitation de chacun des garçons et des filles avant qu’ils ne choisissent leur cible et ne tirent. Ce qui est poignant, c’est que la grande majorité de ces enfants ont ensuite choisi de tirer sur la cible de droite, ce qui signifie qu’ils ont opté pour l’intérêt général plutôt que pour une récompense personnelle.

Pour ceux d’entre nous qui ont l’habitude de penser à la société soviétique à son apogée, il est stupéfiant de constater que ces enfants ne suivaient pas leurs congénères, qu’ils n’étaient pas conformistes dans ce qui leur était profitable individuellement. Ils sont allés à contre-courant, comme ils le concevaient. Je n’ai pas besoin de demander quels seraient les résultats d’un tel test si on l’essayait sur des enfants américains ou belges aujourd’hui, dans nos sociétés hédonistes.

Le spectacle d’aujourd’hui avait pour but de restituer aux salles de classe russes leur fonction d’éducation et pas seulement d’enseignement.

M. Mikhalkov, vous avez mon bouquet. Et je regrette que cette distinction importante ait été totalement abandonnée dans les sociétés occidentales.

Nikita Mikhalkov, ‘Besogon,’ und Russlands patriotische kreative Intellektuelle

In meinen gelegentlichen Erklärungen zur Logik meines Essayschreibens weise ich darauf hin, dass mein Beitrag zur Diskussion der großen Themen in der laufenden Konfrontation zwischen Russland und dem Westen darin besteht, die Leser mit aktuellen Informationen darüber zu versorgen, was die russischen Eliten denken und sagen. Das ist etwas, was Sie heute in den westlichen Medien fast nie zu sehen oder zu hören bekommen, weil a) die russischen Medien im Westen durch die Verweigerung des Zugangs zu den Satelliten oder durch andere Maßnahmen, die einer Störung gleichkommen, fast völlig abgeschottet sind und b) die westlichen Medien sich als bloße Verbreiter der Presseerklärungen des Pentagons und des Außenministeriums verhalten. Gleichzeitig vermeide ich es, mich in die Riege der Kommentatoren-Kollegen einzureihen, die sich an der Seitenlinie der meistdiskutierten Entwicklungen des Tages tummeln, seien es die neuesten Nachrichten von der Kriegsfront oder die neuesten Nachrichten über die Zerstörung von Nord Stream II.

Sie werden feststellen, dass die meisten Informationen aus den russischen Medien, die ich Woche für Woche zur Verfügung stelle, aus den führenden Nachrichten-, Analyse- und Podiumsdiskussions-Sendungen des russischen Staatsfernsehens stammen, insbesondere Sechzig Minuten und Abend mit Vladimir Solovyov. Dies sind qualitativ hochwertige Sendungen, die von Millionen von Zuschauern in Russland gesehen werden und in denen sowohl maßgebliche Parlamentarier als auch Nicht-Regierungsvertreter zu Wort kommen.

Eine andere Art von russischen Sendungen, die ich regelmäßig verfolge, habe ich bisher noch nicht erwähnt: die so genannten “Autorensendungen”, d. h. Sendungen, die von einer unabhängigen Persönlichkeit, die einen hohen Bekanntheitsgrad hat und nur für sich selbst sprechen darf, geschrieben und moderiert werden und in denen sie ihre Ansichten über aktuelle Ereignisse darlegen. Manchmal geraten diese Persönlichkeiten bei heiklen Themen in Konflikt mit der offiziellen Meinung, und ihre Sendungen werden für eine Weile oder sogar dauerhaft abgesetzt. Dies geschah vor etwa zwei Jahren mit Nikita Michalkow, obwohl seine schwarze Liste aufgehoben wurde und seine Sendung Besogon jede Woche auf Pervy Kanal zu sehen ist, wo sie mehrmals zu verschiedenen Zeiten und an verschiedenen Tagen der Woche wiederholt wird.

Was ich nun sagen werde, bezieht sich auf die letzte Ausgabe von Besogon, die ich heute Morgen mit freundlicher Genehmigung von www.smotrim.ru gesehen habe. Für diejenigen unter Ihnen, die kein Russisch sprechen, möchte ich anmerken, dass die heutige Sendung nur in gesprochenem Russisch ist, so dass Sie sich auf meine Zusammenfassung des Inhalts und seiner Bedeutung verlassen müssen. Ältere Ausgaben von Besogon mit englischen Untertiteln sind jedoch auf youtube.com zu sehen. Damit Sie sich ein klares Bild von diesem Programm machen können, schlage ich vor, dass Sie auf https://www.youtube.com/watch?v=tSuEZYDMLLA gehen.

Wer ist Nikita Michalkow? Viele von Ihnen kennen ihn vielleicht als einen der führenden russischen Filmregisseure (der übrigens auch der Vorsitzende der russischen Union der Cinematographen ist). Sein Film Burnt by the Sun hatte weltweit ein großes Publikum. Er hat auf beiden Seiten der Kamera gestanden und hatte eine bedeutende Karriere als Schauspieler, bevor er mit der Regie begann.

Michalkow wurde 1945 in eine Familie von Kreativen hineingeboren, die in der Sowjetzeit über zwei Generationen hinweg eine bedeutende Rolle spielte. Über seine Mutter ist er mit der noch bekannteren Familie des Künstlers Konchalovsky verwandt, der die russische Avantgardekunst noch vor der Revolution geprägt hat.

Michalkow ist sowohl ein versierter kreativer Profi als auch ein wichtiger Verfechter der patriotischen Werte seines Landes. Der Name der Fernsehsendung seines Autors, Besogon, ist nicht leicht zu übersetzen. Das Wort ist pejorativ und kann Betrüger oder Lügner bedeuten. Und Michalkows Programm ist eine Entlarvung der Betrüger und Lügner im liberalen Lager, die die russische Kultur, die Struktur der Wirtschaft und vieles andere seit der Zeit, als Boris Jelzin an die Macht kam und Russland mit amerikanischen “Beratern” überschwemmt wurde, stark beeinflusst haben.

Die Sendung, die ich mir heute Morgen angesehen habe, war der Bildung gewidmet, passend zu der Tatsache, dass Russland in der vergangenen Woche Lehrern und Mentoren Blumensträuße und freundliche Worte überreichte. Fast jeder Beruf hat einen solchen Tag im offiziellen russischen Kalender, und heute waren die Lehrer an der Reihe.

Michalkow nutzte die Gelegenheit, um ein sehr aktuelles Thema anzusprechen: Warum sind zu Beginn der militärischen Sonderoperation so viele Mitbürger in ihren Zwanzigern und Dreißigern abgehauen und ins Ausland gegangen? Er führt dies auf die von Soros veranlassten Veränderungen im russischen Bildungssystem in den 1990er Jahren zurück: Erziehung und Vermittlung gesellschaftlicher Werte wurden durch ungebremsten Individualismus oder, um es weniger freundlich, aber genauer zu sagen, durch ungebremsten Egoismus ersetzt.

Hier habe ich, der ich 43 Jahre lang in Belgien gelebt habe und nun Staatsbürger bin, gesehen, wie die Zerstörung der Kräfte, die diese Gesellschaft zusammenhielten, nämlich Kirche und Monarchie, im Laufe der letzten Jahrzehnte zu einem Ethos der Gleichgültigkeit, wenn nicht gar Feindseligkeit gegenüber sozialen Konventionen und der Zivilität im Allgemeinen geführt hat. Es ist unvorstellbar, dass das Heldentum der belgischen Partisanen, die sich im Zweiten Weltkrieg heimlich versteckten und amerikanischen und anderen alliierten Fliegern, die von den deutschen Besatzern abgeschossen wurden, halfen, von den Belgiern von heute wiederholt werden könnte.

Aber um auf Michalkow und seine heutige Darstellung zurückzukommen, möchte ich einen Kurzfilm aus den späten 1960er Jahren erwähnen, den er in der Sendung vorgestellt hat. Darin wurde der Charakter sowjetischer Schulkinder auf die Probe gestellt, als sie vor die Wahl gestellt wurden, zwischen sich selbst und dem Kollektiv zu wählen, zwischen dem Handeln nach dem Gewissen und dem Konformismus. Konkret wurden Mädchen und Jungen im Alter von vielleicht 10 Jahren nacheinander in einen Raum geführt, erhielten Gewehre und wurden aufgefordert, ein Ziel zu wählen und zu schießen. Vor ihnen befanden sich zwei Zielscheiben. Wenn sie die linke trafen, erhielten sie eine Münze, die sie behalten durften. Wenn sie die rechte Zielscheibe trafen, wurde das Geld in einen Fonds eingezahlt, der der Gemeinschaft zugutekam. Aber es gab noch eine wichtige Ergänzung: Die linke Zielscheibe zeigte an, dass sie von sechzehn Gleichaltrigen getroffen worden war, während die rechte Zielscheibe nur von zwei getroffen worden war. Die Kamera hielt das Zögern der Mädchen und Jungen fest, bevor sie ihr Ziel wählten und schossen. Bemerkenswert ist, dass die große Mehrheit dieser Kinder dann auf die rechte Zielscheibe schoss, d. h. sie entschieden sich für das Allgemeinwohl und nicht für eine persönliche Belohnung.

Für diejenigen unter uns, die daran gewöhnt sind, über die sowjetische Gesellschaft in ihrer Blütezeit nachzudenken, ist es erstaunlich, dass diese Kinder nicht ihren Altersgenossen folgten, sich nicht an das hielten, was für sie persönlich von Vorteil war. Sie schwammen gegen den Strom, so wie sie ihn sahen. Ich brauche nicht zu fragen, was die Ergebnisse eines solchen Tests ergeben würden, wenn man ihn an amerikanischen oder belgischen Kindern in unseren hedonistischen Gesellschaften durchführen würde.

In der heutigen Sendung ging es darum, den russischen Schulen wieder eine Erziehungsfunktion zu geben und nicht nur eine Bildungsfunktion.

Herr Mikhalkov, Sie haben meinen Blumenstrauß. Und mein Bedauern darüber, dass diese wichtige Unterscheidung in den westlichen Gesellschaften völlig verloren gegangen ist.

Nikita Mikhalkov, ‘Besogon’, e os intelectuais e artistas patrióticos da Rússia

Em minhas explicações ocasionais sobre a lógica de meus ensaios, indico que minha contribuição para a discussão das grandes questões no confronto contínuo entre a Rússia e o Ocidente é de fornecer aos leitores informações atuais sobre o que as elites russas estão pensando e dizendo. Isto é algo que quase nunca se vê ou se ouve na mídia ocidental atualmente devido a ① o apagão quase total da mídia russa no Ocidente por meio da negação de acesso a satélites ou outras ações que equivalem a interferências e e ② o comportamento servil da mídia ocidental como meros disseminadores de notas à imprensa do Pentágono e do Departamento de Estado. Ao mesmo tempo, evito juntar-me à pilha de colegas comentaristas na linha de ataque sobre os eventos mais comentados do dia, quer isto signifique as últimas notícias da linha de frente da guerra ou sobre a destruição do Nord Stream II.

Se notará que a maioria das informações da mídia russa que forneço, semana a semana, vêm de se assistirem os principais programas de notícias, análises e debates da televisão estatal russa, em particular Sessenta Minutos e Noite com Vladimir Solovyov. Estes programas são de alta qualidade, assistidos por milhões na Rússia, dos quais participam autoridades parlamentares, bem como vozes não-governamentais.

Até agora, não mencionei outro tipo de programação russa que eu regularmente acompanho, o que se chama de ‘programas autorais’, significando programas que são ensaiados e apresentados por uma personalidade independente, que tem amplo reconhecimento e pode falar por si mesma, como ele ou ela vê os eventos atuais. Às vezes, estes indivíduos entram em conflito com as opiniões oficiais sobre assuntos delicados e seus programas são retirados do ar por um tempo, se não permanentemente. Isto de fato aconteceu há cerca de dois anos com Nikita Mikhalkov, embora tenha sido removido da lista negra e seu programa Besogon possa ser visto todas as semanas no Canal 1, onde é repetido várias vezes em diferentes horas e dias da semana.

O que estou prestes a dizer diz respeito à última edição de Besogon, que assisti esta manhã, cortesia de www.smotrim.ru. Para aqueles que não falam a língua, adianto que o programa de hoje é apenas em russo, então se terá de fiar em meu resumo de seu conteúdo e sua importância. No entanto, edições mais antigas de Besogon com legendas em inglês, estão disponíveis para visualização no youtube.com. Para dar uma idéia clara deste programa, sugiro que se assista https://www.youtube.com/watch?v=tSuEZYDMLLA.

Quem é Nikita Mikhalkov? Muitos podem conhecê-lo como um importante diretor de cinema russo. Aliás, também é o líder do Sindicado de Cinematógrafos da Rússia. Seu filme O Sol Enganador teve uma grande audiência global. Ele esteve em ambos os lados da câmera e teve uma carreira importante como ator antes de começar a dirigir.

Mikhalkov nasceu em 1945 de uma família de artistas que teve destaque no período soviético por duas gerações. Por parte da mãe, ele tem parentesco com a família Konchalovsky, ainda mais proeminente, que deixou sua marca na arte de vanguarda russa ainda antes da Revolução.

Mikhalkov é um artista talentoso e um importante defensor dos valores patrióticos em seu país. O nome do programa de televisão de sua autoria, Besogon, não é facilmente traduzível. A palavra é pejorativa e pode significar ‘trapaceiro’ ou ‘mentiroso’. O programa de Mikhalkov é uma denúncia dos trapaceiros e mentirosos do campo liberal que influenciaram fortemente a cultura, a estrutura da economia e muito mais na Rússia, desde a época em que Boris Yeltsin chegou ao poder e o país foi inundado por “assessores” americanos.

O programa que assisti esta manhã era dedicado à educação, em consonância com o fato de que, durante a última semana, a Rússia estendeu buquês e palavras gentis a professores e mentores. Quase todas as profissões têm um dia no calendário oficial russo e esta foi a vez dos professores.

Mikhalkov aproveitou a oportunidade para abordar uma questão muito atual: por que tantos concidadãos, na casa dos 20 e 30 anos, fugiram e foram para o exterior no início da Operação Militar Especial? Ele a remonta às mudanças lideradas por George Soros no sistema educacional russo, implementadas na década de 1990: a educação e o cultivo de valores sociais foram substituídos pelo individualismo irrestrito ou, sendo menos gentil, mas mais preciso, pelo egoísmo desenfreado.

Aqui, como um residente de 43 anos, agora cidadão, da Bélgica, vi como a destruição das forças que unem esta sociedade, ou seja, a Igreja e a monarquia, deram origem ao longo das últimas décadas a um ambiente de indiferença, senão hostilidade, às convenções sociais e à civilidade por extensão. É inimaginável que o heroísmo de sua Resistência, escondendo e socorrendo clandestinamente os aviadores dos EUA e de outros aliados, abatidos pelos ocupantes alemães durante a Segunda Guerra Mundial, seja repetido pelos belgas de hoje.

Mas, voltando para o Mikhalkov e sua narrativa hoje, quero citar um curta-metragem do final dos anos 1960 que ele apresentou no programa. O filme apresento um teste de caráter dos alunos soviéticos ao enfrentar uma escolha difícil entre o indivíduo e o coletivo, entre agir de acordo com a consciência e o conformismo. Especificamente, meninas e meninos de talvez 10 anos foram, um a um, trazidos a uma sala, receberam rifles e se pediu que escolhessem o alvo e atirassem. Na frente deles havia dois alvos. Se acertassem o da esquerda, seriam recompensados com uma moeda que poderiam guardar. Se acertassem o alvo à direita, o dinheiro seria depositado em um fundo para o benefício da comunidade. Mas a isto foi adicionada uma sobreposição importante: o centro do alvo à esquerda havia sido atingido por dezesseis de seus colegas, enquanto o centro do alvo à direita havia sido atingido por apenas dois. A câmera capturou a hesitação de cada um das meninas e dos meninos antes de escolher o alvo e atirar. O que é tocante é que a grande maioria dessas crianças optou por atirar no centro do alvo à direita, o que significa que optaram pelo bem geral e não pela recompensa pessoal.

Para aqueles entre nós que estão acostumados a pensar na sociedade soviética em seu auge, é impressionante que estas crianças não seguissem seus colegas, não fossem conformistas no que os beneficiaria individualmente. Eles foram contra a corrente, como eles a viram. Não preciso me perguntar quais seriam os resultados de tal teste se fosse aplicado em crianças estadunidenses ou belgas de nossas sociedades hedonistas atuais.

O programa de hoje foi sobre restaurar nas salas de aula da Rússia a função de formação e não apenas de educação.

Sr. Mikhalkov, você tem meu buquê. E lamento que essa importante distinção tenha sido totalmente perdida nas sociedades ocidentais.

Nikita Mikhalkov, ‘Besogon’, los intelectuales creativos patrióticos de Rusia

En mis explicaciones ocasionales de la lógica de mi redacción de ensayos, señalo que mi contribución a la discusión de los grandes temas en la confrontación en curso entre Rusia y Occidente es proporcionar a los lectores información actual sobre lo que las élites rusas están pensando y diciendo. Esto es algo que casi nunca ven ni escuchan hoy los medios occidentales dado que a) el apagón casi total de los medios rusos en Occidente a través de la negación del acceso a satélites u otras acciones que equivalen a bloqueo, y b) el comportamiento servil de los medios occidentales como meros difusores de las conferencias de prensa del Pentágono y del Departamento de Estado. Al mismo tiempo, evito unirme a la acumulación de colegas comentaristas en la línea de choque de los acontecimientos más comentados del día, ya sea que eso signifique las últimas noticias del frente de guerra o las últimas noticias sobre la destrucción de Nord Stream II.

Notarán que la mayor parte de la información de los medios rusos que proporciono semana a semana proviene de ver las principales noticias, análisis y programas de discusión de panel de la televisión estatal rusa, en particular Sesenta minutos y Noche con Vladimir Solovyov. Estos son programas de alta calidad vistos por millones en Rusia, donde se presentan parlamentarios fiables y voces no gubernamentales.

Hasta ahora no he mencionado otro tipo de transmisión rusa que monitoreo regularmente, lo que llaman “programas de autor”, es decir, transmisiones que están escritas y presentadas por una personalidad independiente que tiene un amplio reconocimiento y se le permite hablar a título personal, cómo ve los eventos actuales. A veces, estas personas entran en conflicto con las opiniones oficiales sobre temas delicados y sus programas se retiran del aire por un tiempo, si no permanentemente. De hecho, eso le sucedió hace unos dos años a Nikita Mikhalkov, aunque fue retirado de la lista negra y su programa Besogon se puede ver todas las semanas en Pervy Kanal, donde se repite varias veces en diferentes horas y días de la semana.

Lo que diré a continuación se refiere a la última edición de Besogon, que vi esta mañana por cortesía de www.smotrim.ru. Para aquellos de ustedes que no son hablantes de ruso, me apresuro a decir que el programa de hoy es solo en ruso hablado, por lo que tendrán que confiar en mi resumen de su contenido y su importancia. Sin embargo, las ediciones anteriores de Besogon con subtítulos en inglés están disponibles en youtube.com. Para darse una idea clara de este programa, les sugiero que vayan a https://www.youtube.com/watch?v=tSuEZYDMLLA

¿Quién es Nikita Mikhalkov?  Muchos de ustedes pueden conocerlo como un destacado director de cine ruso (por cierto, también es jefe de la Unión Rusa de Cinematógrafos).  Su película Burnt by the Sun tuvo una gran audiencia global. Ha estado en ambos lados de la cámara y tuvo una importante carrera como actor antes de comenzar a dirigir.

Mikhalkov nació en 1945 en una familia de profesionales creativos que gozaron de prominencia en el período soviético durante dos generaciones.  A través de su madre, está relacionado con la familia aún más prominente del artista Konchalovsky, quien dejó su huella en el arte de vanguardia ruso aún antes de la Revolución.

Mikhalkov es a la vez un profesional creativo consumado y un importante defensor de los valores patrióticos en su país. El nombre del programa de televisión de este autor, Besogon, no es fácilmente traducible. La palabra es peyorativa y puede significar embaucador o mentiroso. Y el programa de Mikhalkov es una exposición de los embaucadores y mentirosos en el campo liberal que han influido fuertemente en la cultura rusa, la estructura de la economía y mucho más desde el momento en que Boris Yeltsin llegó al poder y Rusia fue inundada con “asesores” estadounidenses.

El programa que vi esta mañana estaba dedicado a la educación, en consonancia con el hecho de que durante la semana pasada Rusia extendió ramos de flores y palabras amables a maestros y mentores. Casi todas las profesiones tienen un día así en el calendario oficial ruso y este fue el turno de los maestros.

Mikhalkov aprovechó la oportunidad para abordar un tema muy actual: ¿por qué tantos conciudadanos de entre veinte y treinta años se fueron al extranjero al comienzo de la Operación Militar Especial? Esto lo hizo reconsiderar los cambios liderados por Soros en el sistema educativo ruso implementados en la década de 1990: la educación y la inculcación de valores sociales fueron reemplazadas por un individualismo sin restricciones o, para ser menos amable pero más preciso, por un egoísmo sin control.

Aquí, yo, como residente de 43 años, ahora ciudadano de Bélgica, he visto cómo la destrucción de las fuerzas que unen a esta sociedad, a saber, la Iglesia y la monarquía, en el curso de las últimas décadas ha dado lugar a un ethos de indiferencia, si no hostilidad, a las convenciones sociales y a la civilidad escrita en mayúsculas. Es inimaginable que el heroísmo de los partisanos de Bélgica en su clandestinidad oculta y socorro de los aviadores estadounidenses y otros aliados derribados por los ocupantes alemanes durante la Segunda Guerra Mundial sea repetido por los belgas de hoy.

Pero para volver a Mikhalkov y su narrativa de hoy, quiero mencionar un cortometraje de finales de la década de 1960 que presentó en el programa. En este se representaba una prueba del carácter de los escolares soviéticos cuando se enfrentaban a una dura elección entre el yo y el colectivo, entre actuar en conciencia y conformismo. Específicamente, las niñas y los niños de quizás 10 años fueron, uno por uno, introducidos en una habitación, se les dieron rifles y se les pidió que eligieran su objetivo y dispararan. Frente a ellos había dos ojos de buey. Si golpeaban al de la izquierda, serían recompensados con una moneda que podrían conservar. Si daban en el blanco de la derecha, el dinero se depositaría en un fondo para el beneficio de la comunidad. Pero a esto se agregó una consideración evidentemente importante: el ojo de buey de la izquierda mostraba que había sido golpeado por dieciséis de sus compañeros, mientras que el ojo de buey de la derecha había sido golpeado por solo dos. La cámara capturó la vacilación de cada una de las niñas y niños antes de que eligieran su objetivo y dispararan.  Lo que es conmovedor es que la gran mayoría de estos niños optaron por disparar a la diana de la derecha, lo que significa que optaron por el bien general en lugar de la recompensa personal.

Para aquellos de nosotros que estamos acostumbrados a pensar en la sociedad soviética en su apogeo, es sorprendente que estos niños no siguieran a sus compañeros, no fueran conformistas en lo que los beneficiaría individualmente. Fueron contra la corriente, tal como la vieron.  No tengo que preguntar qué revelarían los resultados de tal prueba si se probara en niños estadounidenses o belgas hoy en nuestras sociedades hedonistas.

El programa de hoy se trataba de restaurar en las aulas escolares de Rusia la función de crianza y no solo educación.

Sr. Mikhalkov, tiene mi ramo. Y lamento que esta importante distinción se haya perdido por completo en las sociedades occidentales.

Talking heads on RT Stream discuss the impossible, unbelievable NY Times report on Ukrainians who blew up Nord Stream II

It was a pleasure to appear on RT’s domestic, Russian language services less than an hour ago for their prime time broadcast. Clever, informed and relaxed conversation about monstrous events pointing us all to Doomsday.

I make my 5 minute appearance at 51 minutes 30 seconds. 

or short version, excerpt only from my statement

https://rutube.ru/video/173f4ebaf04121173736acc718310129 and

https://rutube.ru/video/fe56b1ccd43563644f7cdb7c2da3d895

Translations below into German (Andreas Mylaeus), Spanish (Hugo Guido) and French (Youri)

Sprecher auf RT Stream diskutieren den unmöglichen, unglaublichen Bericht der NY Times über Ukrainer, die Nord Stream II gesprengt haben

Es war mir ein Vergnügen, vor weniger als einer Stunde zur besten Sendezeit auf dem inländischen, russischsprachigen RT-Dienst zu erscheinen. Ein kluges, informiertes und entspanntes Gespräch über monströse Ereignisse, die uns alle auf den Jüngsten Tag hinweisen.

Mein 5-minütiger Auftritt beginnt bei 51 Minuten und 30 Sekunden.

Los analistas en RT Stream discuten el imposible e increíble informe del NY Times sobre los ucranianos que hicieron estallar el Nord Stream II

Fue un placer aparecer en los servicios nacionales en ruso de RT hace menos de una hora para su transmisión en horario estelar. Conversación inteligente, informada y relajada sobre eventos monstruosos que nos conducen a todos al Día del Juicio Final.

Hago mi aparición de 5 minutos al minuto 51 con 30 segundos.

Les responsables de RT Stream discutent de l’impossible et incroyable rapport du NY Times sur les Ukrainiens qui ont fait sauter Nord Stream II.

J’ai eu le plaisir d’apparaître il y a moins d’une heure sur les services nationaux de RT, en langue russe, pour leur émission de grande écoute. Une conversation intelligente, informée et détendue sur des événements monstrueux qui nous mènent tous vers le Jugement dernier.

J’ai fait mon apparition de 5 minutes à 51 minutes 30 secondes.

Rishi Sunak’s anti-immigrant manifesto and the sources of the problem

Sometimes it pays to direct attention to problems other than the Ukraine war to more fully understand the declining civility and falling living standards in Western Europe. One such problem was highlighted yesterday by British Prime Minister Rishi Sunak when he put forward draconian measures to curb illegal immigration into the U.K. of boat people.  In a far-reaching discussion of this subject, Iran TV’s “Spotlight” program explored the sources in UK, EU and US military interventions in North Africa and the Middle East which created a swathe of failed states from which migrants are fleeing to presumably safer shores in Europe.  I was pleased to be one of two panelists responding to probing questions by the moderator.

https://www.urmedium.com/c/presstv/122482

Translations below into German (Andreas Mylaeus), Spanish (Hugo Guido) and French (Youri)

Rishi Sunak’s Manifest gegen Immigranten und die Ursachen für das Problem

Manchmal lohnt es sich, die Aufmerksamkeit auf andere Probleme als den Ukraine-Krieg zu lenken, um den abnehmenden gesellschaftlichen Zusammenhalt und den sinkenden Lebensstandard in Westeuropa besser zu verstehen. Ein solches Problem wurde gestern vom britischen Premierminister Rishi Sunak betont, indem er drakonische Maßnahmen zur Eindämmung der illegalen Einwanderung von Bootsflüchtlingen nach Großbritannien vorstellte. In einer ausgreifenden Diskussion zu diesem Thema untersuchte das Programm “Spotlight” des iranischen Fernsehens die Ursachen für die militärischen Interventionen des Vereinigten Königreichs, der EU und der USA in Nordafrika und im Nahen Osten, die zu einer Reihe von gescheiterten Staaten geführt haben, aus denen die Migranten zu den vermeintlich sichereren Ufern Europas fliehen. Ich freute mich, einer der beiden Diskussionsteilnehmer zu sein, die auf die bohrenden Fragen des Moderators antworteten.

Los analistas en RT Stream discuten el imposible e increíble informe del NY Times sobre los ucranianos que hicieron estallar el Nord Stream II

Fue un placer aparecer en los servicios nacionales en ruso de RT hace menos de una hora para su transmisión en horario estelar. Conversación inteligente, informada y relajada sobre eventos monstruosos que nos conducen a todos al Día del Juicio Final.

Hago mi aparición de 5 minutos al minuto 51 con 30 segundos.

Le manifeste anti-immigration de Rishi Sunak et les sources du problème

Il est parfois utile de s’intéresser à d’autres problèmes que la guerre en Ukraine pour mieux comprendre le déclin de la citoyenneté et la baisse du niveau de vie en Europe occidentale. L’un de ces problèmes a été mis en évidence hier par le Premier ministre britannique Rishi Sunak lorsqu’il a présenté des mesures draconiennes pour freiner l’immigration illégale de boat people au Royaume-Uni. Dans le cadre d’une discussion approfondie sur ce sujet, l’émission “Spotlight” d’Iran TV a exploré les sources des interventions militaires du Royaume-Uni, de l’UE et des États-Unis en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, qui ont créé un ensemble d’États en déliquescence d’où les migrants fuient vers des rivages présumés plus sûrs en Europe. J’ai eu le plaisir d’être l’un des deux intervenants à répondre aux questions approfondies du modérateur.

What they are talking about on the Russian talk shows today: full war mobilization!

A month ago I was asked by a retired U.S. lieutenant colonel in a private email correspondence whether Vladimir Putin would be announcing general mobilization in his State of the Union address on 21 February.  I answered with full confidence that this was unfounded speculation, that the Russian war effort was going well in the estimation of the Kremlin, that they expect the imminent capture of Artyomovsk (Bakhmut), opening the way for Russia to assume full possession of the Donbas.

Indeed, the fighting in and around Artyomovsk today continues to favor the Russians, notwithstanding the latest dispatch of 10,000 or more Ukrainian army forces to keep open supply lines to their comrades in the nearly surrounded city, who number perhaps 20,000.

Meanwhile, the United States and its NATO allies have come to agreement on what further heavy equipment they can ship to Ukraine in support of Kiev’s planned counteroffensive later this spring.  Several Leopard tanks have already been delivered by Poland; more are on their way from other countries. And, as Russian television has been showing for the past 24 hours, there is an enormous stock of American armored personnel carriers, self-propelled artillery, HIMARS launchers and other equipment now stored on the quays of the Polish port of Gdansk awaiting delivery to Ukraine.

In this context, the discussion in Washington and European capitals over how far they can go without crossing Russia’s red lines and triggering a hot war between Russia and NATO is being bypassed by events.  As the latest editions of prime news and discussion programs Sixty Minutes and Evening with Vladimir Solovyov indicate, Russia’s political elites consider that these lines have been crossed, with or without delivery of the F-16 fighter jets requested by Zelensky; with or without the latest version of the Leopards or the Abrams tanks promised by the USA.

The Russians speak openly on television about the Polish, French and Italian ‘mercenaries’ whom their troops in Donbas are overhearing daily on the front lines, and there is no question but that these are in effect NATO officers, not volunteers from the street. Moreover, by encouraging the Kiev regime to deploy every kind of despicable attack on Russia up to and including use of chemical and biological weapons on the field of battle, as the Russians now report is the case, Washington is making a mockery of international law and inviting Russia to wage all-out war.

Here in the West, mainstream electronic and print media are each day feeding us ‘fog of war’ distortions and blatant propaganda over the status of the Ukraine war. However, in Russia, the cheerleading has stopped and on the aforementioned talk shows is replaced by very realistic assessments of the intentions and capabilities of the sides.The information being broadcast is coming from war correspondents in the field, from front line commanders themselves and from expert analysts-Duma members of various parties, as well as from among academics and think tank directors. Sixty Minutes and the Solovyov show are helping the broad Russian public to understand the challenge their country is facing as it goes up against the entire U.S.-led West in economic and military warfare. The duration of the war is now predicted to be measured in years, not in weeks or months.

These programs are unquestionably preparing the Russian public for mobilization of the economy to a full war footing and for further call-ups of reservists and recruits to join the fight.  At the same time, I see demands that the government adopt a much more repressive policy at home to purge the country of fence-sitters, implementing a policy well-known to Americans from the time of President George W. Bush:  ‘you are either with us or you are against us.’ 

It must be stressed that until now the Russian government has been lenient towards its domestic critics and enemies.  Western talk of an ‘authoritarian’ or ‘autocratic’ Kremlin has just been libelous propaganda.  But the recent cases of sabotage and attempted political assassinations within Russia perpetrated by treasonous Russian nationals or by teams of Ukrainians who passed through the porous border have given rise to demands to ‘get tough’ and follow the practices put in place by Stalin, namely summary execution of saboteurs and ‘enemies of the people.’

In closing, I point to the statements of Belarus president Alexander Lukashenko before and during his visit to Beijing a week ago:  he remarked that the present moment should not be lost, that all sides should be pressuring the warring parties to declare a cease-fire and enter into peace negotiations. Lukashenko argued that Russia had not yet unleashed its military potential, had not yet mobilized its economy and its society for total war, but that was sure to come if the conflict is allowed to proceed and thus to escalate further.

©Gilbert Doctorow, 2023

Translations below into French (Youri), Brazilian Portuguese (Evandro Menezes), German (Andreas Mylaeus) and Spanish (Hugo Guido)

Ce dont on parle aujourd’hui dans les talk-shows russes :

la mobilisation totale pour la guerre !

Il y a un mois, un lieutenant-colonel américain à la retraite m’a demandé, dans une correspondance électronique privée, si Vladimir Poutine annoncerait la mobilisation générale dans son discours sur l’état de l’Union le 21 février. J’ai répondu en toute confiance qu’il s’agissait d’une spéculation sans fondement, que l’effort de guerre russe se déroulait bien aux yeux du Kremlin, qui s’attendait à la prise imminente d’Artyomovsk (Bakhmut), ouvrant ainsi la voie à la possession totale du Donbass par la Russie.

En effet, les combats à l’intérieur et autour d’Artyomovsk continuent aujourd’hui à favoriser les Russes, malgré l’envoi récent d’au moins 10 000 soldats de l’armée ukrainienne pour maintenir ouvertes les lignes d’approvisionnement d’un nombre égal de leurs camarades dans la ville presque encerclée.

Entre-temps, les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN sont parvenus à un accord sur les équipements lourds supplémentaires qu’ils peuvent expédier en Ukraine pour soutenir la contre-offensive prévue par Kiev à la fin du printemps. Plusieurs chars Léopard ont déjà été livrés par la Pologne et d’autres sont en cours d’acheminement par d’autres pays. Et, comme le montre la télévision russe depuis 24 heures, un énorme stock de véhicules blindés de transport de troupes américains, de pièces d’artillerie automotrices, de lanceurs HIMARS et d’autres équipements est actuellement entreposé sur les quais du port polonais de Gdansk, dans l’attente d’être livré à l’Ukraine.

Dans ce contexte, les discussions à Washington et dans les capitales européennes sur la question de savoir jusqu’où elles peuvent aller sans franchir les lignes rouges de la Russie et déclencher une guerre chaude entre la Russie et l’OTAN sont dépassées par les événements. Comme l’indiquent les dernières éditions des émissions d’information et de discussion Sixty Minutes et Evening with Vladimir Solovyov, les élites politiques russes considèrent que ces lignes ont été franchies, avec ou sans la livraison des avions de chasse F-16 demandés par Zelensky, avec ou sans la dernière version des Léopards ou des chars Abrams promis par les États-Unis. Les Russes parlent aussi ouvertement à la télévision des « mercenaires » polonais, français et italiens que leurs troupes au Donbass entendent quotidiennement sur les lignes de front, et il ne fait aucun doute qu’il s’agit en fait d’officiers de l’OTAN, et non de volontaires issus de la rue.

Les distorsions du « brouillard de guerre » et la propagande flagrante sur l’état de la guerre en Ukraine que nous voyons quotidiennement dans les principaux médias électroniques et imprimés en Occident sont en train d’être dissipées par des évaluations très réalistes des intentions et des capacités des parties que je vois maintenant dans les talk-shows susmentionnés. Les informations diffusées proviennent de correspondants de guerre sur le terrain, des commandants de la ligne de front eux-mêmes et d’analystes experts – membres de la Douma de différents partis, ainsi que d’universitaires et de directeurs de think tanks.

Le Financial Times n’est qu’une caisse de résonance pour le régime Zelensky. Sixty Minutes et l’émission de Solovyov sont beaucoup plus nuancés, autocritiques et utiles pour que le grand public russe comprenne le défi auquel son pays est confronté alors qu’il affronte l’ensemble de l’Occident dirigé par les États-Unis dans le cadre d’une guerre économique et militaire.

Ces programmes préparent incontestablement le public russe à la mobilisation de l’économie en vue de la guerre et à l’appel de réservistes et de recrues pour rejoindre le combat. Dans le même temps, je constate que le gouvernement est invité à adopter une politique beaucoup plus répressive à l’intérieur du pays afin d’éliminer les hésitants, en appliquant une politique bien connue des Américains depuis l’époque du président George W. Bush : « vous êtes avec nous ou vous êtes contre nous. »

Les récents cas de sabotage et de tentatives d’assassinat politique en Russie, perpétrés par des ressortissants russes traîtres ou par des équipes d’Ukrainiens ayant franchi la frontière poreuse, ont donné lieu à des demandes de « fermeté » et d’application des pratiques mises en place par Staline, à savoir l’exécution sommaire des saboteurs et des « ennemis du peuple ».

Il convient de souligner que, jusqu’à présent, le gouvernement russe a fait preuve d’indulgence à l’égard de ses critiques et de ses ennemis intérieurs. Les discours occidentaux sur un Kremlin « autoritaire » ou « autocratique » n’ont été que de la propagande diffamatoire. Toutefois, en encourageant le régime de Kiev à déployer toutes sortes d’attaques ignobles contre la Russie, y compris l’utilisation d’armes chimiques et biologiques sur le champ de bataille, comme les Russes l’affirment aujourd’hui, Washington se moque du droit international et invite la Russie à mener une guerre totale.

À cet égard, j’attire l’attention sur les remarques du président du Belarus, Alexandre Loukachenko, avant et pendant sa visite à Pékin il y a une semaine : il a fait remarquer qu’il ne fallait pas perdre de temps, que toutes les parties devaient faire pression sur les belligérants pour qu’ils décrètent un cessez-le-feu et entament des négociations de paix. M. Loukachenko a fait valoir que la Russie n’avait pas encore libéré son potentiel militaire, qu’elle n’avait pas encore mobilisé son économie et sa société en vue d’une guerre totale, mais que cela ne manquerait pas de se produire si l’on laissait le conflit se poursuivre et donc s’aggraver.

Sobre o que se fala hoje nos programas de debates russos: total mobilização de guerra!

 
Há um mês atrás, um tenente-coronel aposentado dos EUA me perguntou privadamente por e-mail se o Vladimir Putin anunciaria a mobilização geral em seu discurso sobre o Estado da União em 21 de fevereiro. Respondi, com plena confiança, que esta era uma especulação infundada, que o esforço de guerra russo estava indo bem na estimativa do Kremlin, que eles esperavam a captura iminente de Artyomovsk (Bakhmut), abrindo caminho para a Rússia assumir a posse total do Donbas.
 
De fato, os combates dentro e ao redor de Artyomovsk hoje continuam a favorecer os russos, apesar do último envio de 10.000 ou mais contingentes do exército ucraniano para se manterem abertas as linhas de abastecimento para seus camaradas na cidade quase cercada, que somam talvez 20.000.
 
Enquanto isto, os Estados Unidos e seus aliados da OTAN chegaram a um acordo sobre quais outros equipamentos pesados podem enviar para a Ucrânia em apoio à contra-ofensiva planejada por Kiev para o final desta primavera. Vários tanques Leopard já foram entregues pela Polônia; mais estão a caminho de outros países. E, como a televisão russa tem mostrado nas últimas 24 horas, há um enorme estoque de veículos blindados estadunidenses, artilharia autopropulsada, lançadores HIMARS e outros equipamentos agora armazenados no cais do porto polonês de Gdansk, aguardando entrega à Ucrânia. .
 
Neste contexto, a discussão em Washington e nas capitais européias, sobre até onde eles podem ir sem cruzar as linhas vermelhas da Rússia e desencadear uma guerra quente entre a Rússia e a OTAN, está sendo contornada pelos eventos. Como indicam as últimas edições dos principais programas de notícias e debates Sessenta Minutos e Noite com Vladimir Solovyov, as elites políticas da Rússia consideram que estas linhas foram cruzadas, com ou sem a entrega dos caças F-16 solicitados por Zelensky; com ou sem a versão mais recente dos tanques Leopard ou Abrams prometidos pelos EUA. Os russos também falam abertamente na televisão sobre os “mercenários” poloneses, franceses e italianos que suas tropas no Donbas estão ouvindo diariamente nas linhas de frente.  E não há dúvida de que eles sejam oficiais da OTAN, não voluntários comuns.
 
As distorções da ‘névoa da guerra’ e a propaganda flagrante sobre o estado da guerra na Ucrânia, que vemos diariamente na mídia eletrônica e impressa no Ocidente, estão sendo dissipadas por avaliações muito realistas das intenções e capacidades dos lados, como agora vejo nos programas acima mencionados. A informação que está sendo transmitida vem de correspondentes de guerra no campo, dos próprios comandantes da linha de frente e de analistas especialistas, membros da Duma de vários partidos, bem como de acadêmicos e de diretores de institutos.
 
O Financial Times pode ser apenas uma caixa de ressonância para o regime de Zelensky. Sessenta Minutos e o programa de Solovyov têm muito mais nuances, são mais críticos e úteis para o amplo público russo entender o desafio que seu país enfrenta ao enfrentar todo o Ocidente liderado pelos EUA na guerra econômica e militar.
 
Estes programas estão inquestionavelmente preparando o público russo para a mobilização da economia para uma situação de guerra total e para novas convocações de reservistas e recrutas para se juntarem à luta. Ao mesmo tempo, vejo demandas de que o governo adote uma política muito mais repressiva domesticamente para se expurgarem do país os indecisos, implementando uma política bem conhecida dos estadunidenses, da época do presidente George W. Bush: ‘ou se está conosco ou se está contra nós.’
 
Os recentes casos de sabotagem e tentativas de assassinato político dentro da Rússia, perpetrados por traidores de nacionalidade russa ou por equipes de ucranianos que passaram pela porosa fronteira, deram origem a exigências de se “endurecer” e se seguirem as práticas instituídas por Stálin, ou seja, a execução sumária de sabotadores e ‘inimigos do povo’.
 
Deve-se enfatizar que, até agora, o governo russo tem sido tolerante com seus críticos e inimigos domésticos. A conversa ocidental sobre um Kremlin “autoritário” ou “autocrata” não passa de propaganda difamatória. No entanto, ao encorajar o regime de Kiev a implantar todo tipo de ataque desprezível contra a Rússia, incluindo o uso de armas químicas e biológicas no campo de batalha, como os russos agora relatam ser o caso, Washington está zombando do direito internacional e convidando a Rússia a travar uma guerra total.
 
A este respeito, lembro as observações do presidente da Bielo-Rússia, Alexander Lukashenko, antes e durante sua visita a Pequim há uma semana: ele observou que o momento presente não deve ser perdido, que todos os lados devem pressionar as partes em conflito para declarar um cessar-fogo e entrar em negociações de paz. Lukashenko argumentou que a Rússia ainda não havia liberado seu potencial militar, que ainda não havia mobilizado sua economia e sua sociedade para a guerra total, mas isto certamente aconteceria se o conflito continuasse e, assim, aumentasse ainda mais.

Worüber heute in den russischen Talkshows gesprochen wird: volle Kriegsmobilisierung!

 

Vor einem Monat fragte mich ein pensionierter amerikanischer Oberstleutnant in einer privaten E-Mail-Korrespondenz, ob Wladimir Putin in seiner Rede zur Lage der Nation am 21. Februar eine allgemeine Mobilisierung ankündigen würde.  Ich antwortete voller Zuversicht, dass dies eine unbegründete Spekulation sei, dass die russischen Kriegsanstrengungen nach Einschätzung des Kremls gut liefen und dass man die baldige Einnahme von Artyomovsk (Bakhmut) erwarte, die Russland den Weg zur vollständigen Übernahme des Donbass ebne.

Tatsächlich sind die Kämpfe in und um Artjomowsk heute weiterhin zugunsten der Russen ausgegangen, ungeachtet der jüngsten Entsendung von mindestens 10.000 ukrainischen Soldaten, die die Nachschublinien zu ihren vielleicht 20.000 Kameraden in der fast umzingelten Stadt offen halten sollen.

In der Zwischenzeit haben sich die Vereinigten Staaten und ihre NATO-Verbündeten darauf geeinigt, welches weitere schwere Gerät sie zur Unterstützung der geplanten Gegenoffensive Kiews im Frühjahr in die Ukraine liefern können.  Polen hat bereits mehrere Leopard-Panzer geliefert, weitere sind aus anderen Ländern auf dem Weg. Und wie das russische Fernsehen in den letzten 24 Stunden gezeigt hat, lagern an den Kais des polnischen Hafens Danzig riesige Bestände amerikanischer gepanzerter Mannschaftstransporter, selbstfahrender Artillerie, HIMARS-Werfer und anderer Ausrüstung, die auf ihre Lieferung an die Ukraine warten.

In diesem Zusammenhang wird die Diskussion in Washington und den europäischen Hauptstädten darüber, wie weit sie gehen können, ohne die roten Linien Russlands zu überschreiten und einen heißen Krieg zwischen Russland und der NATO auszulösen, von den Ereignissen überholt.  Wie die jüngsten Ausgaben der Hauptnachrichten- und Diskussionssendungen “Sechzig Minuten” und “Abend mit Vladimir Solovyov” zeigen, sind die politischen Eliten Russlands der Ansicht, dass diese Grenzen überschritten sind, mit der oder ohne die Lieferung der von Zelensky geforderten F-16-Kampfjets, mit der oder ohne die neueste Version der Leopard-Panzer oder die von den USA versprochenen Abrams-Panzer.

Die Russen sprechen im Fernsehen offen über die polnischen, französischen und italienischen “Söldner”, die ihre Truppen im Donbass täglich an der Front abhören, und es steht außer Frage, dass es sich dabei um NATO-Offiziere handelt und nicht um Freiwillige von der Straße. Indem Washington das Kiewer Regime ermutigt, jede Art von verabscheuungswürdigem Angriff auf Russland zu führen, bis hin zum Einsatz chemischer und biologischer Waffen auf dem Schlachtfeld, wie die Russen jetzt berichten, macht es das Völkerrecht lächerlich und lädt Russland zu einem totalen Krieg ein.

Hier im Westen versorgen uns die elektronischen Medien und die Printmedien jeden Tag mit Verzerrungen und unverhohlener Propaganda über den Stand des Ukraine-Krieges. In Russland jedoch hat das Jubeln aufgehört und wird in den genannten Talkshows durch sehr realistische Einschätzungen der Absichten und Fähigkeiten der Seiten ersetzt. Die Informationen, die gesendet werden, stammen von Kriegsberichterstattern vor Ort, von Kommandeuren an der Front selbst und von sachkundigen Analysten – Duma-Mitgliedern verschiedener Parteien sowie von Akademikern und Direktoren von Denkfabriken. „Sechzig Minuten“ und die Solovyov-Show helfen der breiten russischen Öffentlichkeit, die Herausforderung zu verstehen, der sich ihr Land gegenübersieht, wenn es sich in einem wirtschaftlichen und militärischen Krieg gegen den gesamten von den USA angeführten Westen stellt. Die Dauer des Krieges wird jetzt in Jahren, nicht in Wochen oder Monaten, gemessen.

Diese Programme bereiten die russische Öffentlichkeit zweifellos auf die Mobilisierung der Wirtschaft auf volle Kriegsbereitschaft und auf weitere Einberufungen von Reservisten und Rekruten zum Kampf vor.  Gleichzeitig sehe ich Forderungen, dass die Regierung im eigenen Land eine viel repressivere Politik verfolgt, um das Land von Zauderern zu säubern und eine Politik umzusetzen, die den Amerikanern aus der Zeit von Präsident George W. Bush bekannt ist: “Entweder bist du für uns oder gegen uns”.

Es muss betont werden, dass die russische Regierung bisher gegenüber ihren Kritikern und Feinden im eigenen Land Nachsicht geübt hat.  Das westliche Gerede von einem “autoritären” oder “autokratischen” Kreml war lediglich verleumderische Propaganda.  Aber die jüngsten Fälle von Sabotage und versuchten politischen Attentaten innerhalb Russlands, die von verräterischen russischen Staatsbürgern oder von ukrainischen Gruppen, die die poröse Grenze passiert haben, verübt wurden, haben zu Forderungen geführt, “hart durchzugreifen” und die von Stalin eingeführten Praktiken anzuwenden, nämlich die Hinrichtung von Saboteuren und “Volksfeinden” im Schnellverfahren.

Abschließend möchte ich auf die Äußerungen des belarussischen Präsidenten Alexander Lukaschenko vor und während seines Besuchs in Peking vor einer Woche hinweisen: Er bemerkte, dass der gegenwärtige Moment nicht verloren gehen dürfe, dass alle Seiten Druck auf die Kriegsparteien ausüben sollten, um einen Waffenstillstand zu erklären und Friedensverhandlungen aufzunehmen. Lukaschenko argumentierte, dass Russland sein militärisches Potenzial noch nicht entfesselt, seine Wirtschaft und seine Gesellschaft noch nicht für einen totalen Krieg mobilisiert habe, was aber mit Sicherheit kommen werde, wenn man zulasse, dass der Konflikt fortgesetzt werde und damit weiter eskaliere.

De lo que están hablando en los programas de entrevistas rusos hoy: ¡movilización de guerra total!

Hace un mes, un teniente coronel estadounidense retirado me preguntó en una correspondencia privada por correo electrónico, si Vladimir Putin anunciaría la movilización general en su discurso sobre el Estado de la Unión el 21 de febrero. Respondí con plena confianza que esto era una especulación infundada, que el esfuerzo de guerra ruso iba bien según el Kremlin, que esperaban la inminente captura de Artyomovsk (Bakhmut), abriendo el camino para que Rusia asumiera la plena posesión del Donbás.

De hecho, los combates en Artyomovsk y sus alrededores hoy continúan favoreciendo a los rusos, a pesar del último envío de 10.000 o más fuerzas del ejército ucraniano para mantener abiertas las líneas de suministro a sus camaradas en la ciudad casi rodeada, que suman quizás unos 20.000.

Mientras tanto, Estados Unidos y sus aliados de la OTAN han llegado a un acuerdo sobre qué equipo pesado adicional pueden enviar a Ucrania en apoyo de la contraofensiva planificada de Kiev a finales de esta primavera. Varios tanques Leopard ya han sido entregados por Polonia; más están en camino enviados desde otros países. Y, como la televisión rusa ha estado mostrando durante las últimas 24 horas, hay un enorme abastecimiento estadounidense de vehículos blindados de transporte de personal, artillería autopropulsada, lanzadores HIMARS y otros equipos ahora almacenados en los muelles del puerto polaco de Gdansk a la espera de ser entregados a Ucrania.

En este contexto, la discusión en Washington y las capitales europeas sobre hasta dónde pueden llegar sin cruzar las líneas rojas de Rusia y desencadenar una guerra caliente entre Rusia y la OTAN está siendo pasada por alto por los acontecimientos. Como indican las últimas ediciones de los principales programas de noticias y discusión Sesenta minutos y Tarde con Vladimir Soloviov, las élites políticas de Rusia consideran que estas líneas se han cruzado, con o sin la entrega de los aviones de combate F-16 solicitados por Zelensky; con o sin la última versión de los Leopards o los tanques Abrams prometidos por los Estados Unidos.

Los rusos hablan abiertamente en televisión sobre los “mercenarios” polacos, franceses e italianos a quienes sus tropas en Donbás escuchan diariamente en las líneas del frente, y no hay duda de que estos son en efecto oficiales de la OTAN, no voluntarios de la calle. Además, al alentar al régimen de Kiev a desplegar todo tipo de ataques despreciables contra Rusia, incluyendo el uso de armas químicas y biológicas en el campo de batalla, como los rusos informan ahora que es el caso, Washington se está burlando del derecho internacional e invitando a Rusia a librar una guerra total.

Aquí en Occidente, los principales medios electrónicos e impresos nos alimentan cada día con distorsiones de “niebla de guerra” y propaganda descarada sobre el estado de la guerra de Ucrania. Sin embargo, en Rusia, los porristas incitadores se han detenido y en los programas de entrevistas antes mencionados se reemplazan por evaluaciones muy realistas de las intenciones y capacidades de los adversarios. La información que se transmite proviene de corresponsales de guerra en el campo de batalla, de los propios comandantes que están en primera línea y de analistas expertos, miembros de la Duma de varios partidos, así como de académicos y directores de gabinetes de análisis estratégicos. Sixty Minutes y el programa de Solovyov están ayudando al amplio público ruso a comprender el desafío que enfrenta su país a medida que se enfrenta a todo el Occidente liderado por Estados Unidos en la guerra económica y militar. Ahora se prevé que la duración de la guerra se mida en años, no en semanas o meses.

Estos programas están preparando incuestionablemente al público ruso para la movilización de la economía a una posición de guerra total y para nuevas llamadas de reservistas y reclutas para unirse a la lucha.  Al mismo tiempo, veo demandas de que el gobierno adopte una política mucho más represiva en casa para purgar al país de los indecisos, implementando una política bien conocida por los estadounidenses desde la época del presidente George W. Bush: “o estás con nosotros o estás contra nosotros”.

Debe enfatizarse que hasta ahora el gobierno ruso ha sido indulgente con sus críticos y enemigos internos. La narrativa occidental de presentar a un Kremlin “autoritario” o “autocrático” no ha sido más que propaganda difamatoria. Pero los recientes casos de sabotaje e intentos de asesinatos políticos dentro de Rusia perpetrados por ciudadanos rusos traidores o por equipos de ucranianos que pasaron por la frontera porosa han dado lugar a demandas para “endurecerse” y seguir las prácticas establecidas por Stalin, a saber, la ejecución sumaria de saboteadores y “enemigos del pueblo”.

Para concluir, señalo las declaraciones del presidente de Bielorrusia, Alexander Lukashenko, antes y durante su visita a Pekín hace una semana: señaló que no se debe perder el momento actual, que todas las partes deben presionar a los involucrados en el conflicto para que declaren un alto el fuego y entablen negociaciones de paz. Lukashenko argumentó que Rusia aún no había desatado su potencial militar, aún no había movilizado su economía y su sociedad para una guerra total, pero eso seguramente sucedería si se permite que el conflicto continúe y, por lo tanto, se intensifique aún más.

 

 

Will anti-war protests bring an end to the Ukraine war?

This highly topical question was the subject of last evening’s ‘News Review’ on Iran’s Press TV, a ten-minute long program presenting two discussants, of which I was one.

Translations below into French (Youri) and Spanish (Hugo Guido)

Les manifestations anti-guerre mettront-elles fin à la guerre en Ukraine ?

Cette question d’actualité était le sujet de l’émission « News Review » diffusée hier soir sur la chaîne iranienne Press TV, une émission de dix minutes qui présentait deux intervenants, dont je faisais partie.

¿Las protestas contra la guerra pondrán fin a la guerra de Ucrania?

Esta pregunta de gran actualidad fue el tema de la “Reseña de Noticias” de anoche en Press TV de Irán, un programa de diez minutos de duración que presentaba a dos ponentes, de los cuales yo era uno de ellos.

Faits divers, or, if you will, straws in the wind as WWIII blows in

Now that www.smotrim.ru is back up and running, I have been immersing myself in Russian news, which in the past couple of days has included an assortment of separate items, or faits divers as the French would have it, which are frankly ominous when taken all together. Why ominous?  Because they fit the description of WWIII that the most recent Russian talk shows say has already begun and is about to transition from hybrid war to hot war.

A couple of days ago Russian news showed images of six Yars ICBMs rolling into Moscow on their self-propelled launchers. Yars, to those who are not familiar with the Russian missile families, are the backbone of the present ground-based Russian strategic nuclear strike force. They date from 2007 and their numbers are listed in the now scrapped New Start arms limitation treaty. These solid fuel three stage rockets have a range of 12,000 km and carry multiple warheads (MIRV). Each launch unit on wheels weighs 100 tons and their route into town was carefully selected accordingly.  But what are they doing in Moscow?

The Vesti reporter said they have been brought there in preparation for the Victory in Europe Day parade.  However, that takes place on May 9th, so the arrival now two months ahead catches your attention.

Then today Russian news informed us that a United States “Doomsday Plane,” as it is known on the street, officially a Boeing E-4 Advanced Airborn Command Post capable of supervising military operations in case of nuclear war, has landed earlier today in Iceland on its way to Europe.  To Europe? Why is a Doomsday Plane going to be stationed here unless a nuclear scenario is being worked out by the US and Allied forces?

It is also worth mentioning something else you will not find in the New York Times or the Frankfurter Allgemeine today:  yesterday the air space over Petersburg and within 200 km radius of the city was closed to civilian air traffic.  No explanation was given at the time, but today mail.ru briefly ran an article explaining that there had been intelligence reports of a possible Ukrainian drone strike on the city.  Meanwhile Moscow today claimed to have recovered fragments of a drone downed in the Moscow Oblast bearing Ukrainian military signs. All such attacks in the very center of European Russia must be seen as a direct provocation.

However, the Russian military yesterday and today came forward with information about far more serious provocations that the Ukrainians have been planning in the Donbas and Transdnistrie  (Russian patrolled territory in Moldova).  The Russian military gave details of the delivery by train into Kramatorsk of cases of poisonous chemicals which, they say, the Ukrainians have planned to release into the atmosphere to poison the population of this city in the Ukrainian occupied portion of the Donetsk Oblast, intending to put the blame for the chemical attack on Russia, just as US and British forces had done in Syria three years ago when they staged and filmed a supposed attack on civilians by the Assad government forces.  Only this time the chemicals would be real and many civilians would be endangered.  The Russian military also issued a detailed statement today on cases of radioactive materials which the Ukrainians have just now delivered by train to Moldova to stage a similar provocation that could be blamed on the Russians.

It is fairly obvious why these vile attacks were being prepared by Ukrainian military precisely now – to distract from the impending fall of Bakhmut which they have defended in the past several weeks at a cost of more than 20,000 casualties.

The aforementioned intended ‘false flag’ operations approach the realm of the insane. In that sense they reflect perfectly well the mentality of Zelensky and his neo-Nazi collaborators, as well as the madness of Nuland and other sponsors of Zelensky in the U.S. State Department.

As I said at the outset, these assorted facts taken separately are worrisome. Taken all together, they provide compelling reason why this war should be ended by negotiations forced on Zelensky at the earliest opportunity.  The Wall Street Journal has in the last few days reported that both Macron and Scholz have, behind closed doors, been telling him it is time to sit down with the Russians.  Perhaps when the Democrats take in the power of Donald Trump’s latest message on Ukraine in a Tweet that has attracted nearly 4 million views in the United States, and reckon how this logic can be used in the 2024 elections, they will also see the wisdom of pressing for talks now, before all hell breaks loose.  See

©Gilbert Doctorow,2023

Translations below into Brazilian Portuguese (Evandro Menezes), German (Andreas Mylaeus), French Youri) and Spanish (Hugo Guido)

Faits divers, ou, se preferir, indícios da Terceira Guerra Mundial no ar

Agora que smotrim.ru voltara a funcionar, tenho me aprofundado nas notícias russas, que nos últimos dias incluíram uma variedade de fatos separados, ou faits divers, como diriam os franceses, que são francamente ameaçadores quando tomados todos juntos. Por que ameaçadores? Porque eles se encaixam na descrição da Terceira Guerra Mundial que os programas de entrevistas russos mais recentes dizem que já começou e está prestes a fazer a transição da guerra híbrida para a guerra quente.

Há alguns dias atrás, as notícias russas mostraram imagens de seis mísseis balísticos intercontinentais Yars entrando em Moscou em seus lançadores auto-motrizes. Yars, para aqueles que não têm familiaridade com as famílias de mísseis russos, são a espinha dorsal da atual força de ataque nuclear estratégica russa baseada em terra. Eles datam de 2007 e seus números estão listados no agora descartado tratado de limitação de armas NovoSTART. Estes foguetes de combustível sólido de três estágios têm um alcance de 12.000 km e carregam ogivas múltiplas (MIRV). Cada unidade de lançamento sobre rodas pesa 100 toneladas e suas rotas para a cidade foram cuidadosa e devidamente selecionadas. Mas o que eles estão fazendo em Moscou?

O repórter da Vesti disse que eles foram levados para Moscou em preparação para o desfile do Dia da Vitória na Europa. No entanto, isto acontece no dia 9 de maio, então a chegada agora, com dois meses de antecedência, chama a atenção.

Então, hoje, as notícias russas nos informaram que um “Avião do Juízo Final” dos Estados Unidos, como é conhecido popularmente, oficialmente um Boeing E-4 Posto de Comando Aéreo Avançado, capaz de supervisionar operações militares em caso de guerra nuclear, pousou hoje cedo na Islândia, a caminho da Europa. Para a Europa? Por que um “Avião do Juízo Final” está baseado aqui, a menos que um cenário nuclear esteja sendo elaborado pelos EUA e pelas forças aliadas?

Também vale mencionar outra coisa que não se encontrará no New York Times ou no Frankfurter Allgemeine hoje: ontem, o espaço aéreo sobre Petersburgo e dentro de um raio de 200 km da cidade foi fechado ao tráfego aéreo civil. Nenhuma explicação foi dada então, mas hoje o mail.ru publicou um breve artigo explicando que havia relatórios de inteligência de um possível ataque de drones ucranianos à cidade. Enquanto isto, Moscou afirmou hoje ter recuperado fragmentos de um drone abatido na província de Moscou com insígnias militares ucranianas. Todos estes ataques no centro da Rússia européia devem ser vistos como uma provocação direta.

No entanto, os militares russos ontem e hoje apresentaram informações sobre provocações muito mais sérias que os ucranianos têm planejado no Donbas e na Transnistria (território patrulhado pela Rússia na Moldávia). Eles forneceram detalhes do envio por trem a Kramatorsk de caixas de produtos químicos venenosos que, segundo eles, os ucranianos planejam liberar na atmosfera para envenenar a população desta cidade na parte ocupada ucraniana da província de Donetsk, com a intenção de colocar a culpa do ataque químico na Rússia.  Assim como as forças americanas e britânicas fizeram na Síria há três anos atrás, quando encenaram e filmaram um suposto ataque contra civis pelas forças do governo de Assad. Só que, desta vez, os produtos químicos seriam reais e muitos civis estariam em perigo. Os militares russos também fizeram hoje uma declaração detalhada sobre casos de materiais radioativos que os ucranianos acabaram de entregar de trem para a Moldávia para se organizar uma provocação semelhante que poderia ser atribuída aos russos.

É bastante óbvio porque estes ataques vis estavam sendo preparados pelos militares ucranianos precisamente agora: para desviar a atenção da queda iminente de Bakhmut, que eles defenderam nas últimas semanas a um custo de mais de 20.000 baixas.

As operações de “bandeira falsa” mencionadas acima se aproximam da pura insanidade. Neste sentido, elas refletem perfeitamente a mentalidade de Zelensky e de seus colaboradores neonazistas, bem como a loucura de Nuland e de outros patrocinadores de Zelensky no Departamento de Estado dos EUA.

Como disse no início, estes diversos fatos tomados separadamente são preocupantes. Juntos, eles fornecem uma razão convincente para que esta guerra seja encerrada por negociações impostas a Zelensky na primeira oportunidade. O Wall Street Journal informou nos últimos dias que tanto Macron quanto Scholz, a portas fechadas, disseram ao Zelensky que é hora de se sentar com os russos. Talvez quando os democratas absorverem o poder da última mensagem de Donald Trump sobre a Ucrânia, em um tuíte que atraiu quase 4 milhões de visualizações nos Estados Unidos, e avaliarem como esta lógica pode ser usada nas eleições de 2024, eles também verão a sabedoria de se pressionar por negociações agora, antes que o inferno comece.

Veja:

ASSISTA: O presidente Trump anuncia plano para demissões em massa imediatamente de burocratas “belicistas” no Departamento de Estado e no Pentágono se ele for reeleito presidente em 2024. “Eu sou o presidente que traz a paz.”

@realDonaldTrump

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— Donald Trump Jr. (@DonaldJTrumpJr), 21 de fevereiro de 2023

Faits divers oder, wenn Sie so wollen, Strohhalme im Wind, während der Dritte Weltkrieg heranweht

Jetzt, wo www.smotrim.ru wieder funktioniert, habe ich mich in die russischen Nachrichten vertieft, die in den letzten Tagen eine Reihe von Einzelmeldungen – oder “faits divers”, wie die Franzosen sagen würden – enthielten, die in ihrer Gesamtheit wirklich bedrohlich sind. Warum unheilvoll? Weil sie auf die Beschreibung des Dritten Weltkriegs passen, der laut den jüngsten russischen Talkshows bereits begonnen hat und dabei ist, von einem hybriden Krieg in einen heißen Krieg überzugehen.

Vor einigen Tagen zeigten russische Nachrichten Bilder von sechs Yars-ICBMs, die auf ihren selbstfahrenden Trägerraketen nach Moskau rollten. Für diejenigen, die mit den russischen Raketenfamilien nicht vertraut sind: die Yars sind das Rückgrat der derzeitigen bodengestützten russischen strategischen Nuklearstreitkräfte. Sie stammen aus dem Jahr 2007, und ihre Zahl ist im inzwischen aufgegebenen New-Start-Abkommen zur Rüstungsbegrenzung aufgeführt. Diese dreistufigen Feststoffraketen haben eine Reichweite von 12.000 km und tragen Mehrfachsprengköpfe (MIRV). Jede Starteinheit auf Rädern wiegt 100 Tonnen, und ihre Route in die Stadt wurde entsprechend sorgfältig ausgewählt. Aber was machen sie in Moskau?

Der Vesti-Reporter sagte, dass sie in Vorbereitung auf die Parade zum Tag des Sieges in Europa dorthin gebracht wurden. Die Parade findet jedoch am 9. Mai statt, so dass die Ankunft zwei Monate vorher auffällt.

Heute dann erfuhren wir aus russischen Nachrichten, dass ein “Doomsday Plane” der Vereinigten Staaten, wie es landläufig genannt wird, offiziell eine Boeing E-4 Advanced Airborn Command Post, die in der Lage ist, militärische Operationen im Falle eines Atomkriegs zu überwachen, heute in Island auf dem Weg nach Europa gelandet ist. Nach Europa? Warum soll ein Doomsday Plane hier stationiert werden, wenn nicht gerade ein nukleares Szenario von den USA und den Alliierten ausgearbeitet wird?

Erwähnenswert ist auch etwas anderes, das Sie heute weder in der New York Times noch in der Frankfurter Allgemeine finden werden: Gestern wurde der Luftraum über Petersburg und im Umkreis von 200 km um die Stadt für den zivilen Luftverkehr gesperrt. Zu diesem Zeitpunkt wurde keine Erklärung gegeben, aber heute erschien auf mail.ru ein kurzer Artikel, in dem erklärt wurde, dass es Geheimdienstberichte über einen möglichen ukrainischen Drohnenangriff auf die Stadt gegeben habe. Unterdessen behauptete Moskau heute, Fragmente einer im Gebiet Moskau abgeschossenen Drohne mit ukrainischen Militärzeichen geborgen zu haben. Alle derartigen Angriffe im Zentrum des europäischen Russlands müssen als direkte Provokation betrachtet werden.

Das russische Militär hat jedoch gestern und heute Informationen über weitaus schwerwiegendere Provokationen vorgelegt, die die Ukrainer im Donbass und in Transnistrien (russisch patrouilliertes Gebiet in der Republik Moldau) geplant haben. Das russische Militär gab Einzelheiten über die Lieferung von Kisten mit giftigen Chemikalien per Zug nach Kramatorsk bekannt, die die Ukrainer angeblich in die Atmosphäre freisetzen wollen, um die Bevölkerung dieser Stadt im ukrainisch besetzten Teil des Gebiets Donezk zu vergiften, wobei sie beabsichtigen, die Schuld für den chemischen Angriff Russland in die Schuhe zu schieben, so wie es die US-amerikanischen und britischen Streitkräfte vor drei Jahren in Syrien getan hatten, als sie einen angeblichen Angriff der Assad-Regierungstruppen auf Zivilisten inszenierten und filmten. Nur dass es sich diesmal um echte Chemikalien handeln würde und viele Zivilisten gefährdet wären. Das russische Militär gab heute auch eine ausführliche Erklärung zu Fällen von radioaktivem Material ab, das die Ukrainer gerade per Zug nach Moldawien geliefert haben, um eine ähnliche Provokation zu inszenieren, die den Russen angelastet werden könnte.

Es ist ziemlich offensichtlich, warum die ukrainischen Militärs diese abscheulichen Angriffe gerade jetzt vorbereiten – um vom bevorstehenden Fall von Bachmut abzulenken, das sie in den letzten Wochen unter Einsatz von mehr als 20.000 Opfern verteidigt hatten.

Die genannten geplanten Operationen unter “falscher Flagge” bewegen sich im Bereich des Wahnsinns. In diesem Sinne spiegeln sie die Mentalität von Zelensky und seinen neonazistischen Kollaborateuren sowie den Wahnsinn von Nuland und anderen Förderern von Zelensky im US-Außenministerium sehr gut wider.

Wie ich eingangs sagte, sind diese verschiedenen Fakten für sich genommen besorgniserregend. In ihrer Gesamtheit sind sie ein zwingender Grund, warum dieser Krieg durch Verhandlungen beendet werden sollte, die Zelensky so schnell wie möglich aufgezwungen werden müssen. Das Wall Street Journal hat in den letzten Tagen berichtet, dass sowohl Macron als auch Scholz ihm hinter verschlossenen Türen gesagt haben, es sei an der Zeit, sich mit den Russen zusammenzusetzen. Wenn die Demokraten die Macht von Donald Trumps jüngster Botschaft zur Ukraine in einem Tweet, der in den Vereinigten Staaten fast 4 Millionen Mal aufgerufen wurde, verinnerlichen und sich überlegen, wie diese Logik bei den Wahlen 2024 genutzt werden kann, werden sie vielleicht auch die Weisheit haben, jetzt auf Gespräche zu drängen, bevor die Hölle losbricht.

Faits divers, ou, si vous voulez, brindilles dans le vent

alors que la troisième guerre mondiale arrive.

Maintenant que le site www.smotrim.ru est de nouveau opérationnel, je me suis plongé dans l’actualité russe qui, ces deux derniers jours, a comporté un grand nombre de faits divers qui, pris dans leur ensemble, sont franchement inquiétants. Pourquoi de mauvais augure ?  Parce qu’ils correspondent à la description de la Troisième Guerre mondiale qui, selon les talk-shows russes les plus récents, a déjà commencé et est sur le point de passer de la guerre hybride à la guerre chaude.

Il y a quelques jours, les médias russes ont montré des images de six ICBM Yars arrivant à Moscou sur leurs lanceurs autopropulsés. Pour ceux qui ne connaissent pas les familles de missiles russes, les Yars constituent l’épine dorsale de l’actuelle force de frappe nucléaire stratégique russe basée au sol. Ils datent de 2007 et leur nombre figure dans le traité de limitation des armements “New Start”, aujourd’hui aboli. Ces fusées à combustible solide à trois étages ont une portée de 12 000 km et transportent des ogives multiples (MIRV). Chaque unité de lancement sur roues pèse 100 tonnes et leur itinéraire vers la ville a été soigneusement choisi en conséquence.  Mais que font-ils à Moscou ?

Le journaliste de Vesti a déclaré qu’elles avaient été amenées là en préparation du défilé du Jour de la Victoire en Europe.  Or, ce défilé a lieu le 9 mai, de sorte que leur arrivée deux mois à l’avance retient l’attention.

Aujourd’hui, les informations russes nous ont appris qu’un « avion de l’apocalypse » américain, comme on l’appelle communément, officiellement un Boeing E-4, poste de commandement avancé capable de superviser les opérations militaires en cas de guerre nucléaire, a atterri plus tôt dans la journée en Islande pour se rendre en Europe.  Vers l’Europe ? Pourquoi un avion du Jugement dernier serait-il stationné ici, à moins qu’un scénario nucléaire ne soit en cours d’élaboration par les États-Unis et les forces alliées ?

Il convient également de mentionner une autre information que vous ne trouverez pas dans le New York Times ou le Frankfurter Allgemeine aujourd’hui : hier, l’espace aérien au-dessus de Pétersbourg et dans un rayon de 200 km autour de la ville a été fermé au trafic aérien civil.  Aucune explication n’a été donnée sur le moment, mais aujourd’hui, mail.ru a brièvement publié un article expliquant que les services de renseignement avaient signalé la possibilité d’une frappe de drone ukrainien sur la ville.  Dans le même temps, Moscou a affirmé aujourd’hui avoir récupéré des fragments d’un drone abattu dans l’Oblast de Moscou et portant des signes militaires ukrainiens. Toutes ces attaques dans le centre même de la Russie européenne doivent être considérées comme une provocation directe.

Cependant, les militaires russes ont fourni hier et aujourd’hui des informations sur des provocations bien plus graves que les Ukrainiens ont planifié dans le Donbass et en Transnistrie (territoire contrôlé par les Russes en Moldavie).  Les militaires russes ont donné des détails sur la livraison par train à Kramatorsk de caisses de produits chimiques toxiques que, selon eux, les Ukrainiens ont prévu de libérer dans l’atmosphère pour empoisonner la population de cette ville située dans la partie de l’oblast de Donetsk occupée par les Ukrainiens, dans l’intention de faire porter la responsabilité de l’attaque chimique à la Russie, tout comme les forces américaines et britanniques l’avaient fait en Syrie il y a trois ans lorsqu’elles ont mis en scène et filmé une attaque supposée des forces gouvernementales d’Assad contre des civils.  Seulement, cette fois, les produits chimiques seraient réels et de nombreux civils seraient mis en danger.  L’armée russe a également publié aujourd’hui une déclaration détaillée sur des cas de matériaux radioactifs que les Ukrainiens viennent de livrer par train à la Moldavie pour mettre en scène une provocation similaire qui pourrait être imputée aux Russes.

La raison pour laquelle ces attaques ignobles ont été préparées par les militaires ukrainiens est assez évidente : il s’agit de détourner l’attention de la chute imminente de Bakhmut, qu’ils ont défendue au cours des dernières semaines au prix de plus de 20 000 pertes.

Les opérations sous faux drapeau susmentionnées relèvent du domaine de la folie. En ce sens, elles reflètent parfaitement la mentalité de Zelensky et de ses collaborateurs néo-nazis, ainsi que la folie de Nuland et d’autres parrains de Zelensky au sein du département d’État américain.

Comme je l’ai dit au début, ces faits divers pris séparément sont inquiétants. Pris dans leur ensemble, ils constituent une raison impérieuse de mettre fin à cette guerre par des négociations imposées à Zelensky dans les plus brefs délais.  Ces derniers jours, le Wall Street Journal a rapporté que Macron et Scholz lui ont dit, à huis clos, qu’il était temps de s’asseoir avec les Russes.  Peut-être que lorsque les démocrates prendront conscience de la puissance du dernier message de Donald Trump sur l’Ukraine dans un tweet qui a attiré près de 4 millions de vues aux États-Unis, et qu’ils réfléchiront à la manière dont cette logique peut être utilisée lors des élections de 2024, ils réaliseront également qu’il serait sage de faire pression pour des pourparlers maintenant, avant que l’enfer ne se déchaîne. 

Faits divers, o, si se quiere, pajas en el viento mientras sopla la Tercera Guerra Mundial

Ahora que www.smotrim.ru está de nuevo en funcionamiento, me he estado sumergiendo en las noticias rusas, que en los últimos días han incluido una variedad de artículos separados, o faits divers como dirían los franceses, que son francamente ominosos cuando se toman todos juntos. ¿Por qué ominosos? Porque se ajustan a la descripción de la Tercera Guerra Mundial que los programas de entrevistas rusos más recientes dicen ya ha comenzado y está a punto de pasar de una guerra híbrida a una guerra caliente.

Hace un par de días, las noticias rusas mostraron imágenes de seis ICBM Yars rodando hacia Moscú en sus lanzadores auto-propulsados. Yars, para aquellos que no están familiarizados con las familias de misiles rusos, son la columna vertebral de la actual fuerza de ataque nuclear estratégica rusa basada en tierra. Data de 2007 y sus números figuran en el tratado de limitación de armas New Start, ahora desechado. Estos cohetes de combustible sólido de tres etapas tienen un alcance de 12.000 km y llevan múltiples ojivas (MIRV). Cada unidad de lanzamiento sobre ruedas pesa 100 toneladas y su ruta hacia la ciudad fue en consecuencia cuidadosamente seleccionada. Pero, ¿qué están haciendo en Moscú?

El reportero de Vesti dijo que han sido llevados allí en preparación para el desfile del Día de la Victoria en Europa. Sin embargo, eso tiene lugar el 9 de mayo, por lo que la llegada ahora con dos meses de anticipación llama la atención.

Luego, hoy las noticias rusas nos informaron que un “Avión del Juicio Final” de los Estados Unidos, como se le conoce en la calle, oficialmente un Boeing E-4 Advanced Airborn Command Post capaz de supervisar operaciones militares en caso de guerra nuclear, ha aterrizado hoy temprano en Islandia en su camino a Europa. ¿A Europa? ¿Por qué un avión del fin del mundo va a estar estacionado aquí a menos que las fuerzas estadounidenses y aliadas estén elaborando un escenario nuclear?

También vale la pena mencionar algo más que no encontrará hoy en el New York Times o el  Frankfurter Allgemeine: ayer el espacio aéreo sobre Petersburgo y dentro de un radio de 200 km de la ciudad se cerró al tráfico aéreo civil. No se dio ninguna explicación en ese momento, pero hoy mail.ru publicó brevemente un artículo explicando que había habido informes de inteligencia de un posible ataque con aviones no tripulados ucranianos en la ciudad. Mientras tanto, Moscú afirmó hoy haber recuperado fragmentos de un avión no tripulado derribado en el Oblast de Moscú con signos militares ucranianos. Todos estos ataques en el centro mismo de la Rusia europea deben ser vistos como una provocación directa.

Sin embargo, el ejército ruso ayer y hoy presentó información sobre provocaciones mucho más graves que los ucranianos han estado planeando en Donbas y Transdnistrie (territorio patrullado por Rusia en Moldavia). El ejército ruso dio detalles de la entrega en tren a Kramatorsk de cajas de productos químicos venenosos que, dicen, los ucranianos han planeado liberar a la atmósfera para envenenar a la población de esta ciudad en la parte ocupada por Ucrania del Oblast de Donetsk, con la intención de culpar a Rusia por el ataque químico, tal como lo habían hecho las fuerzas estadounidenses y británicas en Siria hace tres años cuando organizaron y filmaron un supuesto ataque contra civiles por parte de las fuerzas del gobierno de Assad. Solo que esta vez los productos químicos serían reales y muchos civiles estarían en peligro. El ejército ruso también emitió hoy una declaración detallada sobre los casos de materiales radiactivos que los ucranianos acaban de entregar en tren a Moldavia para organizar una provocación similar que podría atribuirse a los rusos.

Es bastante obvio por qué estos viles ataques estaban siendo preparados por los militares ucranianos precisamente ahora – para distraer de la inminente caída de Bakhmut, que han defendido en las últimas semanas a un costo de más de 20,000 bajas.

Las operaciones de “bandera falsa” antes mencionadas se acercan al reino de la demencia. En ese sentido reflejan perfectamente la mentalidad de Zelensky y sus colaboradores neo-nazis, así como la locura de Nuland y otros patrocinadores de Zelensky en el Departamento de Estado de los Estados Unidos.

Como dije al principio, estos hechos variados tomados por separado son preocupantes. Tomados en conjunto, proporcionan una razón convincente por la cual esta guerra debería terminar forzando a Zelensky a negociar lo antes posible. El Wall Street Journal ha informado en los últimos días que tanto Macron como Scholz, a puerta cerrada, le han estado diciendo que es hora de sentarse con los rusos. Tal vez cuando los demócratas asimilen el poder del último mensaje de Donald Trump sobre Ucrania en un Tweet que ha atraído casi 4 millones de visitas en los Estados Unidos, y calculen cómo se puede usar esta lógica en las elecciones de 2024, también verán la sabiduría de presionar por conversaciones ahora, antes de que todo el infierno se desate.

The great cyber attack on Russian state television

Since global media are completely silent on the subject, whereas I raised it in my 22 February essay analyzing Putin’s State of the Nation address, I am obliged to return briefly to this subject for purposes of closure.

Shortly before the live broadcast of Putin’s widely anticipated annual speech was about to begin at noon Moscow time on the 21st http://www.smotrim.ru, the website platform for all of Russia’s state television programs, both live and streaming, went dead.  That is to say, the home page was on the screen but it was a frame without content.  Then a few hours later even that disappeared, most likely by decision of Russia’s communication engineers to shut down and prepare for a reconstruction of the site.

The Kremlin said not a word about this broadcasting disaster, which had to be the result of a cyber attack waged by a state, not a prankster group, given its intensity and success in completely disabling the site.   This leads me to believe that the damage only affected the international broadcasting, meaning that Moscow had no need to make embarrassing explanations to its domestic audience.

Last night, one week after the disaster, www.smotrim.ru was back in operation, as if nothing had happened. However, the configuration for accessing the live programs is not the same as before, indicating that what was done was not merely flicking a switch but the reconstruction of the site from zero.

It is noteworthy that the problem was confined to the state news broadcasters www.smotrim.ru and www.vesti.ru   Other Russian channels, even the far more aggressive Solovyov Live channel, continued operation this past week without any problems.

Surely the Russians know who did it.  One may be certain they will take their revenge at an appropriate time and in an appropriate manner. Given the fragility of the global internet, it is stunning that this brazen attack took place at all. If I may invert the words in the soliloquy of Hermann, the ill-fated hero of Tchaikovsky’s opera Queen of Spades, spoken at the end of his calamitous wagers at cards, ‘today it is me, tomorrow it will be you.’

©Gilbert Doctorow, 2023

Translations below into French (Youri), German (Andreas Mylaeus) and Brazilian Portuguese (Evandro Menezes)

La grande cyberattaque contre la télévision d’État russe

Étant donné que les médias mondiaux sont totalement silencieux sur le sujet, alors que je l’ai soulevé dans mon article du 22 février analysant le discours de Poutine sur l’état de la nation, je suis obligé de revenir brièvement sur ce sujet afin de le clôturer.

Peu avant le début de la diffusion en direct du discours annuel très attendu de Poutine, à midi (heure de Moscou), le 21 https://smotrim.ru/, le site Web de tous les programmes de la télévision d’État russe, en direct et en streaming, s’est éteint. En d’autres termes, la page d’accueil était affichée à l’écran, mais il s’agissait d’un cadre sans contenu. Puis, quelques heures plus tard, même celui-ci a disparu, très probablement sur décision des ingénieurs en communication de Russie, qui ont décidé de fermer le site et de pourvoir à sa reconstruction.

Le Kremlin n’a pas dit un mot sur ce désastre médiatique, qui devait être le résultat d’une cyberattaque menée par un État et non par un groupe de farceurs, compte tenu de son intensité et du fait qu’il a réussi à désactiver complètement le site. Cela m’amène à penser que les dégâts n’ont affecté que la diffusion internationale, ce qui signifie que Moscou n’avait pas besoin de fournir des explications embarrassantes à son public national.

Hier soir, une semaine après la catastrophe, https://smotrim.ru/ était de nouveau opérationnel, comme si de rien n’était. Cependant, la configuration pour accéder aux programmes en direct n’est plus la même qu’avant, ce qui indique que ce qui a été fait n’était pas simplement une interruption mais la reconstruction du site à partir de zéro.

Il convient de noter que le problème s’est limité aux chaînes d’information d’État https://smotrim.ru/et https://www.vesti.ru/. Les autres chaînes russes, même la chaîne Solovyov Live, beaucoup plus agressive, ont continué à fonctionner la semaine dernière sans aucun problème.

Les Russes savent sûrement qui a fait ça. On peut être certain qu’ils prendront leur revanche au moment opportun et de la manière appropriée. Compte tenu de la fragilité de l’internet mondial, il est stupéfiant que cette attaque éhontée ait pu avoir lieu. Si je peux me permettre d’inverser les mots du soliloque d’Hermann, le héros malheureux de l’opéra de Tchaïkovski, La Dame de pique, prononcés à la fin de ses paris calamiteux aux cartes, « aujourd’hui c’est moi, demain ce sera toi ».

Der große Cyberangriff auf das russische Staatsfernsehen

Da sich die Medien weltweit zu diesem Thema ausschweigen, während ich es in meinem Aufsatz vom 22. Februar, in dem ich Putins Rede zur Lage der Nation analysierte, angesprochen habe, muss ich kurz auf dieses Thema zurückkommen, um es abzuschließen.

Kurz vor Beginn der Live-Übertragung der mit Spannung erwarteten Jahresrede Putins am 21. Dezember 2023 um 12 Uhr Moskauer Zeit (http://www.smotrim.ru ) fiel die Website-Plattform für alle Programme des russischen Staatsfernsehens, sowohl für die Live- als auch für die Streaming-Übertragung, aus. Das heißt, die Startseite war zwar auf dem Bildschirm zu sehen, aber es handelte sich um einen Rahmen ohne Inhalt. Ein paar Stunden später war auch diese Seite verschwunden, höchstwahrscheinlich durch die Entscheidung der russischen Kommunikationstechniker, die Seite abzuschalten und einen Wiederaufbau vorzubereiten.

Der Kreml hat sich mit keinem Wort zu dieser Rundfunkkatastrophe geäußert, die das Ergebnis eines Cyberangriffs sein musste, der von einem Staat und nicht von einer Gruppe von Scherzkeksen durchgeführt wurde, da er so intensiv und erfolgreich war, dass die Website vollständig abgeschaltet wurde. Dies lässt mich vermuten, dass der Schaden nur die internationale Ausstrahlung betraf, was bedeutet, dass Moskau seinem heimischen Publikum keine peinlichen Erklärungen zu geben brauchte.

Gestern Abend, eine Woche nach der Katastrophe, war www.smotrim.ru wieder in Betrieb, als ob nichts geschehen wäre. Allerdings ist die Konfiguration für den Zugriff auf die Live-Programme nicht mehr dieselbe wie zuvor, was darauf hindeutet, dass nicht einfach ein Schalter umgelegt wurde, sondern die Website von Grund auf neu aufgebaut wurde.

Es ist bemerkenswert, dass sich das Problem auf die staatlichen Nachrichtensender www.smotrim.ru und www.vesti.ru beschränkte. Andere russische Kanäle, sogar der weitaus aggressivere Solovyov Live-Kanal, setzten ihren Betrieb in der vergangenen Woche ohne Probleme fort.

Sicherlich wissen die Russen, wer es getan hat. Man kann sicher sein, dass sie sich zu gegebener Zeit und auf angemessene Weise rächen werden. Angesichts der Fragilität des globalen Internets ist es erstaunlich, dass dieser dreiste Angriff überhaupt stattgefunden hat. Wenn ich die Worte aus dem Monolog von Hermann, dem unglücklichen Helden aus Tschaikowskis Oper Pique Dame, umkehren darf, die er am Ende seiner verhängnisvollen Wette beim Kartenspiel spricht: “Heute bin ich es, morgen bist du es.”\

O grande ataque cibernético à televisão estatal russa

Uma vez que a mídia global está completamente silenciosa sobre o assunto, enquanto eu o trouxe à tona em meu ensaio de 22 de fevereiro, analisando o discurso do Presidente Vladimir Putin sobre o Estado da Nação, sou obrigado a retornar brevemente a este assunto para a fim de o dar por encerrado.

Pouco antes da transmissão ao vivo do tão esperado discurso anual de Putin começar ao meio-dia, horário de Moscou, no dia 21, smotrim.ru, a plataforma do site para todos os programas da televisão estatal russa, tanto ao vivo quanto gravados, foi desativada . Ou seja, a página inicial estava na tela, mas era um quadro sem conteúdo. Algumas horas depois, até isto desapareceu, provavelmente por decisão dos engenheiros de comunicação da Rússia de fechar e preparar a reconstrução do local.

O Kremlin não disse qualquer palavra sobre esse distúrbio da transmissão, que deve ser o resultado de um ataque cibernético realizado por um estado, não por um grupo de brincalhões, dada a intensidade e o sucesso em desativar completamente o site. Isto me leva a acreditar que o problema afetou apenas a transmissão internacional, o que significa que Moscou não precisou dar explicações embaraçosas ao público local.

Ontem à noite, uma semana após o desastre, smotrim.ru voltou a funcionar, como se nada tivesse acontecido. No entanto, a configuração de acesso aos programas ao vivo não é a mesma de antes, indicando que o que foi feito não foi apenas apertar um botão, mas a reconstrução do site do zero.

Vale ressaltar que o problema estava confinado às emissoras de notícias estatais smotrim.ru e vesti.ru.  Outros canais russos, mesmo o canal “Solovyov ao Vivo”, muito mais agressivo, continuaram operando na semana passada sem problemas.

Certamente os russos sabem quem fez isso. Pode-se ter certeza de que eles se vingarão no momento apropriado e da maneira apropriada. Dada a fragilidade da internet global, é impressionante que esse ataque descarado tenha ocorrido. Se eu puder inverter as palavras no solilóquio de Hermann, o malfadado herói da ópera “Rainha de Espadas”, de Tchaikovsky, falado no final de suas calamitosas apostas nas cartas, ‘hoje sou eu, amanhã será você’.